Appel à l’union des syndicats pour des conditions de travail améliorées et NON aux attaques entre syndicats!

Appel à l’union des syndicats pour des conditions de travail améliorées et NON aux attaques entre syndicats!

Alors que le secteur de la petite enfance traverse une crise sans précédent, nécessitant plus que jamais l’union des forces syndicales, nous faisons face à des obstacles inattendus de la part de certains syndicats représentatifs CGT, FO, UNSA (et autres) ! 

Ils ont contesté notre droit de nous présenter aux élections TPE. Le jugement rendu nous empêche effectivement d’y participer. Par contre, leur demande de nous faire payer la somme de 2000 euros à chacun d’entre eux, au titre des frais de procédures, a été jugée irrecevable par le juge. Ils paieront donc eux mêmes leurs frais.

Un appel à l’unité pour des avancées concrètes

Il est crucial que les syndicats travaillent ensemble pour :

  • Obtenir et garantir de meilleures rémunérations
  • Obtenir et garantir de meilleures conditions de travail, afin d’assurer une meilleure qualité d’accueil pour les jeunes enfants
  • Obtenir et garantir de réelles avancées pour nos métiers
  • Faire évoluer positivement notre secteur, aujourd’hui en crise

Questionnement sur les intentions des grandes centrales syndicales

Alors que nous devrions tous œuvrer pour améliorer les conditions de travail des professionnel.les de la petite enfance, l’attitude des grandes centrales syndicales suscite des doutes légitimes. Leur volonté de nous exclure des élections et de nous imposer des frais démontre-t-elle un véritable engagement pour le secteur ou simplement une volonté de conserver leur pouvoir représentatif ? 

Nous appelons à une prise de conscience collective et à une véritable union pour défendre les intérêts des professionnel·les de la petite enfance et garantir un avenir meilleur pour nos jeunes enfants.

À propos du SNPPE

Le SNPPE est dédié à la défense des droits et à l’amélioration des conditions de travail de tous les professionnel.les de la Petite Enfance. Nous sommes engagés pour un secteur plus juste, plus équitable et mieux reconnu et nous, nous sommes prêts à toute collaboration.

Ensemble, faisons de notre union la clé pour surmonter la crise et garantir un avenir meilleur pour la petite enfance.

Réformer en profondeur le secteur des crèches pour un avenir digne des enfants et des professionnel·les

Réformer en profondeur le secteur des crèches pour un avenir digne des enfants et des professionnel·les

Mme Tanzilli et la dérégulation continue

Mme Tanzilli, députée Renaissance, appartient à la même majorité ayant instauré la réforme NORMA, dernière étape de la dérégulation continue du secteur. Il a fallu le drame de Lyon en 2022 et la demande d’enquête de l’IGAS par un ministre pour que les politiques commencent à ouvrir les yeux. Cependant, les annonces ne coûtent rien et, pour l’instant, ce rapport risque de n’être qu’une annonce de plus.

Problèmes systémiques et dérégulation

Contrairement aux affirmations de la rapporteure, l’introduction du secteur privé lucratif a exacerbé les problèmes systémiques en augmentant le nombre d’enfants pris en charge avec moins de professionnel·les qualifié·es. La récente proposition de la FFEC d’embaucher des titulaires du CAP AEPE mineurs et de compter les apprentis dans l’effectif d’encadrement illustre cette dérive. Les micro-crèches installées dans les quartiers aisés (au détriment des secteurs ruraux ce pour quoi ce système dérogatoire avait été mis en place) ne font qu’aggraver les inégalités.

Constat d’un système à bout de souffle

Le constat d’un système à bout de souffle est partagé, et la majorité, dont fait partie Mme Tanzilli, a contribué à cette dérégulation. Les recommandations relèvent du bon sens, mais la question de leur mise en œuvre demeure. Quels moyens financiers et ressources de formation seront mobilisés pour augmenter significativement le nombre de professionnel·les afin d’atteindre un encadrement de 1 pour 4 d’ici 2030 ? Cette proposition semble être un effet d’annonce, car il est bien connu que cet objectif est irréaliste. Que fera-t-on alors ? Rien pour les professionnel·les, à part introduire une carte professionnelle. Pendant ce temps, le secteur privé lucratif continue à faire des profits considérables au détriment des enfants.

Critique de la marchandisation et du CIFAM

La marchandisation du secteur de la petite enfance n’est pas la cause unique des défaillances, mais le CIFAM, symbole de cette financiarisation, est vivement critiqué. L’implication du secteur marchand dans la petite enfance soulève des préoccupations légitimes. On laisse le privé lucratif continuer à s’enrichir sur le dos des enfants et des professionnel·les, ce qui est inacceptable.

Rôle des communes et EPCI

Plutôt que de centraliser tout au niveau communal, une approche collective avec les EPCI (communautés de communes, métropoles, etc.) est préférable. L’accueil du jeune enfant doit se faire à l’échelle d’un territoire, d’un bassin de vie, plutôt qu’au niveau d’une seule commune. Les communes rurales ou en difficulté n’ont pas les structures nécessaires pour faire face à la complexité de l’accueil du jeune enfant (réglementations, financements, etc.).

Réforme de la PSU

La PSU doit être complètement réformée, et cette proposition de la rapporteure est saluée.

Carte professionnelle et valorisation des acquis de l’expérience (VAE)

La carte professionnelle semble être un dispositif inutile et potentiellement nuisible. Elle risque de devenir un outil de diffamation, de règlements de comptes entre professionnel·les ou de la part des gestionnaires. Dans un contexte de crise, il est essentiel de ne pas reprendre l’argumentaire des gestionnaires privés lucratifs qui tentent de réduire les incidents à des problèmes individuels. L’IGAS et ce rapport de la commission d’enquête parlementaire insistent bien sur le fait qu’il s’agit d’une problématique systémique. Il ne faut pas que cette mesure soit l’arbre qui cache la forêt. Le SNPPE réitère son souhait que les travaux des candidats aux métiers de la petite enfance soient rigoureusement contrôlés pour éviter les risques de plagiat et d’utilisation de l’IA, qui décrédibilisent les formations. Cette carte ressemble davantage à un registre des mauvais·es professionnel·les. Dans un secteur en souffrance, il est préférable de laisser la justice traiter les abus et les dérives, et de valoriser socialement les professionnel·les en augmentant significativement leurs salaires, en améliorant leurs conditions de travail, et en renforçant considérablement l’encadrement des enfants.

Il est également crucial de revenir à une véritable valorisation des acquis de l’expérience avec une réelle expérience justifiée. Actuellement, il est possible d’obtenir le DEAP sans avoir mis les pieds en maternité ni en pédiatrie. Cette situation décrédibilise la formation des AP, qui est censée être essentiellement sanitaire. De plus, permettre à un AP de passer le DEEJE après seulement un an d’expérience, et de l’obtenir grâce à une certaine aisance orale et à des travaux achetés, ne favorise pas l’émergence de professionnel·les de qualité. Pour revaloriser nos métiers, il est impératif de s’assurer que l’expérience et les compétences des candidats soient réellement reconnues et vérifiées.

Conclusion et revendications

Le SNPPE exige des actions concrètes et immédiates pour réformer en profondeur le secteur de la petite enfance. Nous demandons :

  1. Plus que jamais, une revalorisation des salaires : Est-ce qu’un jour, les professionnel·le·s verront une augmentation significative en bas de leur fiche de paie (minimum 300 euros nets par mois)? Comment faire face à une crise si les professionnel·le·s n’obtiennent aucune reconnaissance sociale et salariale pour le service rendu à la société ?
  2. Conditions de travail : Mettre en place des mesures concrètes pour améliorer significativement les conditions de travail des professionnel·le­s de la petite enfance, incluant la prévention des risques psychosociaux et l’amélioration des infrastructures.
  3. Des financements cohérents : Allouer les ressources financières nécessaires pour augmenter significativement le nombre de professionnel·les qualifié·es et atteindre un encadrement de 1 pour 4 souhaité par le rapport.
  4. Des formations de qualité : Renforcer les programmes de formation et s’assurer que les qualifications reflètent une expérience réelle et justifiée.
  5. Une réforme globale des systèmes de financement des EAJE : Revoir entièrement les systèmes de PSU et CMG/PAJE pour garantir un financement équitable et adapté aux besoins des crèches et des familles.

Il est temps de cesser les effets d’annonce et de mettre en place des mesures efficaces pour protéger les enfants, valoriser les professionnel·les et garantir un avenir digne à la petite enfance en France.

Solidarité avec les professionnel·le·s de la petite enfance en Suisse : NON à la dégradation des conditions de travail et d’accueil !

Solidarité avec les professionnel·le·s de la petite enfance en Suisse : NON à la dégradation des conditions de travail et d’accueil !

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) exprime son plein soutien au mouvement en Suisse contre la modification de la loi sur l’accueil préscolaire. Cette initiative menace gravement les conditions de travail des professionnel·le·s de la petite enfance et la qualité de l’accueil des enfants.

Un combat commun pour la reconnaissance des métiers de la petite enfance

Les professionnel·le·s de la petite enfance en Suisse se battent pour des conditions de travail dignes, des salaires justes et une reconnaissance de leur profession. La modification de la loi sur l’accueil préscolaire représente une attaque directe contre ces acquis obtenus après des décennies de luttes. En tant que syndicat représentant les travailleur·euse·s de la petite enfance en France, nous reconnaissons l’importance de ces combats et nous unissons nos voix pour dire NON à cette dégradation.

La qualité de l’accueil en jeu

La dégradation des conditions de travail impacte directement la qualité de l’accueil des enfants. Les professionnel·le·s mal rémunéré·e·s et surchargé·e·s de travail ne peuvent pas offrir le niveau de soins et d’éducation nécessaire au développement harmonieux des enfants. En outre, cette mesure n’apportera aucune solution à la pénurie de places en crèches et ne réduira pas les coûts pour les familles.

Un secteur en crise : la nécessité d’investir dans la petite enfance

La pénurie de personnel qualifié est un défi majeur dans le secteur de la petite enfance. La baisse des conditions de travail et des salaires ne fera qu’aggraver cette situation. Il est essentiel que les gouvernements investissent davantage dans la petite enfance pour créer de nouvelles places d’accueil et garantir des conditions de travail attractives pour les professionnel·le·s du secteur. Ce n’est qu’en valorisant ces professions que nous pourrons assurer un accueil de qualité pour tous les enfants.

Communiqué du collectif unitaire « Pas de crèche au rabais! »

Réforme des métiers paramédicaux et sociaux : le SNPPE dénonce le risque de compromettre la qualité pour répondre à la pénurie de professionnels

Réforme des métiers paramédicaux et sociaux : le SNPPE dénonce le risque de compromettre la qualité pour répondre à la pénurie de professionnels

Les propos de Madame Vautrin, qui envisage « d’en finir avec le dogme des diplômes d’État » pour pallier la pénurie de professionnels dans les métiers paramédicaux et sociaux et valoriser les acquis de l’expérience, suscitent légitimement des interrogations. Va-t-on, pour pouvoir obtenir plus de places d’accueil des jeunes enfants, arriver à recruter n’importe qui simplement parce qu’il « aime les enfants » ? Cela semble être en contradiction directe avec les recommandations émises par des instances telles que l’IGAS, qui prônent au contraire le renforcement des formations pour les professionnels travaillant auprès des jeunes enfants.

Ce rapport de l’IGAS, publié il y a un an, met en lumière l’importance cruciale d’une formation solide et spécialisée pour ceux qui accompagnent les jeunes enfants. Les métiers de la petite enfance exigent des compétences spécifiques en matière de développement infantile, de communication, de gestion de groupe et de prévention des risques, entre autres. Sans une formation adéquate, il est difficile d’assurer le bien-être et le développement optimal des enfants.

D’autre part, valoriser les acquis de l’expérience est indéniablement important. L’expérience sur le terrain peut compléter et enrichir la formation académique en apportant une compréhension pratique des besoins et des défis rencontrés dans la pratique professionnelle. Cependant, cela ne devrait pas être une alternative à une formation structurée et spécialisée, mais plutôt un complément. . Une AP qui a 1 an d’expérience professionnelle, n’a pas eu le rôle d’EJE, n’a pas fait fonction d’EJE. Même avec 30 ans d’expérience professionnelle, on n’a pas forcément fait fonction. Oui, on a acquis une expérience professionnelle, mais en temps qu’AP.  Viendrait-il à l’idée de valider le diplôme de chirurgien a une infirmière qui a 1 an d’expérience au bloc opératoire ? Et même avec 30 ans d’expérience ?

Dans un secteur aussi sensible que celui de la petite enfance, où chaque interaction peut avoir un impact significatif sur le développement des enfants, il est impératif de maintenir des normes élevées en matière de qualification et d’expertise. Cela garantit non seulement la sécurité et le bien-être des enfants, mais aussi la qualité des services offerts aux familles.

Plutôt que de chercher des raccourcis pour combler les lacunes en personnel, il est essentiel d’investir dans des programmes de formation de haute qualité, d’offrir des incitations pour attirer et retenir les professionnels qualifiés, et de soutenir le développement continu de ceux qui travaillent déjà dans le domaine de la petite enfance. C’est ainsi que nous pourrons répondre aux besoins croissants des enfants et des familles, tout en garantissant des services de qualité et en valorisant le professionnalisme dans le secteur des métiers paramédicaux et sociaux. 

Les jeunes enfants, les adultes de demain, méritent ce qu’il y a de mieux. Ils ont besoin de professionnel.les bien formé.es pour les accompagner dans leur développement, pour accompagner leurs parents dans leur rôle. 

Nous avons besoin de qualité avant tout ! Pas de quantité coûte que coûte !

Le SNPPE dénonce l’emprise du capitalisme mondialisé sur les crèches privées françaises : la situation alarmante de People & Baby

Le SNPPE dénonce l’emprise du capitalisme mondialisé sur les crèches privées françaises : la situation alarmante de People & Baby

Le Syndicat National des Professionel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) exprime sa profonde préoccupation face à la situation décrite dans l’article du Monde du 26 avril 2024, révélant l’éviction du dirigeant fondateur de l’entreprise de crèches privées, People & Baby, par un fonds d’investissement mondialisé. Cette affaire met en lumière les risques inhérents au capitalisme mondialisé, auxquels sont exposés les groupes de crèches privées français, ainsi que les conséquences désastreuses que cela peut avoir sur les travailleurs et les enfants pris en charge.

Il est alarmant de constater que des fonds d’investissement étrangers puissent exercer une telle emprise sur des entreprises. Le SNPPE condamne fermement ces pratiques qui privilégient les intérêts financiers au détriment du bien-être des enfants et des employés.

La stratégie de croissance agressive adoptée par People & Baby, qui a nécessité le soutien du fonds d’investissement, a conduit à une situation précaire, mettant en péril la stabilité financière de l’entreprise et la sécurité de l’emploi pour des milliers de professionnel·les.

Nous exprimons notre solidarité envers les employé·es de People & Baby, qui se retrouvent aujourd’hui confrontés à une incertitude quant à leur avenir professionnel. Le SNPPE appelle à une mobilisation collective pour défendre les droits des travailleurs et garantir la pérennité des services de qualité offerts aux enfants et aux familles.

Nous exhortons les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour protéger les intérêts des travailleurs et des usagers des crèches privées, en garantissant notamment un contrôle accru sur les activités des fonds d’investissement dans ce secteur sensible.

Enfin, le SNPPE demande à ce que la transition vers un nouveau dirigeant respecte les droits des travailleurs et préserve la mission sociale de l’entreprise, en mettant fin à toute politique de rentabilité à tout prix qui compromettrait la qualité des services fournis.

La Petite Enfance en France : Entre Promesses Éphémères et Théâtre Politique

La Petite Enfance en France : Entre Promesses Éphémères et Théâtre Politique

Depuis que le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance a vu le jour (et cela remonte à moins de 4 ans !), nous avons assisté à un véritable défilé ministériel (pas moins de 5 ministres!). À chaque remaniement, c’est une nouvelle consultation, de nouvelles propositions, mais jamais rien de concret, celles-ci sont déjà chassées par le ministre suivant.

C’est comme si nos gouvernants faisaient tourner les ministres plus rapidement que les manèges à la fête foraine. Et comme si cette comédie ne suffisait pas à satisfaire notre appétit pour l’absurde, voilà que Sarah El Haïry décide de s’engager dans une tournée à travers la France pour rencontrer des élus. Comme si les solutions se trouvaient dans les alcôves des politiciens, pendant que sur le terrain, les professionnel·le·s de la petite enfance s’épuisent à attendre… attendre… attendre… sans même avoir été consulté·e·s, comme si leur expertise et leurs besoins n’avaient aucune importance.

Peut-être que le gouvernement espère nous plonger dans un sommeil profond, masquant ainsi son inaction flagrante face à une crise qui s’aggrave jour après jour. Mais franchement, on se demande bien ce que des “France Travail” « France VAE » et maintenant des « France Familles » vont apporter à un secteur qui a besoin d’actions concrètes, pas de slogans creux.

Le SNPPE réclame des actes forts, substantiels et équitables. À moins que Mme El Haïry ne s’engage à convaincre les élus la nécessité de revaloriser les salaires dans le secteur :

  • en plaidant pour remplacer les primes non prises en compte dans le calcul des retraites par des points d’indice dans le secteur public;
  • en soutenant les collectivités dans le financement des structures du secteur privé non lucratif;
  • en contrôlant que chaque crèche soit couverte par une convention collective nationale;
  • en exigeant de chaque gestionnaire que chaque salarié.e perçoive réellement l’augmentation de rémunération annoncée.

Cette tournée ne sera que pure représentation ! Tant que le gouvernement évitera d’aborder les problèmes fondamentaux et de prendre des mesures tangibles, tout cela ne sera que du théâtre politique.