Fermetures en cascade chez Infans Group : le SNPPE alerte

Fermetures en cascade chez Infans Group : le SNPPE alerte

Le SNPPE informe que plusieurs fermetures sont en cours ou à venir dans les crèches gérées par Infans Group :

  • 7 structures sont déjà fermées ou ferment d’ici fin avril,
  • 27 autres sont susceptibles de fermer faute de repreneur.

Encore une fois, les professionnel·les sont confronté·es à l’incertitude, les familles à la désorganisation, et les enfants à une instabilité subie. Ces événements ne sont pas des cas isolés : ils sont la conséquence directe d’un modèle économique qui fait passer la rentabilité avant la qualité d’accueil.

Après les annonces de People & Baby, cette nouvelle vague de fermetures illustre la fragilité d’un secteur trop largement confié au privé lucratif.

Le SNPPE dénonce avec force cette nouvelle démonstration des effets délétères de la marchandisation de la petite enfance.
Nous restons mobilisé·es pour accompagner toutes les professionnel·les concerné·es, en particulier nos adhérent·es, qui peuvent bénéficier d’un soutien individualisé.

Le SOS des Oublié·es : Troisième étape de la mobilisation en ligne du SNPPE

Le SOS des Oublié·es : Troisième étape de la mobilisation en ligne du SNPPE

Après le succès de la chanson « Nous les Oublié·es » (adaptation de « Les Oubliés » de Gauvain Sers), qui a dépassé les 6 000 vues en deux semaines, et après « Le Cri des Oublié·es », semaine de publication de témoignages bouleversants sur les réalités du terrain, le SNPPE lance la troisième séquence de sa mobilisation en ligne : Le SOS des Oublié·es.

L’objectif ? Faire remonter collectivement les situations les plus critiques dans les crèches : celles qui mettent en danger les enfants, dégradent gravement les conditions de travail, ou soulèvent des problématiques financières inquiétantes. Et ce, en prenant au mot les conclusions de la commission d’information du Sénat, qui a pointé le manque criant de contrôles dans le secteur.

Ainsi, le SNPPE, avec le concours des professionnel·les de la petite enfance, s’attèle à « faire le job » demandé par le Sénat : identifier les lieux et les situations où des contrôles rapides s’imposent. Il semble pourtant que les autorités n’aient pas encore compris que ce travail de détection ne devrait pas reposer uniquement sur les salarié·es…

Le SNPPE espère


Comment agir concrètement ?

Vous êtes témoin d’une situation problématique ? Vous ne savez pas à qui adresser vos constats ? Le SNPPE vous propose plusieurs manières d’agir, selon votre situation, votre volonté d’anonymat, et votre capacité à vous engager plus ou moins directement.

🔹 1. Agir seul·e, en mettant le SNPPE en copie

C’est une option simple et rapide. Vous rédigez vous-même le signalement à l’administration concernée, en utilisant les modèles fournis par le SNPPE (voir plus bas). Dans votre courrier, vous pouvez ajouter l’adresse du SNPPE en copie (ou transférer après coup votre démarche). Cela permet :

  • D’assurer un suivi syndical,
  • D’appuyer votre signalement en cas de silence de l’administration,
  • D’intégrer votre alerte en la recensant dans une action collective plus large.

Le fait de mettre le syndicat en copie ne vous engage à rien, mais renforce la portée de votre signalement.

🔹 2. Agir avec l’aide du SNPPE

Vous pouvez aussi demander un accompagnement. Le SNPPE peut :

  • Vous aider à formuler votre signalement (mise en forme, vocabulaire, priorités à souligner),
  • Agir à votre place en transmettant lui-même les documents aux administrations compétentes, permettant d’agir anonymement si vous le souhaitez et si c’est possible
  • Faire pression collectivement pour que votre alerte soit prise au sérieux,
  • Vous orienter vers une aide juridique si nécessaire. En effet, en adhérant au SNPPE, vous bénéficiez d’une protection juridique incluse qui permet, entre autres, d’accéder à des renseignements juridiques via un prestataire qui peut ainsi compléter les conseils des membres du SNPPE.

🔹 3. Agir collectivement avec vos collègues

Si plusieurs collègues partagent le constat, vous pouvez décider d’envoyer un signalement collectif. Cela peut renforcer la crédibilité de votre alerte. Là aussi, le SNPPE peut vous aider à :

  • Rédiger un courrier commun,
  • Organiser une réunion d’information syndicale pour en parler,
  • Protéger l’anonymat des signataires si besoin.

Quelle administration saisir selon la situation ?

Voici quelques repères pratiques pour adresser vos signalements :

Type de problème constatéAdministration compétente
Mise en danger des enfants, hygiène, sécurité, encadrement insuffisant, non respect du Code de la Santé PubliqueService PMI (Protection Maternelle et Infantile) du Conseil départemental
Problèmes de droit du travail, heures supplémentaires non payées, pression, harcèlementInspection du travail et/ou médecine du travail
Atteinte aux droits fondamentaux des enfants et des professionnel·lesDéfenseur des droits
Pratiques trompeuses ou illégales dans le contrat d’accueil des enfantsDDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) ou CCRF (via SignalConso éventuellement)
Risques sanitaires ou de sécurité dans une crècheDDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) ou DDPP (Direction départementale de la Protection des populations)
Signalement de situation graveProcureur de la République, avec copie à la police ou à la gendarmerie, et PMI

En cas de doute, contactez le SNPPE, qui vous aidera à identifier le bon interlocuteur.


Les modèles de courrier disponibles

Nous mettons à votre disposition plusieurs modèles prêts à l’emploi, à personnaliser selon votre situation :

👉 Ces modèles sont disponibles en ligne sur cette page ou sur simple demande à l’adresse mail du SNPPE.


Vous avez encore des questions, consultez la FAQ de cette mobilisation.

Analyse du décret 2025-304 : Quelles conséquences pour les professionnel·le·s de la petite enfance ?

Analyse du décret 2025-304 : Quelles conséquences pour les professionnel·le·s de la petite enfance ?

Le décret n° 2025-304 du 1er avril 2025 marque une étape dans l’évolution du secteur de la petite enfance. Bien qu’il vise à renforcer la qualité de l’accueil en EAJE, notamment en matière de qualifications, de gestion et de conditions de travail, il comporte également des défis et des risques pour les professionnel·le·s de la petite enfance. Voici une analyse des principales modifications et de leurs conséquences concrètes pour le quotidien des professionnel·le·s. La partie relative aux autorisations de création, d’extension et de transformation des EAJE a été volontairement omise.


1. Renforcement des exigences en matière de qualification : Un levier pour l’évolution ou une pression supplémentaire ?

Quoi de neuf ? Dès maintenant mais avec une échéance au plus tard le 1er septembre 2026, le décret impose qu’au moins un membre de l’équipe dans chaque micro-crèche soit titulaire d’un diplôme de la petite enfance (auxiliaire de puériculture, éducateur·trice de jeunes enfants, infirmier·ère, psychomotricien·ne, ou pédopsychiatre).

Conséquences pour les professionnel·le·s : Ce changement présente une double facette:

  • Opportunités de carrière : Le renforcement des qualifications pourrait permettre une meilleure reconnaissance des compétences des professionnel·le·s en place, ainsi qu’une évolution de carrière plus claire et plus valorisée.
  • Pression accrue sur les équipes : Si la mise en place de ces nouvelles exigences favorise la montée en compétence des équipes, elle risque également de créer une pression supplémentaire pour les employeurs qui devront recruter des profils qualifiés dans un secteur déjà en pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Le point de vue du SNPPE : Le SNPPE insiste sur la nécessité de ne pas réduire la VAE à un simple mécanisme de validation des acquis, mais de conserver son exigence, pour garantir la qualité et la sécurité des services offerts aux enfants. La formation interne qualifiante est aussi un excellent levier qui permet à des professionnel·les de faire évoluer leurs carrières. Il ne faut pas aller vers un “tout VAE”. 


2. Augmentation du temps dédié à la direction en micro-crèche

Quoi de neuf ? Le décret impose que les directions des micro-crèches bénéficient désormais d’un temps minimum obligatoire de O,5 ETP pour leurs missions de coordination et de gestion. À partir du 1er septembre 2026, les termes “référent technique” seront remplacés par “responsable technique” ou “direction”. Il sera donc possible de diriger jusqu’à 2 micro-crèches en même temps.

Conséquences pour les professionnel·le·s : Cela pourrait entraîner plusieurs améliorations :

  • Organisation renforcée : Avec plus de temps pour les tâches administratives et de gestion, les équipes devraient pouvoir mieux s’organiser, réduisant ainsi la pression sur le temps dédié aux enfants.
  • Nécessité de renforcer les équipes : Toutefois, cela ne doit pas se faire au détriment des effectifs auprès des enfants. Les gestionnaires devront donc veiller à compenser cette charge administrative accrue par un renfort d’effectifs auprès des enfants.

3. Revendication du SNPPE : La suppression de l’exception d’encadrement en micro-crèche

Quoi de neuf ? Le décret conserve une exception qui permet d’accueillir un maximum de trois enfants dans une micro-crèche avec un seul adulte, ce qui reste une exception rare et dangereuse dans le domaine de la petite enfance.

Les conséquences pour les professionnel·le·s :

  • Un risque persistant : Maintenir cette exception présente des risques de sécurité et de qualité de l’accueil, comme le montrent plusieurs faits divers récents. En effet, deux adultes doivent être présents en permanence dans les micro-crèches, indépendamment de leurs diplômes, pour garantir un encadrement adéquat.
  • Lutte pour la suppression de l’exception : Le SNPPE a pris position pour la suppression de cette dérogation et continue de mobiliser les acteur·rice·s du secteur pour exiger une présence systématique de deux adultes. Sans une révision de cette disposition, le risque pour les enfants et pour les équipes restera élevé.

Le point de vue du SNPPE : Le SNPPE considère que cette exception, maintenue dans le décret, est incohérente et dangereuse. Dans un contexte de renforcement de la qualité d’accueil, la suppression de cette dérogation semble essentielle pour garantir un environnement sûr et adapté pour tous les enfants.


En résumé :

Renforcement des qualifications et de la reconnaissance des pratiques éducatives.

Amélioration de l’organisation du travail, notamment pour les responsabilités de direction en micro-crèche.

⚠️ Le maintien de l’exception d’encadrement en micro-crèche représente un danger pour la qualité de l’accueil et la sécurité des enfants.

🔴 Pénurie de personnel : Le gouvernement semble minimiser l’ampleur de la crise de recrutement dans le secteur, une situation qui persiste et s’aggrave.

Le SNPPE reste mobilisé pour défendre vos conditions de travail et garantir la qualité de l’accueil des enfants !

Le décret 2025-304 constitue une étape pour le secteur de la petite enfance, mais il n’est pas sans défis. Le SNPPE continuera à œuvrer pour des conditions de travail décentes et pour la sécurité des enfants, en exigeant des solutions concrètes face aux pénuries de main-d’œuvre et en luttant contre les dérives du secteur. Nous restons à l’écoute de vos retours et continuons de vous accompagner dans cette transition.

Pour toute question ou pour partager vos retours sur la mise en œuvre de ce décret, n’hésitez pas à contacter le SNPPE et à adhérer pour renforcer notre action collective !

Mise à jour le 03/04/2025 à 22h36 : ajout du document du Comité de Filière Petite Enfance

Retour sur la conférence avec Victor Castanet : une plongée au cœur des dérives du privé lucratif en crèche

Retour sur la conférence avec Victor Castanet : une plongée au cœur des dérives du privé lucratif en crèche

Le 27 mars 2025, l’IRTS de Lorraine, en partenariat avec le Syndicat National des Professionnel.le.s de la Petite Enfance (SNPPE), la FNEJE Lorraine et le Cercle Condorcet de la Meuse, a accueilli Victor Castanet, journaliste d’investigation et auteur de Les Ogres (Flammarion, 2024). Une rencontre marquante, qui a mis en lumière les dérives du modèle lucratif dans le secteur des crèches privées.

Deux ans et demi d’enquête pour révéler l’envers du décor

Pour le SNPPE, tout a commencé lors de ce propos de Victor Castanet sur France Inter en 2022 lors d’une de ces nombreuses interviews lors de la parution des Fossoyeurs.

A partir de là, le SNPPE a ajouté le mail de Victor Castanet dans son mailing presse et les contacts ont eu lieu quelques temps plus tard.

Dans Les Ogres, Victor Castanet dresse le portrait édifiant de People&Baby, gestionnaire privé de crèches en France, pesant près d’un milliard d’euros. Derrière la promesse d’un accueil bienveillant et de qualité, son enquête dévoile une réalité bien différente, marquée par la course à la rentabilité et des conditions de travail alarmantes pour les professionnel.le.s de la petite enfance.

Un débat nécessaire pour l’avenir de la petite enfance

Modérée par Cyrille Godfroy, co-secrétaire général du SNPPE, et introduite par Luc Ferster, directeur général de l’IRTS de Lorraine, ainsi que Nadine Weber, responsable de la filière Éducateur de Jeunes Enfants, la discussion a suscité de vifs échanges entre étudiants, professionnels et citoyens préoccupés.

Ce que nous retenons de cette soirée :

🔸 Un besoin urgent de régulation à tous les niveaux pour encadrer les pratiques des groupes privés lucratifs.
🔸 Des professionnels sous pression, soumis à des logiques financières incompatibles avec la qualité d’accueil, qui doivent libérer leur parole et témoigner des réalités de terrain.
🔸 Un modèle à questionner, pour éviter que la petite enfance ne devienne un simple marché.

Le SNPPE plus mobilisé que jamais

Le SNPPE réaffirme son engagement :
Défendre les professionnels de la petite enfance face aux logiques financières déshumanisantes.
Exiger un cadre réglementaire strict pour garantir des conditions d’accueil dignes.
Soutenir les lanceurs d’alerte qui osent témoigner et dénoncer les abus.

Cette conférence a été un moment fort de mobilisation et de prise de conscience. L’avenir des crèches ne peut être dicté par la rentabilité, mais par l’intérêt des enfants et le respect des professionnels.

👉 Rejoignez-nous pour défendre une petite enfance à hauteur d’enfant et une profession reconnue à sa juste valeur.

📢 Adhérez au SNPPE et soutenez, participez au combat !

Nous les Oublié·es – Une mobilisation pour la petite enfance

Nous les Oublié·es – Une mobilisation pour la petite enfance

📢 Les professionnel·les de la petite enfance prennent la parole !

Le SNPPE lance une mobilisation en ligne pour faire entendre la voix de celles et ceux qui, chaque jour, prennent soin des tout-petits dans des conditions de travail indignes.

🎬 Découvrez « Le Cri des Oublié·es », un clip inspiré de la chanson Les Oubliés de Gauvain Sers (avec son autorisation). Il est porté par les voix et les visages des professionnel·les de terrain et témoigne du manque de reconnaissance, de la pénurie dramatique et du mépris institutionnalisé qui pèsent sur notre secteur.

👉 Regardez, partagez et faites entendre notre cri !

📺 Le clip :

📜 Paroles de l’adaptation de la chanson :

Couplet 1

Dans nos bras fatigués, des bébés éveillés, des rires qui s’accrochent,

Toujours la même dégaine, la mêm’ volonté vaine, De veiller sur les mioches

Sous des gestes d’amour, on tient des heures, des jours, Sans jamais rien se passe

Des crèches en pénurie, des pros anéantis, des équipes qui s’effacent

Refrain

Nous sommes les oublié·es,

Qui veillons les bébés

Dans l’ombre des promesses,

Nous bataillons sans cesse

Couplet 2
Et l’État nous regarde, mais reste à sa place, sans jamais rien n’y faire

Face aux appels, aux cris, nos colères, on nous dit : « Patience, c’est nécessaire. »

Ça leur a pas suffit d’créer la pénurie Que les pros se font la malle

Y’a plus personne en crèche, d’assistantes maternelles, la p’tite enfance va mal

Refrain

Nous sommes les oublié·es,

Qui veillons les bébés

Dans l’ombre des promesses,

Nous bataillons sans cesse

Couplet 3

Alors on tient debout, toujours et malgré tout, pour nos chers tout-petits,

Avec nos bras usés, nos dos abîmés, nos rêves en sursis.

On demande des moyens, du respect, de l’humain, une reconnaissance

Pour qu’ils grandissent sereins, qu’on tienne encore demain, sans plus jamais d’souffrance

Refrain
Nous sommes les oublié·es,

Qui veillons les bébés

Dans l’ombre des promesses,

Nous bataillons sans cesse

Couplet 4
Quand dans les plus hautes sphères, couloirs du ministère, Les bébés sont des chiffres

Y’a des gens sur le terrain des couches plein les mains qu’on prend pour des sous-fifres

On n’est pas des machines, on n’est pas à l’usine, pas des héros sans fin,

Mais des cœurs qui s’obstinent pour prendre soin de l’avenir, pour bâtir leur chemin.

Refrain
Nous sommes les oublié·es,
Qui veillons les bébés
Dans l’ombre des promesses,
Nous bataillons sans cesse

Refrain final
On est troisième couteau
Dernière part du gâteau
Petite enfance oubliée,
Qu’ils laissent se briser.

Couplet final
Entendez toutes nos voix, voyez tous nos combats. Nous ne lâcherons rien

L’avenir est dans nos bras, à nous de le défendre, à eux de faire ce pas.

Nous sommes les oublié·es

Pourquoi cette mobilisation ?

Face aux salaires trop bas, au manque de moyens et à la détérioration des conditions d’accueil des enfants, nous refusons de rester invisibles. Cette action complète nos mobilisations dans la rue et vise à sensibiliser un large public.

📅 Dès le 31 mars, nous publierons aussi des témoignages anonymisés de professionnel·les dénonçant la réalité du terrain.

📢 Vous aussi, participez à la mobilisation en partageant le clip ! Plus il sera vu, plus nous aurons de poids pour exiger des changements.

🔗 Soutenez le mouvement en relayant cette campagne auprès de vos réseaux. Ensemble, faisons entendre nos voix !

Un nouveau décret pour mieux organiser l’accueil du jeune enfant

Un nouveau décret pour mieux organiser l’accueil du jeune enfant

Le 20 mars 2025, le gouvernement a publié le Décret n° 2025-253 du 20 mars 2025 relatif au schéma pluriannuel de maintien et de développement de l’offre d’accueil du jeune enfant prévus à l’article L. 214-1-3 du code de l’action sociale et des familles, visant à renforcer l’organisation et le développement de l’offre d’accueil pour les jeunes enfants. Ce texte impose aux communes de plus de 10 000 habitants d’élaborer un schéma pluriannuel de maintien et de développement de l’accueil du jeune enfant, conformément à leur rôle d’autorité organisatrice en la matière.

Contenu du schéma pluriannuel

Ce schéma servira de feuille de route pour chaque collectivité concernée, avec pour objectifs principaux :​

  • Inventorier l’existant : recenser les équipements, services et modes d’accueil disponibles pour les enfants de moins de trois ans.​
  • Identifier les besoins : analyser les besoins des enfants et de leurs familles, et repérer les zones où l’offre d’accueil est insuffisante ou difficile d’accès.​
  • Définir des orientations stratégiques : établir des objectifs pluriannuels pour maintenir, développer ou redéployer l’offre d’accueil, en tenant compte des zones prioritaires.​
  • Planifier les ressources : évaluer les besoins en personnel qualifié et en infrastructures nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.​
  • Prévoir les investissements : élaborer des projets de rénovation, d’entretien ou de création de structures d’accueil, en estimant les coûts et les ressources requises.​
  • Établir un calendrier : fixer un planning prévisionnel pour la réalisation des actions sur la durée du schéma.​
  • Mettre en place des indicateurs d’évaluation : définir des critères pour mesurer l’atteinte des objectifs et la qualité des actions menées.​

Ces orientations peuvent également inclure l’ensemble des services aux familles, notamment le soutien à la parentalité.​

Processus de concertation

L’élaboration de ce schéma devra se faire en concertation avec :​

  • Les Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et, le cas échéant, la Mutualité Sociale Agricole (MSA).​
  • Les conseils départementaux et autres collectivités territoriales concernées.​
  • Les acteurs privés et publics impliqués dans l’accueil du jeune enfant, y compris les professionnels de l’accueil individuel.​
  • Les usagers ou leurs représentants, selon des modalités définies par l’autorité organisatrice.​

Implications pour les professionnels de la petite enfance

Ce décret représente une opportunité pour mieux adapter l’offre d’accueil aux besoins des familles et pour améliorer les conditions de travail des professionnels du secteur. Cependant, il est essentiel que ces schémas débouchent sur des actions concrètes, notamment en matière de recrutement, de formation et de financement.​

Le SNPPE restera attentif à la mise en œuvre de cette mesure et encourage les professionnels à participer activement aux concertations locales pour faire valoir leurs besoins et propositions.