Places de crèches fermées en France : juin 2022

Places de crèches fermées en France : juin 2022

Le SNPPE constate que les arrêts maladies (ex : burn-out), les démissions, les difficultés de remplacement et de recrutement augmentent de manière très dangereuse dans les crèches en France. Ils impactent les conditions de travail des professionnel·le·s de la petite enfance et donc les conditions d’accueil des bébés et des familles.

Afin d’avoir une vision plus précise, il invite l’ensemble des professionnel·le·s à remplir ce questionnaire en ligne, à le partager et le diffuser largement afin d’avoir le plus rapidement possible des éléments chiffrés à faire valoir auprès du gouvernement.

Lettre ouverte aux candidat·e·s des législatives 2022

Lettre ouverte aux candidat·e·s des législatives 2022

Le SNPPE invite les professionnel·le·s de la petite enfance à poursuivre la mobilisation #amavraievaleur du 31 mars dernier en écrivant aux candidat·e·s des législatives 2022.

Pour cela, il propose une lettre ouverte reprenant les grandes attentes du secteur de la petite enfance. Il veut ainsi, interpeller les futur·e·s député·e·s sur les enjeux essentiels pour les professionnel·le·s. : la revalorisation salariale, les conditions de travail, l’attractivité du secteur, la formation continue, la formation initiale. Le SNPPE rappelle également ses attentes pour un service public de la petite enfance.

Retrouvez ci-dessous, la lettre ouverte à télécharger.

Crédit photo : Richard Ying et Tangui Morlier, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Vers un service public de la petite enfance

Vers un service public de la petite enfance

Lors d’une séance de questions à l’Assemblée Nationale le 7 décembre dernier, Adrien Taquet, Secrétaire d’état en charge de l’enfance et des familles a annoncé avoir saisi le Conseil économique social et environnemental (CESE) d’un projet d’avis sur la création d’un service public  de la petite enfance (cf. l’article des Pros de la Petite Enfance). 

Le SNPPE a sollicité les rapporteures, Mmes Marie-Andrée BLANC et Pascale COTON pour être auditionné dans le cadre de la saisine pour témoigner des réalités des professionnel·le·s petite enfance et faire part de son analyse sur le secteur petite enfance et des besoins nécessaires à son développement.

Hélas, nous ne serons pas reçus mais nous avons été invité à rendre une note de synthèse . 

Monsieur le Président,

Vous avez sollicité l’avis du Syndicat des professionnel.le.s de la Petite Enfance au sujet de la saisine que vous a adressé le Premier Ministre en décembre dernier.

Vous trouverez donc ci-dessous, en retour, la note synthétique que le Bureau National du syndicat a préparé à l’intention de la commission des Affaires sociales et de la Santé.

Le constat posé en préambule par le Premier Ministre nécessite certains commentaires.

La transformation récente des Relais Assistant·e·s maternel·le·s en Relais Petite Enfance (RPE) avec une mission de «guichet unique» d’informations aux familles et d’inscription pour tous les modes d’accueil d’un même territoire, a pour objectif de répondre à la problématique posée en introduction des difficultés rencontrées par les familles.

Pour autant, il ne faudrait pas que ce système filtre et s’administratise en déshumanisant le premier contact. En effet, le premier accueil est déterminant entre les parents ou futurs parents et les professionnel·le·s. Or nous faisons part de constats qui remontent déjà d’agglomérations où ce guichet unique en place est ressenti comme un barrage et non comme un accompagnement.

Quant au deuxième constat posé, l’organisation de la vie professionnelle et familiale devrait être une préoccupation partagée des 2 parents mais aussi des employeurs tant publics que privés. Or, force est de constater qu’elle repose encore essentiellement sur les mères dont les revenus, dans notre pays, sont structurellement inférieurs, à travail égal. Ce phénomène s’amplifie à la naissance des enfants. Dans ce sens un congé « maternité » (qui devrait changer de dénomination et pourrait s’appeler congé famille, parentalité ou encore infantile par exemple), partagé équitablement par les deux parents, devrait être mis en place sur la première année de vie de l’enfant avec un maintien de revenus décent, n’obligeant plus les parents à réfléchir uniquement en logique économique, sacrifiant ainsi systématiquement le revenu le plus faible qui est celui des femmes.

Ensuite, le constat de l’érosion de l’accueil individuel est très bien décrit dans le rapport “Évaluation du crédit d’impôt famille”. Ainsi le rapport relève que « dans les 10 % de communes où l’augmentation de la capacité d’accueil a été la plus forte, avec 14 points d’heures de garde supplémentaires, quatre ans après l’enregistrement de cette augmentation de l’offre, la demande pour des heures rémunérées d’assistants maternels et de garde à domicile est réduite de 13 points ». (…) “La substitution entre les solutions d’accueil du jeune enfant apparaît à cet égard presque totale.” Face à ces constats et l’ensemble de ceux décrits dans ce rapport, le SNPPE s’associe aux conclusions des deux inspections demandant la “refondation ambitieuse de la politique d’accueil du jeune enfant”. Il devient urgent de s’attaquer à l’effondrement de l’accueil individuel car les collectivités territoriales ne pourront pas y faire face dans un contexte caractérisé par d’importants départs à la retraite, et d’une pénurie de professionnel·le·s dans les deux champs de l’accueil de la petite enfance. 

Par ailleurs, les financements de l’accueil des jeunes enfants par la branche famille portés, sur les territoires, par les CAF via la PSU (prestation de service unique) pour les EAJE sont tellement contraignants voire inadaptés que les collectivités territoriales se désengagent de plus en plus de la gestion directe de l’accueil collectif, ceci au profit du secteur privé lucratif. Cette marchandisation permet, pour certains groupes, un profit scandaleux (au détriment de la qualité de la prise en charge des publics et des conditions de travail des professionnel.le.s) sur des fonds essentiellement publics via le système PAJE (Prestation d’accueil du jeune enfant). De plus, cela empêche les familles aux revenus modestes, voire sans revenus, d’accéder à ces établissements qui prolifèrent tant la manne est prometteuse. Ceci détruit la volonté de mixité sociale mise en place depuis des décennies et par ailleurs annoncée, paradoxalement, dans tous les dispositifs de soutien à la parentalité, plan pauvreté, 1000 premiers jours de l’enfants, etc…

En conclusion, nous approuvons l’intention annoncée « d’un service public de la petite enfance défini comme le droit garanti, pour chaque parent qui le souhaite, à une solution d’accueil du jeune enfant à un coût similaire quel que soit le mode d’accueil » et attendons sa réalisation avec impatience car ce type de projet est souvent lié aux promesses électorales sans suite donnée.

Nous souhaitons aussi rappeler qu’un service public de la petite enfance ne peut être de qualité que si et seulement si la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle concerne aussi les professionnel·le·s de la petite enfance, composé·e·s en quasi intégralité de femmes. En effet, comment demander aux professionnel·le·s de mettre en œuvre cette politique s’iels n’en sont pas aussi les destinataires ? Comment faire un accueil de qualité, être bienveillant envers les enfants si les professionnel·le·s ne sont pas respectés eux-mêmes ?

Enfin, dans le cadre de ce service public, il nous paraît essentiel que :

–  Le système des financements de l’accueil (si l’on peut encore utiliser ce qualificatif) du jeune enfant soit complètement restructuré en un mode de financement unique et commun à toutes les modalités individuelles ou collectives d’accueil des jeunes enfants, avec un reste à charge nul pour les familles et d’un usage encadré et contrôlé ;

–  Les dispositifs de financements annexes ou par appels à projets (Plan pauvreté, 1000 jours, prime mixité, prime inclusion etc…) qui sont déjà en train de détruire le secteur social, médico-social et socio-culturel disparaissent au profit d’un financement unique, pérenne, réellement contractualisé et non imposé sans négociation ;

–  Le périmètre de la compétence soit clairement défini, encadré par un ministère de plein exercice afin que plus jamais un Secrétaire d’Etat ne puisse se défausser de ses responsabilités ; 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

Le Bureau National du SNPPE

Retrouvez la saisine gouvernementale et la note du SNPPE en version PDF téléchargeable.

Crédit photo : PxHere

21 Mars 2022 : Le Printemps de la Petite Enfance

21 Mars 2022 : Le Printemps de la Petite Enfance

 

L’objectif du Printemps est clair : il s’agit de faire en sorte que la Petite Enfance, l’accueil des enfants de moins de trois ans et les professionnels qui s’y investissent ne soient pas les grands oubliés de la campagne présidentielle. Pour une fois, que la Petite Enfance soit au cœur des débats. Que les modes d’accueil individuels et collectifs obtiennent des réponses à leurs interrogations et puissent se projeter. Avec pour objectif : des réponses adaptées aux besoins des familles, un accueil de qualité, épanouissant et bienveillant pour les enfants, et une reconnaissance morale et financière pour tous les professionnels du secteur.

Pour lire la suite et répondre au questionnaire/sondage : 21 Mars 2022 : Le Printemps de la Petite Enfance  | lesprosdelapetiteenfance

Forum du CEP-Enfance  » Politique de l’enfance, et si on en parlait pour 2022 ? « 

Forum du CEP-Enfance  » Politique de l’enfance, et si on en parlait pour 2022 ? « 

Le SNPPE a participé à la réflexion de l’organisation de cette journée et était présent avec de nombreux adhérents, que ce soit sur place à la Bourse du Travail ou derrière son écran.

Retrouvez ici l’ensemble du forum consultable sur Youtube.

Retrouvez l’intégralité de la journée sur Youtube

Nous vous proposons aussi de lire la tribune publiée sur Médiapart.

Enfance, l’état d’urgence : une réponse politique globale s’impose !

Dressant le constat de manquements dans de nombreux domaines de la politique envers les enfants et plus généralement du défaut de perspective stratégique propre pour mener une politique globale de l’enfance et prioritaire dans l’action gouvernementale, le collectif CEP-Enfance propose, dans le cadre du débat électoral qui s’ouvre, quelques pistes pour y remédier.

Pour lire la suite : Enfance, l’état d’urgence : une réponse politique globale s’impose !

Et l’interview de Pierre SUESSER, membre du collectif, dans Libération

«Il faut un ministère de plein exercice, chef d’orchestre de la politique de l’enfance»

Regrettant le peu de place accordée à l’enfance dans la campagne, le comité d’action CEP Enfance entend pousser ce sujet majeur grâce à l’organisation ce samedi d’un forum. Pierre Suesser, pédiatre, revient sur les enjeux prioritaires de ce rendez-vous.

Pour lire la suite : Il faut un ministère de plein exercice, chef d’orchestre de la politique de l’enfance

Une brève du Média Social

Les candidats à l’Élysée interpellés pour l’enfance

À défaut des concurrents à la présidentielle en personne, six de leurs représentantes auront pu s’exprimer, samedi 29 janvier, sur la politique de l’enfance à mener pour le prochain quinquennat. Organisée par le CEP Enfance, la rencontre a rassemblé, sur une même tribune, les porte-voix dépêchés par Anne Hidalgo (Dominique Versini), Yannick Jadot (Nathalie Maquoi), Jean-Luc Mélenchon (Danièle Obono), Valérie Pécresse (Clotilde Derouard), Fabien Roussel (Laurence Cohen) ainsi que par la majorité présidentielle (Martine Brousse).

Pour lire la suite : Les candidats à l’Élysée interpellés pour l’enfance

Article mis à jour le 2 février 2022

Baromètre des salaires dans la petite enfance : édition 2022

Baromètre des salaires dans la petite enfance : édition 2022

Pour la deuxième année, le SNPPE organise son baromètre des salaires en petite enfance.
Afin de pouvoir faire un état des lieux, il vous est demandé de remplir ce questionnaire en ligne le plus précisément possible.
Il s’agit de rassembler les informations concernant tous les types d’accueil, tous les types de structures : accueil individuel (assistant maternel, garde à domicile, MAM), accueil collectif (EAJE, multi-accueil, crèche, halte-garderie…), RPE (RAM), parentalité (LAEP…), ludothèques…

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance participe à deux groupes de travail au sein du comité filière petite enfance :
1/ Construire un observatoire de la qualité de vie au travail à l’échelle du secteur petite enfance
2/ S’assurer que les niveaux de rémunération dessinent à l’échelle du secteur un ensemble cohérent, approprié, et soutenable
Ce second baromètre permettra d’actualiser l’état des lieux décrit par le SNPPE lors des séances de ce 2e groupe de travail.

Merci de votre participation
et de votre partage à tous vos collègues !