Pour le SNPPE, cette affaire illustre “les fragilités d’un modèle économique dépendant de fonds publics” et souligne “l’urgence d’un encadrement plus strict du secteur”. “Cette entreprise poursuit un modèle économique basé sur la maximisation des profits au détriment des besoins fondamentaux des enfants et des professionnels”, dénonce le syndicat dans un communiqué, alors que le secteur des crèches privées a déjà été fragilisé ces derniers mois par des révélations sur des cas de dysfonctionnements et de maltraitance.
Dimanche soir, Véronique Escames, co-secrétaire générale du SNPPE, était l’« Invitée de l’invitée » dans l’émission La Dernière sur Radio Nova.
Aux côtés d’Inès Bernard, déléguée générale de l’association Anticor, Véronique est intervenue pour alerter sur les conséquences humaines de la marchandisation de la petite enfance. Une prise de parole essentielle à l’heure où les logiques financières prennent le pas sur la qualité d’accueil des jeunes enfants et les conditions de travail des professionnels du secteur.
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Le SNPPE continuera de dénoncer ces dérives et d’exiger un service public de la petite enfance à la hauteur des besoins des familles et des professionnels. Rejoignez-nous pour défendre nos droits !
Pour les professionnelles de la petite enfance, le projet reste éloigné des réalités du terrain. «On a fait des annonces sur la création de places alors qu’on a un nombre important d’assistantes maternelles qui vont partir à la retraite», souligne Cyrille Godfroy, cosecrétaire général du Syndicat national des professionnels de la petite enfance.
La défiance des professionnelles de la petite enfance demeure au sein du groupe de crèches privées lucratives placé en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Paris le 19 novembre dernier. Touchées par des retards de paiement de salaire d’octobre, les salariées dénoncent, dans un questionnaire du SNPPE, un « climat général de méfiance et de crainte de représailles ».
Au-delà des effets d’annonce, les acteurs du terrain attendent de savoir comment ces mesures seront mises en place. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée ce 9 juin, le SNPPE se mobilise pour que « la petite enfance ne soit pas négligée dans cette campagne express » des législatives anticipées. Un bouleversement politique supplémentaire alors qu’un service public de la petite enfance doit être instauré.
Au Syndicat national des professionnels de la petite enfance, on s’étrangle : « On traînera toujours cette réputation d’être payées à ne rien faire à la maison. »
📢 Les professionnel·les de la petite enfance prennent la parole !
🎬 Découvrez « Le Cri des Oublié·es », un clip inspiré de la chanson Les Oubliés de Gauvain Sers (avec son autorisation). Il est porté par les voix et les visages des professionnel·les de terrain et témoigne du manque de reconnaissance, de la pénurie dramatique et du mépris institutionnalisé qui pèsent sur notre secteur.
👉 Regardez, partagez et faites entendre notre cri !