De Neokids à Infans : des Ogres affamés !

De Neokids à Infans : des Ogres affamés !

Infans Group, en reprenant la majorité des crèches Neokids, poursuit un modèle économique basé sur la maximisation des profits au détriment des besoins fondamentaux des enfants et des professionnel·le·s. Déjà en 2023, le SNPPE avait dénoncé les dérives de Neokids, un réseau accusé d’escroqueries financières massives et de négligence dans la gestion des crèches.

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la situation alarmante des salarié·e·s et des crèches gérées par Infans Group. Depuis cette reprise, les dérives d’Infans confirment les inquiétudes soulevées et déjà signalées aux autorités compétentes :

  • Retards récurrents de paiement des salaires, plongeant les salariés dans une précarité inacceptable.
  • Suppression de la mutuelle des salariés depuis le 1er janvier, tout juste régularisée. Cette interruption a eu des conséquences graves, obligeant certains salariés à avancer des frais médicaux, voire à reporter des opérations vitales faute de couverture.
  • Opacité totale sur les ventes en cours des établissements, aggravant l’incertitude pour les professionnel·le·s et les familles.
  • Accumulation de visites d’huissiers pour des impayés, générant un stress quotidien chez les équipes.

Des revendications fortes pour protéger les professionnel·le·s et les familles

Face à cette crise, le SNPPE soutient la mobilisation des salarié·e·s et appelle à des actions fortes. Parmi leurs revendications :

  1. Le paiement à date des salaires, une exigence non négociable.
  2. Une transparence totale sur les projets de vente, afin de protéger les salarié·e·s et les familles des décisions prises à huis clos, pour garantir une qualité d’accueil.

Si ces demandes ne sont pas satisfaites, le SNPPE appelle à une grève d’une heure par jour, témoignant de la détermination des professionnel·le·s à obtenir justice.

Ne nous laissons pas intimider par des ogres affamés par l’argent !
Le SNPPE continuera à défendre les droits des professionnel·le·s et la qualité d’accueil des enfants. L’impact de nos actions en cours montrera que la petite enfance ne se laissera pas dévorer ! A Suivre…

Professionnels petite enfance de l’accueil individuel : stop aux abus, place à l’équité!

Professionnels petite enfance de l’accueil individuel : stop aux abus, place à l’équité!

Les organisations professionnelles (Collectif SPE, FNEJE, SNPPE, UFNAFAAM) alertent sur le futur rapport accablant de la Cour des comptes concernant la gestion des fonds de formation professionnelle dans le secteur de l’emploi à domicile. Ces conclusions confirment les alertes répétées sur des conflits d’intérêts, une opacité systémique et une gouvernance déséquilibrée. Ainsi, des milliers de professionnels privés d’accès équitable à la formation mettent en péril la qualité d’accueil des jeunes enfants.

Une gouvernance déséquilibrée, des impacts concrets
Le rapport va révéler que des structures comme la FEPEM et ses filiales (Iperia, Université du Domicile -UDD-, ANPI, Domicile & Compétences, France Emploi Domicile) monopolisent les fonds alloués à la formation professionnelle et se préparent à capter également ceux dédiés à la santé au travail.
Par ailleurs, bien que l’APNI ait récemment été désignée pour piloter la gestion des défraiements de santé, de nombreuses incertitudes demeurent quant à sa capacité à assurer un service transparent et efficace, retardant l’accès effectif des professionnels aux compensations financières nécessaires pour leurs visites médicales. Ces pratiques nuisent gravement à l’équité et sapent la confiance dans les mécanismes paritaires.

Nos demandes pour une réforme immédiate
Face à cette situation, nous appelons à une réforme en profondeur pour garantir :

  1. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les dérives identifiées et instaurer des garde-fous.
  2. Une gouvernance renouvelée et équitable intégrant l’ensemble des acteurs de terrain, seuls témoins de l’efficacité des décisions prises : relais petite enfance (RPE), associations d’assistantes maternelles, organismes de formation et syndicats professionnels.
  3. Une séparation claire des rôles entre les gestionnaires de fonds et les bénéficiaires afin d’éliminer tout conflit d’intérêt.
  4. Un pilotage transparent et indépendant, confié à des instances compétentes comme les OPCO, pour garantir l’accès à des dispositifs de formation et de santé au travail de qualité.

Une opportunité de changement
Les révélations actuelles offrent une chance unique de refonder les dispositifs sur des bases justes et transparentes, en impliquant réellement les professionnels de terrain. Nous appelons à saisir ce moment pour redonner aux professionnels les moyens d’exercer leur métier dans des conditions respectueuses de leurs droits, renforçant ainsi la qualité des services rendus aux familles et aux enfants.

Un appel à l’action
Nous enjoignons le gouvernement, les élus et tous les partenaires sociaux à se mobiliser pour transformer ces systèmes essentiels. Le dialogue social doit être rééquilibré et véritablement représentatif, avec une transparence totale sur l’utilisation des fonds dédiés.

Micro-crèches : le SNPPE appelle à une concertation et dénonce des dispositions proposées inacceptables

Micro-crèches : le SNPPE appelle à une concertation et dénonce des dispositions proposées inacceptables

Face à l’agitation provoquée par certains représentants de gestionnaire au sujet du projet de décret visant à renforcer la qualité de l’accueil en micro-crèches, le SNPPE déplore les discours alarmistes et les postures conflictuelles qui ne servent ni les professionnel·le·s, ni les familles, ni les enfants. Il est impératif de sortir de cette logique d’opposition et de travailler collectivement à des solutions durables.

Un besoin de clarté et de concertation
Le SNPPE rappelle que le projet de décret vise à mettre fin à des pratiques dérogatoires, notamment en termes de qualifications et de ratios d’encadrement. Ces ajustements, bien que nécessaires, doivent être accompagnés d’un dialogue constructif pour permettre une transition réaliste et respectueuse des contraintes des structures. Cependant, le recours systématique à la désinformation pour décrédibiliser ces évolutions nuit à l’ensemble de la profession.

Le maintien de conditions dangereuses est inacceptable
Le SNPPE exprime également son désaccord ferme avec une disposition clé du projet de décret, qui permet encore à un·e seul·e professionnel·le d’encadrer trois enfants simultanément. Après les drames qui ont secoué le secteur, il est inconcevable de tolérer de telles conditions. Cette mesure met non seulement en danger la sécurité et le bien-être des enfants, mais aggrave également la charge mentale et physique des professionnel·le·s, déjà confrontés à des conditions de travail éprouvantes.

Des discours nuisibles à la professionnalisation
Les réactions alarmistes de certains gestionnaires, qui se présentent comme des victimes, détournent l’attention des véritables enjeux. Ces postures mettent en péril les efforts pour renforcer la reconnaissance et la professionnalisation des métiers de la petite enfance, qui restent au cœur des préoccupations du SNPPE.

Construire l’avenir ensemble
Le SNPPE invite l’ensemble des acteurs du secteur à la concertation afin de trouver des évolutions des financements garantissant à la fois la qualité et l’offre d’accueil pour les familles, mais aussi la revalorisation des salaires pour l ‘ensemble des professionnels, quel que soit le type de financement actuel ou futur des Établissements d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE). Les micro-crèches, modèle d’accueil essentiel dans certains territoires, ne pourront se pérenniser qu’en s’inscrivant dans cette dynamique.

Un appel à la mobilisation constructive
Le SNPPE réaffirme sa volonté de placer l’intérêt des enfants, des familles et des professionnel·le·s au cœur des discussions. Il appelle donc à une mobilisation collective, non pas pour rejeter en bloc les évolutions nécessaires, mais pour co-construire des mesures qui assurent un accueil sécurisé et de qualité.

Stop aux contrevérités, des mesures concrètes maintenant !

Stop aux contrevérités, des mesures concrètes maintenant !

Suite aux déclarations de Madame Canayer, Ministre déléguée en charge de la Famille et de la Petite Enfance du 20 novembre 2024,  le SNPPE, souhaite réagir pour rectifier certaines affirmations et souligner les véritables enjeux de notre secteur.

1. Sur les parcours professionnels et la polyvalence

Madame Canayer a déclaré :
« Coordonner les parcours pour que les professionnel·les de la petite enfance puissent éventuellement travailler un jour avec des enfants plus grands, voire avec des enfants du secteur du handicap. »

Nous répondons :
Les Éducateurs de Jeunes Enfants (EJE) sont déjà des travailleurs sociaux capables de travailler en protection de l’enfance ou auprès d’enfants en situation de handicap. De même, les Auxiliaires de Puériculture (AP), en tant que professionnel·les du paramédical, peuvent intervenir en service de pédiatrie (avec des enfants jusqu’à 16 ans), en pouponnières ou auprès d’enfants en situation de handicap.

Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas seulement une coordination des parcours, mais un véritable accès à des formations continues tout au long de nos carrières. Ces formations sont indispensables pour envisager des reconversions ou des évolutions professionnelles lorsqu’elles s’imposent, plutôt que d’être écarté·es, relégué·es à des tâches administratives, loin du terrain, au placard.


2. Sur les rémunérations et la prime Ségur

Madame Canayer a déclaré :
« Les rémunérations ont déjà été augmentées : les assistantes maternelles, les personnels des crèches avec la mise en place de la prime Ségur. »

Nous répondons :
La prime Ségur ne concerne que les professionnel·les du médico-social, ce qui exclut une grande partie des acteur·rices de la petite enfance. Peut-être Madame Canayer confond-elle cette prime avec le bonus attractivité, dont les effets tardent encore à être ressentis par de nombreuses structures.

Quant aux assistantes maternelles, la hausse récente du SMIC (+2 %) a fait passer leur salaire horaire minimum de 3,28 € à 3,34 €. Une augmentation dérisoire, accompagnée d’une revalorisation tout aussi symbolique des indemnités d’entretien. Ces chiffres illustrent bien le manque de reconnaissance réelle pour ces professionnel·les essentielles.


3. Sur la revalorisation non financière

Madame Canayer a déclaré :
« Ce n’est pas une question financière, mais une question de revalorisation. »

Nous répondons :
La revalorisation ne peut être dissociée de la dimension financière. Nous ne faisons pas de bénévolat. Être valorisé·es, c’est aussi percevoir un salaire décent, à la hauteur des responsabilités que nous assumons au quotidien.

Nous réclamons une augmentation immédiate de 300 euros pour toutes et tous, afin d’atteindre le niveau du salaire médian français et rendre ces métiers attractifs.


4. Sur la qualité de l’accueil et les taux d’encadrement

Madame Canayer a déclaré :
« Ce qui importe pour nous, ce n’est pas tant le taux d’encadrement, mais la qualité de l’accueil. »

Nous répondons :
La qualité de l’accueil est directement liée au nombre d’adultes disponibles pour encadrer les enfants. Avec des taux d’encadrement actuels insuffisants, comment prétendre garantir une prise en charge bientraitante ?

Des contrôles renforcés sont évoqués, mais avec quels moyens et quels personnels ? Plutôt que de se concentrer sur les sanctions, il faudrait privilégier l’accompagnement des structures et une amélioration effective des conditions de travail.


5. Sur la pénurie de professionnel·les et l’attractivité des métiers

Madame Canayer a déclaré :
« Il manque 10 000 professionnel·les, et la priorité c’est d’embaucher et donc d’augmenter l’attractivité. Si on n’a pas les professionnel·les, augmenter les taux d’encadrement ne servira à rien. »

Nous répondons :
Nous sommes d’accord sur l’urgence d’augmenter l’attractivité. Cependant, une annonce claire concernant une augmentation progressive des taux d’encadrement, actée par décret avec une échéance réaliste, enverrait un signal fort.

Former des futur·es professionnel·les pour atteindre ces objectifs est une démarche ambitieuse mais nécessaire. Elle s’accompagne impérativement d’une revalorisation salariale et d’un effort global pour améliorer les conditions de travail.

Conclusion : des attentes concrètes pour le secteur

Nous, professionnel·les de la petite enfance, demandons :

  1. Des formations continues accessibles, pour garantir des évolutions de carrière cohérentes.
  2. Une augmentation salariale immédiate de 300 euros pour toutes et tous.
  3. Un renforcement progressif des taux d’encadrement, acté par décret, pour améliorer la qualité de l’accueil et les conditions de travail.
  4. Des moyens accrus pour les communes et les services publics de la petite enfance, afin d’accompagner les structures plutôt que de simplement les contrôler.

Ces mesures ne sont pas des options, mais des conditions essentielles pour faire face à la crise de la petite enfance et garantir un avenir digne à nos métiers.

Cri d’alerte dans la petite enfance : témoignages d’une maltraitance institutionnalisée – lus lors de la conférence de presse d’Anticor du 12 novembre 2024

Cri d’alerte dans la petite enfance : témoignages d’une maltraitance institutionnalisée – lus lors de la conférence de presse d’Anticor du 12 novembre 2024

Prise de paroles de Véronique ESCAMES, co-secrétaire générale du SNPPE lors de la conférence de presse d’Anticor du mardi 12 novembre 2024

Nous ne demandons qu’une chose : que cesse enfin l’injustice dans le secteur de la petite enfance. Les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer ce que nous dénonçons depuis des années et que Victor Castanet a mis en lumière, preuves à l’appui.
Qu’on mette fin à la maltraitance institutionnalisée des professionnels, régulièrement menacés et intimidés dès qu’ils osent prendre la parole. Que les groupes privés, dont l’unique objectif est de maximiser leurs profits sur le dos des travailleurs et des enfants, soient écartés s’ils ne respectent pas les règles. Il est temps de faire le ménage.
Trop de professionnels souffrent en silence, leur voix écrasée par la machine du profit. Le droit du travail doit être appliqué dans toute sa rigueur ! Qu’on en finisse avec les pratiques de contournement qui permettent à ces groupes de se soustraire aux obligations légales. Les structures de La Maison Bleue sont des exemples criants de ce système : chaque établissement est une entité distincte, évitant ainsi l’obligation d’organiser des élections syndicales.
Les enfants méritent bien plus que des profits comptables ; ils ont besoin d’un environnement où leur bien-être prime. Nous réclamons des professionnels formés, compétents et traités avec respect, pour assurer aux plus jeunes un accompagnement digne. Nous exigeons un encadrement adapté, refusons l’utilisation des apprentis pour combler les effectifs et demandons que les voix de ceux qui sont sur le terrain soient enfin écoutées.

Voici les 3 témoignages lus lors de la conférence de presse d’Anticor :

Bonjour,

De nouveau de mes nouvelles…. malheureusement 😅.
Ce matin ma collègue et moi-même avons informé notre direction ainsi que notre responsable secteur que cette semaine, nous faisons grève sur nos journées continues c’est-à-dire de 16h15 à 18h15. Aucune mesure n’a été prise, a savoir prévenir les familles que la crèche fermerait à 16h15 ou bien prévoir une volante de fermeture.
Ma collègue a donc été sommée par la direction de faire sa journée continue aujourd’hui, droit de grève bafoué il me semble.
Quels sont nos recours pour ne pas que cela se reproduise cette semaine. Sommes-nous en droit de quitter la crèche si rien n’est anticipé par la direction où la responsable secteurs. Je pense que oui mais dans l’attente de votre retour.

Bonjour
Employée chez people and Baby je voulais savoir s’il était normal que nous ayons été menacées de sanction suite au nouveau scandale lié à nos paies ?
Je m’explique. Notre directrice de crèche a eu de visio avec la RO afin d’avoir les informations liées au non paiement de nos paies. Lors de ses deux visios, la RO a prévenu que si nous parlions aux extérieurs (presse, réseaux sociaux,etc), si nous mettions banderoles ou affiches devant les crèches, nous serions sanctionnées. Nous ne comprenons pas que notre droit d’expression soit bafoué sachant que dans cette histoire nous ne sommes que les victimes des hauts dirigeants….

Bonjour madame, bonjour monsieur,

Je souhaite porter à votre connaissance une situation problématique liée à l’entreprise qui gère la crèche [note du SNPPE : supprimé pour protéger la professionnelle], People and Baby.

J’ai travaillé une journée pour cette société le 29 janvier 2024 en tant qu’auxiliaire de puériculture dans leur structure [supprimé].
J’avais été recrutée pour un CDI mais, à la fin de cette première journée, j’ai informé la directrice de ma décision de ne pas poursuivre la période d’essai.
En effet, les conditions de travail ne répondaient pas aux valeurs qui m’importent dans ce métier.
Je ne suis pas donc pas revenue le lendemain.

Au moment de mon embauche, je n’avais pas signé de contrat.
Une semaine plus tard, j’ai été appelée par People and Baby pour signer ce contrat mais je n’ai pas répondu car je ne souhaitais pas revenir et je n’ai reçu aucun courrier par la suite.
Financièrement, j’ai reçu un salaire uniquement sur ma journée effective de travail mais pas de feuille de paie ni de solde de tout compte.

Depuis le mois d’avril, j’ai trouvé un poste temps plein en CDD dans une autre crèche, la crèche [supprimé].

Pourtant, depuis, chaque mois, la crèche People déclare des heures que j’aurais faites chez eux.
Je l’ai compris car ces heures apparaissent sur le site de France Travail.
J’ai contacté à plusieurs reprises ma conseillère Pôle Emploi pour la prévenir et elle a régularisé la situation de mon compte au fur à mesure.
Par exemple, en août, People and Baby a déclaré que j’ai travaillé 150 heures alors que je suis salariée [ailleurs] à temps plein sur cette période.

Le 3 octobre, j’ai finalement reçu un courrier de leur part m’informant que j’étais considérée comme démissionnaire et que mon contrat s’arrêtait à cette date. Du solde de tout compte reçu à ce moment-là a été déduit 8 mois de la mutuelle obligatoire.

Cette situation est anormale tant pour moi (elle peut me porter préjudice pour mes droits à venir et me déduit 70.32 de mon solde de tout compte) que pour ce que cela laisse supposer des pratiques de People and Baby : Déclarent-ils dans leur personnel des professionnelles qui ne sont plus dans leurs murs depuis longtemps ?
Sinon, pourquoi cette régularisation arrive-t-elle si tard et sans tenir compte de ce qui s’est réellement passé ?
Je vous joins ma déclaration pôle emploi ainsi que le courrier que je leur ai adressé ce jour.

Le SNPPE soutient la famille et les collègues de Mélissa et appelle à des actions pour la petite enfance

Le SNPPE soutient la famille et les collègues de Mélissa et appelle à des actions pour la petite enfance

Le Syndicat National des Professionnel·le·es de la Petite Enfance (SNPPE) exprime sa profonde tristesse et adresse ses sincères condoléances à la famille de Mélissa ainsi qu’à ses collègues de la Maison de la petite enfance de Longwy. Nous nous associons à la douleur et à l’émotion de ceux qui, chaque jour, s’investissent pour le bien-être et le développement des enfants.

Ce drame résonne tragiquement avec la situation complexe et difficile qui caractérise depuis longtemps le secteur de la petite enfance. La souffrance au travail, la surcharge professionnelle et le manque criant de ressources humaines et de soutien se font sentir au quotidien. La précarité des moyens et des conditions de travail n’est que trop souvent ignorée, malgré les nombreux signalements et les appels répétés des professionnel·le·s et des organisations syndicales.

L’immobilisme des pouvoirs publics et des employeurs gestionnaires face à ces problématiques est une réalité à laquelle les professionnel·le·s sont confronté·e·s jour après jour. Il est urgent que soient enfin envisagées les mesures de prévention des risques psychosociaux et que des actions concrètes soient pour que les drames tels que celui de Mélissa ne se reproduisent plus.

Nous rappelons l’importance de faire de la santé, de la sécurité et du respect des professionnel·le·es une priorité absolue. Cette prise de conscience est indispensable pour préserver ceux qui, au cœur des crèches et des institutions de la petite enfance, assurent une mission essentielle au service de la société.