La petite enfance aux Jeux Olympiques : la médaille d’or du mépris !

La petite enfance aux Jeux Olympiques : la médaille d’or du mépris !

La circulaire n° 6429-SG du 22 novembre 2023 relative à l’accompagnement des agents publics mobilisés pendant les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 précise, dans les modalités relatives à l’action sociale en direction des agents, “les dispositifs d’action sociale qui pourraient être mobilisés en ce sens. Une vigilance sera notamment portée sur les modalités d’accès aux établissements d’accueil de la petite enfance. La fermeture habituelle des crèches pendant la période estivale sera réexaminée afin de ne pas faire obstacle à l’accueil des enfants des personnels mobilisés pendant les Jeux.

Nous sommes profondément préoccupés par la publication de cette circulaire sans consultation ni consentement préalable des professionnels de la petite enfance.

En tant qu’acteurs essentiels, il est impératif que nos voix soient entendues et respectées dans les décisions qui nous impactent directement.

Après la crise sanitaire, l’accélération de la pénurie de professionnel·les, l’absence de revalorisation concrète des salaires malgré les annonces, cela signifie qu’un certain nombre de professionnel.les de la petite enfance vont se voir déplacer leurs vacances hors période JO à moins de 4 mois !!!

Alors, notre question est simple : quelle sera la prime pour ces professionnel.les qui vont se voir refuser leurs congés au dernier moment ? Au dernier moment, car à ce jour, aucune information officielle ne filtre. Les professionnel.les mobilisées se verront-elles encore une fois verser une potentielle prime incluse dans le RIFSEEP ? Donc, une prime au bon vouloir du gestionnaire ? Certains verseront 200, d’autres 20 euros comme pour nos superbes augmentations annoncées par Mme Vautrin? Idem dans le privé où en fonction de la bonne volonté du gestionnaire, les primes seront plus ou moins hautes, plus ou moins absentes ? 

Cette mobilisation sera-t-elle faite sur la base du volontariat ? Ou du volontariat désigné ? 

Nous sommes au mois d’avril ! A ce jour, nous ne savons rien ! Il semble que certaines assistantes maternelles aient été approchées pour savoir si elles seraient disponibles. Mêmes questions pour elles. Si elles se mobilisent, si elles déplacent voire annulent leurs vacances pour permettre l’accueil d’enfants pendant cette période, comment seront-elles rémunérées ? Auront-elles une prime à la hauteur ou bien auront-elles juste la gratitude comme d’habitude ?

Allons-nous encore une fois apprendre par les journaux que nous sommes mobilisé.es pour accueillir les enfants des professionnel.les mobilisé.es pendant les JO et ce, sans la moindre reconnaissance financière ? 

Vous êtes formidables !” “Vous faites un métier difficile et indispensable”, etc, etc … C’est ce que nous entendons tous les jours. Mais ce ne sont que des mots, rien que des mots ! 

Aujourd’hui, la petite enfance va mal ! On ne peut plus dire « on ne savait pas ».

« Les métiers de la petite enfance nous font grandir » une publicité qui ne fait que grandir la colère qui gronde et non le respect de la part de notre gouvernement.

Solidaires, jamais solitaires : uni·es pour des vrais salaires

Solidaires, jamais solitaires : uni·es pour des vrais salaires

Les professionnel·les de la petite enfance écoutent depuis trop longtemps les annonces gouvernementales, mais constatent avec amertume que ces promesses ne se traduisent pas concrètement sur leur fiche de paie.

Ce mercredi 3 mars 2024, lors de sa réunion, le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) a approuvé des mesures visant à améliorer les salaires, incluant les 100 euros par mois pour le secteur public et 150 euros par mois pour le secteur privé.

Cependant, le Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance observe plusieurs lacunes dans ces avancées :

  • Le bonus d’attractivité qui a été voté ne couvre que 66% de la revalorisation salariale annoncée par le gouvernement et reprise par la CNAF. Comment les 34% restant vont être pris en charge par les gestionnaires? C’est pourtant une question essentielle.
  • Les premières augmentations ne sont pas à la hauteur de l’avenant dans la Convention Collective Nationale (CCN) Alisfa d’après les retours que nous avons pu avoir. Qu’en sera-t-il pour les autres CCN et les fonctions publiques ?
  • Les professionel·les des structures bénéficiant du Complément de Libre Choix du Mode de Garde (CMG) de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE) sont toujours exclues de ces mesures. Il est clair que, par ce biais, les gestionnaires sont encouragés à opter pour la Prestation de Service Unique (PSU). Or, nous constatons, via le communiqué de la FFEC du 3 avril 2024, que ce n’est pas la volonté du secteur privé lucratif.
  • L’accueil individuel, déjà sous pression, verra son attractivité diminuer davantage puisqu’il n’est pas pris en compte par ces annonces.
  • Les modalités d’application pour les crèches familiales restent indéterminées.
  • Dans le secteur public, la mise en œuvre via le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP) suscite des inquiétudes, car il risque d’aggraver la tension sur les postes et d’accentuer les disparités salariales, ce qui est inacceptable. En effet, chaque collectivité le mettra en place à sa façon et des inégalités supplémentaires en découleront. Comme nous l’avons déjà exprimé, nous souhaitons une revalorisation des grilles indiciaires permettant une revalorisation des traitements plutôt que des primes ne comptant qu’en partie pour la retraite.

En outre, les négociations dans d’autres Conventions Collectives Nationales (CCN) n’ont pas encore abouti à des avancées salariales significatives, ajoutant ainsi un obstacle supplémentaire à l’amélioration des conditions salariales des professionnel·les de la petite enfance.

Sous l’apparence d’une amélioration salariale tant attendue, ces annonces pourraient provoquer un taux élevé de rotation du personnel dans un contexte de pénurie, entraînant ainsi une détérioration des conditions de travail. Le secteur de la petite enfance ne peut se permettre cette régression.

Face à cette situation alarmante, le SNPPE lance la campagne « Solidaires, jamais solitaires : Unies pour des vrais salaires » afin de réclamer des rémunérations dignes pour tou·te·s les professionnel·les de la petite enfance. Il invite les professionel·les à se saisir de ce slogan sur les réseaux sociaux en l’illustrant, si possible, d’une photo. Pour les professionel·les ayant déjà obtenu une revalorisation, il souhaite que la réalité de celle-ci soit annoncée pour montrer combien les annonces du gouvernement ne reflètent pas la réalité.

Le SNPPE profite également de cette occasion pour annoncer le lancement d’une nouvelle édition de son baromètre des salaires, visant à fournir une mise à jour sur la situation actuelle et à recueillir les premières données sur les réévaluations salariales intervenues depuis le 1er janvier 2024.

Communiqué sur la nomination de Mme El-Haïry Ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles

Communiqué sur la nomination de Mme El-Haïry Ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles

Le SNPPE donne son avis pour le bien être de :

15 000 000 enfants  

8 000 000 de familles (1 ou 2 parents)

400 000 professionnel.le.s. 

Deux futurs possibles pour les professionnel.le.s de la petite enfance / les enfants et les familles

  • 1ere possibilité -> encore une fois la personne censée nous écouter ne le fait que d’une oreille en dénigrant au passage une très grande partie des citoyens
  • 2eme possibilité -> cette nomination est une vraie décision réfléchie et mesurée ! Nous allons pouvoir commencer à travailler ensemble, afin de mettre en valeur toutes les forces existantes sur les terrains et échanger sur les axes d’améliorations

Nous espérons simplement que la 2eme possibilité sera la bonne !

Il n’est plus l’heure de détailler les CV qui se succèdent.

Les professionnel.le.s et les parents ne demandent qu’une seule chose:

Des mesures fortes qui marqueront à tout jamais un vrai tournant inédit

  • Un accueil de qualité pour tous nos enfants sur tout le territoire : 1 professionnel.le pour 3 enfants dépendants et 1 professionnel.le pour 5 enfants autonomes
  • Un accompagnement à la parentalité digne de ce nom : des professionnel.le.s formé.e.s et des lieux dédiés,  identifiés
  • Une reconnaissance de nos métiers : valorisations des salaires hors primes, pénibilité actée
  • Un véritable plan de réflexion autour des formations initiales réalisé avec les professionnel.le.s qui parlent de ce qu’i.elles connaissent

Le rapport de l’IGAS en Avril 2022, le rapport des 1000 premiers jours en septembre 2020, le rapport Giampino en mai 2016, nous apportent les éléments. Il suffit de les prendre en compte, de prendre en compte la parole des professionnel.les et de se mettre à l’action pour avoir enfin un accueil où les enfants, les adultes de demain, pourront grandir et s’épanouir harmonieusement.

Mme la Ministre, dialoguons rapidement !

Agissez vite !

la Fronde est-elle Nécessaire pour Sauver la petite Enfance, gabriel Attal ?

la Fronde est-elle Nécessaire pour Sauver la petite Enfance, gabriel Attal ?

Monsieur le Premier Ministre,

Après l’interview de votre ministre de l’Intérieur au 20h de TF1 hier, jeudi 25 janvier, le SNPPE vous informe de son changement de nom. Désormais, la FNSEA (Fédérons Nous pour Sauver la petite Enfance Aujourd’hui) sera votre interlocuteur pour représenter les professionnels de la Petite Enfance.

En effet, les revendications sont nombreuses et tristement semblables à nos confrères et consœurs du secteur agricole :

  • la dignité des professionnel·les de la petite enfance en exercice
    Depuis près de 15 ans, avec le collectif Pas de bébés à la consigne et ses membres, les professionnel·les se mobilisent pour la reconnaissance de leurs professions
  • La juste rémunération de leur travail
    Alors que l’ensemble du secteur de la petite enfance, les gestionnaires comme les organisations professionnelles, réunis au sein du comité de filière petite enfance depuis plus deux ans, sont d’accord sur le fait que le secteur a besoin d’une revalorisation des salaires, aucune décision concrète n’a été prise. Les ministres et les annonces se succèdent mais rien de concret sur les bulletins de paie. Rappel : le SNPPE réclame une revalorisation d’au moins 300 euros mensuels nets pour rattraper le salaire médian français.
  • La nécessité de rétablir des conditions d’exercice du métier acceptables
    Les dérégulations successives depuis plus de 15 ans, la pénurie actée par la CNAF en juillet 2022 ont engendré une accélération de la dégradations des conditions de travail : turn-over, arrêts maladies, burn-out, orientation des professionnel·les dans d’autres secteurs de la petite enfance…

Puisque le secteur agricole souffre et que votre gouvernement, par la voix de votre ministre de l’Intérieur, annonce avoir une grande compassion et une grande écoute avec nos amis agriculteurs, le SNPPE exige une rencontre très rapide avec vous et votre ministre du travail, de la santé et des solidarités dont toutes nos préoccupations sont dans ses attributions.

En l’absence d’écoute et de décisions concrètes pour le secteur de la petite enfance, le SNPPE appellera l’ensemble du secteur de la petite enfance à se mobiliser pour bloquer le pays comme nos confrères et consœurs agriculteurs peuvent le faire.
Si les préoccupations du secteur agricole sont légitimes, les nôtres aussi !

#amavraievaleur

Nomination de Catherine Vautrin comme ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités

Nomination de Catherine Vautrin comme ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités

Avec le dernier remaniement du gouvernement, Catherine Vautrin est nommée à la tête du très large Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Aussi, quelle n’est pas notre stupeur que ces trois grands domaines de la vie des Français soient rassemblés sous la houlette d’une seule personne. Comment Mme Vautrin pourra-t-elle suivre l’ensemble des dossiers, portés par trois ministres de plein exercice dans le gouvernement précédent ? Nous craignons qu’avec un portefeuille aussi large, les Solidarités passent après le Travail et la Santé, ce que nous constatons déjà depuis sa nomination puisque, dans les médias, les Solidarités sont quasiment systématiquement oubliées.

Le Comité de Filière Petite Enfance, tout récemment mis en place puisqu’il fête ses deux années d’existence, a été créé avec le secrétaire d’Etat Adrien Taquet. Le Ministre Jean-Christophe Combe a permis qu’il prenne toute sa place dans notre secteur professionnel et a demandé un audit à l’IGAS. Ce dernier a donné lieu à un rapport qui a fait l’effet d’une bombe. La Ministre Aurore Bergé, malgré un passage éclair aux responsabilités de notre secteur, s’est appuyée sur les travaux du CFPE dès son arrivée et a poursuivi le renouveau de notre secteur avec la mission qualité de l’IGAS.

Nous demandons une garantie de continuité de nos travaux sur cette lancée et engageons Gabriel Attal et son gouvernement à les prendre en compte afin de garantir une politique nationale de la Petite Enfance renouvelée et ambitieuse dans le cadre du futur Service Public voulu par le Président de la République.
Il en va de la survie des modes d’accueil qui vont mal du fait d’une pénurie structurelle de professionnel·les. S’il n’y a plus d’assistant·es maternel·les et de crèches, comment les Français, et surtout les Françaises, feront-ils pour travailler? Comment les bébés et les familles seront-ils accompagnés au plus près de leurs besoins et de leurs territoires ?

Seule la puissance d’un Etat juste et équitable contribue, par la solidarité, à réduire les inégalités sociales et économiques grandissantes depuis au moins trois ans sur le territoire français. Le service PUBLIC, patrimoine de ceux qui n’en ont pas, de la petite enfance doit être à la hauteur des enjeux.
Pour cela, nous, parmi les membres du CFPE, souhaitons que le Premier Ministre nomme un·e Ministre Délégué·chargé des solidarités à défaut d’avoir un ministre de plein exercice.

Aurore Bergé, une ministre sous influence du secteur privé lucratif : vous en doutiez?

Aurore Bergé, une ministre sous influence du secteur privé lucratif : vous en doutiez?

Le SNPPE est outré en lisant un article de La Lettre intitulé “Aurore Bergé sonde une lobbyiste pour la recruter”.

D’après ce site, “la ministre est en pleine réorganisation de ses équipes (…) après le départ vers le cabinet de sa directrice de cabinet et le départ imminent du directeur de cabinet adjoint. Le profil de la déléguée générale de la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) depuis 5 ans a été sondé dans les travées du ministère. Mais la lobbyiste du réseau des crèches lucratives, dont les dérives du secteur ont été pointées du doigt dans un récent rapport et deux livres” a décliné.

Le syndicat est stupéfait des intentions de la ministre de tutelle du secteur de la petite enfance.
Après les conclusions du rapport de l’IGAS sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches, les livres parus en septembre, les éléments de la mission-flash de la délégation aux droits de l’enfant de l’Assemblée Nationale, l’idée même d’avoir pensé à la déléguée nationale de la FFEC, c’est nier encore une fois tout ce qui est dénoncé clairement depuis le mois de mars.

Alors qu’est lancée la nouvelle mission IGAS sur la qualité de l’accueil de la petite enfance, avec un comité de pilotage hier où le SNPPE est présent ;
Alors qu’un travail intense est demandé aux acteurs du secteur afin d’élaborer un référentiel de qualité pour l’ensemble des lieux d’accueil : de nouveaux outils d’évaluation et de contrôles, et un nouveau référentiel de connaissances et de compétences pour les différents emplois de la petite enfance, Mme Bergé cherche ses nouveaux collaborateurs dans le secteur privé lucratif si décrié.
Le SNPPE constate la proximité du Ministère avec les acteurs de la marchandisation du secteur de la Petite Enfance. Or, le développement de ces derniers n’a jamais été vecteur de qualité pour l’accueil des publics concernés et pour les conditions de travail des professionnel·le·s !
Et ce, paradoxalement aux annonces des différents ministres successifs.

C’est pourquoi nous nous interrogeons
sur les intentions réelles de Madame Bergé!