par admin | Juil 20, 2023 | communiqué
Suite au drame de Lyon en juin 2022, Jean-Christophe Combe reste le ministre qui a diligenté le rapport de l’IGAS dès sa prise de fonctions. Ce rapport, publié en début d’année 2023, a permis une prise de conscience des difficultés du secteur de la petite enfance. Difficultés que les professionnel.les dénoncent depuis des années.
M. Combe est le ministre qui a commencé à faire des annonces allant vers la qualité en reprenant les recommandations du rapport. Après des débuts difficiles marqués par quelques erreurs (rappel : 3 SMIC sinon rien), il n’a pas su mettre en œuvre les annonces pour répondre aux attentes des professionnel·les.
Nous serons vigilants que Aurore Bergé, avec cette première nomination en tant que ministre, saura assurer la continuité de ce qui a été amorcé par son prédécesseur et qu’elle saura entendre et écouter les professionnel.les afin de résoudre ensemble les problèmes rencontrés tant sur la pénurie de professionnel.les que sur la qualité de l’accueil des enfants et de construire ensemble un réel Service Public de la Petite Enfance.
Public, nous insistons très fortement sur ce point car, plus que jamais, le SNPPE revendique que le secteur de la petite enfance ne doit pas être un secteur où le privé lucratif doit pouvoir se développer sur le dos des finances publiques et aux détriments des familles et des professionnel·les. Nous serons donc toujours présents pour lui rappeler que les besoins du jeune enfant et donc des conditions de travail des professionnel·les de ce secteur ne sont pas compatibles avec ses conceptions politiques libérales.
Le SNPPE ne souhaite pas voir dans la nomination de Mme Bergé, le signe d’une rupture avec la politique de qualité d’accueil qui commençait enfin à se développer. Nous sommes ainsi prêts à la rencontrer dès cet été pour porter les attentes des professionnel·les de la petite enfance. Nous souhaitons qu’un dialogue riche s’établisse dans la durée dès le début de son mandat afin qu’enfin, nous puissions dire que nous avons une ministre qui sait être à l’écoute des professionnel·les et pas que des gestionnaires.
Crédit photo : Par Jean-Luc Hauser — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60311789
par admin | Juin 30, 2023 | communiqué
Le SNPPE note que les annonces du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées vont enfin dans le bon sens après des décennies de déréglementations successives qui ont mis le secteur de la petite enfance au bord du gouffre que nous connaissons aujourd’hui.
La revalorisation des salaires, réclamée depuis la création du SNPPE, est enfin annoncée. Si elle marque un changement notoire dans l’écoute du gouvernement face aux attentes des professionnel·les, certains points restent encore à éclaircir ou à améliorer :
- Quand M. Combes annonce 1800 euros annuels supplémentaires pour les auxiliaires de puériculture dans la CCN Alisfa, le SNPPE lui rappelle que ces constats en 2021 étaient un manque de près de 2000 euros annuels pour juste rattraper le salaire moyen français.
- Quand il précise pour le secteur public, que c’est par le biais du RIFSEEP que cette revalorisation sera mise en place, le SNPPE rappelle que c’est une indemnité dont la mise en place dépend du bon vouloir de chaque collectivité. Aussi, cette mesure sera très inégalitaire. Le SNPPE demande donc une augmentation obligatoire des points d’indices des cadres d’emploi petite enfance concernés.
- Enfin, le SNPPE regrette que les annonces de l’accueil individuel soient remises à plus tard. Ce type d’accueil a un besoin de reconnaissance tout aussi fort que celui de l’accueil collectif qui, ensemble, participe à la cohérence du secteur de la Petite Enfance. Par ailleurs, les mêmes professionnel·les peuvent être amené·es à s’orienter vers l’accueil collectif ou individuel et vice-versa tout au long de leur carrière. Pourquoi les cliver par un calendrier différent ? Ce décalage accentue le sentiment de sous-mode d’accueil qui n’est plus tolérable de subir.
Nous ne voyons rien de concret concernant la pénibilité de nos métiers qui reste ignorée -alors qu’elle est connue, vécue, subie- en dehors de la mise en place d’un observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail dans le secteur de la petite enfance. Il faut agir vite pour enrayer les départs du secteur pour inaptitude ou reconversion, qui le grève depuis plusieurs années.
Concernant la pénurie et les besoins complémentaires de professionnel·les pour permettre la création de 200 000 places supplémentaires, le SNPPE reste dubitatif sur les chiffres annoncés. Comme pour les places supplémentaires, il s’agit d’avoir des objectifs réalisables et non utopistes. Nous notons bien la mise en observation des nouveaux titulaires du CAP AEPE qui n’auraient pas eu de stage évalué. Mais pourquoi ne pas soumettre l’obtention du CAP à la réalisation de stages évalués ? Nous ne voyons rien non plus sur une éventuelle refonte de ce CAP, rien sur d’éventuels contrôles des différents organismes proposant des semblants de formation. Restons vigilants à la qualité de la formation. De plus en plus, sur le terrain, des jeunes diplômé·es, auxiliaires de puériculture par exemple, arrivent avec un crucial manque de connaissances solides quand à l’accueil d’un enfant et de ses 14 besoins fondamentaux. Ce qui peut-être mettre à mal équipe, enfant, parents.
Monsieur Jean-Christophe Combe a également annoncé dans la presse, vouloir tendre vers un taux d’encadrement à un adulte pour 5 enfants. Nous réitérons nos propos : il ne faut pas tendre à ce chiffre mais tout faire pour y arriver le plus vite possible, ce qui est faisable si les moyens sont donnés.
Il est aussi annoncé que les temps de partage sur les pratiques professionnelles devront désormais être sur le temps de travail. Le SNPPE rappelle qu’il faut arrêter de compter le temps de travail qu’en temps auprès des enfants. Il est nécessaire, pour une qualité d’accueil, de permettre aux professionnel·les de préparer leur accueil par des temps “hors-enfant” au-delà de temps de travail en équipe.
Le SNPPE salue l’annonce de la présence de deux adultes dans tous les types d’EAJE à condition que ce soit bien deux professionnel·les de la petite enfance comme le précise le Code de la Santé Publique et non une nouvelle dérogation pour les micro-crèches qui permettrait de se contenter d’un adulte sans qualification petite enfance.
Côté financement de fonctionnement, là aussi, les annonces peuvent convenir à condition que ce ne soit pas pour les directions et les gestionnaires, de nouvelles modalités capilotractées qui soient proposées par la CNAF.
Concernant le contrôle des établissements, le SNPPE suggère une meilleure coordination des contrôles par la création de brigades composées des différents organismes (PMI, CAF, DDPP, URSSAF, DREETS…) afin de gagner en efficacité, en partage d’informations et en tranquillité pour les directions qui seront en premières lignes dans ces situations.
Concernant le repérage et l’alerte des suspicions de maltraitance, les annonces faites sont correctes. Le syndicat restera très vigilant à ce que l’analyse des situations soit la plus fine possible afin d’éviter tout raccourci qui mettrait en avant la faute du professionnel quand le rapport de l’IGAS démontre bien que le contexte est très institutionnel.
Enfin, le SNPPE, comme de nombreux membres du Comité de Filière Petite Enfance est extrêmement déçu d’avoir découvert les annonces du ministre dans la presse. Puis, compte tenu des évènements, d’apprendre que la venue de Monsieur Combes à Nancy soit annulée.
L’investissement du SNPPE comme de l’ensemble des membres du Comité de Filière Petite Enfance est très important. Un minimum de respect aurait été de tous nous convier en visioconférence pour officialiser les annonces en personne et face à nous. Encore une fois, Monsieur Combe ne souhaite pas se trouver face aux professionnel·les. Pourquoi tant de mise à distance ?
Nous ne sommes pas candides.
Nous restons vigilants, attendons un calendrier et des moyens de mise en œuvre en particulier dans l’imminente COG de la CNAF.
Nous demandons à ce que notre engagement bénévole et conséquent au Comité Filière Petite Enfance soit reconnu et respecté comme celui de toutes les organisations et personnalités y travaillant.
par admin | Juin 16, 2023 | communiqué
A la suite d’un article paru sur Mediapart, le SNPPE réagit à la situation de l’enseigne Neokids.
Une pédagogie attrayante, du matériel en bois innovant et à taille d’enfants, des locaux majoritairement neufs, des formations continues… La devanture parfaite pour inscrire son enfant au sein d’une micro-crèche Montessori en toute confiance.
Mais derrière cette apparence, la réalité fait face : des travaux non faits, laissant en insécurité des enfants jusqu’à l’intervention d’un arrêté préfectoral pour une fermeture (cf Saint Julien en Genevois) , des salariés qui tombent les unes après les autres en burn out, des cotisations retraites non versées depuis des années, de fausses déclarations de salaires à la CAF, des millions d’euros qui disparaissent …
Il s’agit d’une « stratégie politique » dixit l’un des dirigeants de la société. D’ailleurs, qui dirige réellement ce réseau ? Un nouveau directeur avec moins d’un an d’ancienneté? Ou un directeur d’exploitation ayant été condamné à une interdiction de gestion d’entreprise en France, interdiction de gestion de fait ?
Les crèches font le plein, malgré une absence totale de fournisseur de repas. La solution proposée ? Demander aux directrices de faire l’avance des frais des repas et cuisiner quotidiennement si les enfants ne mangent pas de plats industriels alors que l’on promet aux parents des repas avec des produits BIO validés par un expert de la nutrition infantile. Et surtout ne rien dire aux familles !
Garder une apparence et remplir pour la rentrée car oui, les négociations sont en cours pour un potentiel repreneur basque… qui rachèterait des crèches 4 millions d’euros ?
Qu’en est-il des conditions d’accueil et de travail quand les factures impayées ont laissé place aux passages d’huissiers quotidiennement auxquels les professionnel.les doivent faire face ? Qu’en est-il de la sécurité des bébés quand il n’y a plus de téléphone, d’internet, d’électricité pour les mêmes raisons?
Depuis l’audience au tribunal de commerce de Paris le 17 mai 2023, un plan de cession a été jugé favorable. Mais on continue à faire croire aux salariés et aux parents que les crèches fonctionnent comme l’atteste ce mail reçu !
Mardi 6 juin, à l’appel du collectif “Pas de bébés à la consigne” 10 établissements étaient en grève.
Le SNPPE soutient les salariés de Neokids
dans ce contexte à l’avenir très incertain.
Il exige de la part du gestionnaire :
- Le versement des salaires dans les délais légaux
- Une formation qualifiante Montessori pour tous les salariés afin que l’enseigne n’usurpe pas cette pédagogie
à des fins mensongères de pur marketing
- Le matériel Montessori nécessaire à la mise en place de la pédagogie
- Les travaux de mise en sécurité et de l’entretien des locaux
- Le respect des conditions de travail en remplaçant les absences
- Un prestataire pour fournir des repas aux enfants quotidiennement
- Des cotisations retraites payées
- Des agents d’entretien dans chaque crèche afin de laisser les professionnelles à leur fonction première : accompagner les enfants dans leur éveil quotidien
Crédit photo : Photo de Mikhail Nilov: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/ecole-colore-a-l-interieur-nature-morte-8924163/
par admin | Juin 1, 2023 | communiqué
Le SNPPE est extrêmement déçu des annonces de la Première Ministre et du Ministre des Solidarités.
Après avoir installé un comité de filière petite enfance en novembre 2021, le gouvernement n’écoute toujours pas les acteurs du secteur de la petite enfance, en particulier les professionnel·les en première ligne sur le terrain et continue à n’en faire qu’à sa tête. La concertation et la publication de nombreux rapports sont totalement bafouées. Les professionnel·les sont méprisé·es par le ministre de tutelle qui n’a jamais reçu les organisations qui les représentent en personne.
QUANTITÉ AU LIEU DE QUALITÉ !
En annonçant 200 000 nouvelles places dans un contexte très tendu du secteur de la petite enfance, le gouvernement montre une fois de plus qu’il n’en a rien à faire des besoins du jeune enfant et des professionnel·les. Sa priorité est le plein emploi. Pour cela, le secteur de la petite enfance est réduit à sa fonction de garde. Les 200 000 places annoncées sont bien là pour ça : rassurer le secteur économique pour permettre à la main d’œuvre salariée de soutenir la croissance économique à tout prix. Les besoins des enfants, les conditions de travail, la valorisation des salaires, c’est accessoire.
LES ANNONCES N’ENGAGENT QUE CELLES ET CEUX QUI Y CROIENT !
C’est pourquoi, le SNPPE attend des actes :
- sur une revalorisation des salaires d’au moins 350 euros pour toutes et tous afin de permettre aux salariés dans la petite enfance d’avoir un salaire médian équivalent au salaire annuel médian français.
- pour un plan de formation initiale et continue ambitieux. Pour créer 200 000 places, il faut de nombreux professionnel·les des différents métiers qui ne seront pas diplômés en 35 heures mais en 12 mois minimum à 4 ans. Il faut agir vite !
- pour une politique “Qualité de Vie et des Conditions de Travail” décisive afin d’améliorer les conditions de travail afin de protéger les salariés des inaptitudes et des reclassements.
- pour l’accueil individuel qui a un rôle essentiel dans l’accueil du jeune enfant, des mesures concrètes pour anticiper les départs massifs à la retraite d’ici 2030
Tant que ces décisions ne seront pas prises, même les annonces les plus favorables comme le fait que, dans les micro-crèches, la présence de deux adultes sera obligatoire dès le 1er enfant seront insignifiantes.
Tant que ces décisions ne seront pas prises, le SNPPE appellera à la mobilisation de toutes et tous en commençant dès le 6 juin en répondant à l’appel du collectif “Pas de bébés à la consigne”.
Il n’hésitera pas à multiplier les appels à la mobilisation. Il est déterminé à ce que la voix des professionnel·les soit enfin respectée.
Pour cela, il rappelle qu’il a mis en place une caisse de grève pour que tout le monde puisse soutenir les professionnel·les dans leur combat pour la qualité d’accueil et de leurs conditions de travail : https://caisse-solidarite.fr/c/petite-enfance/
#AMAVRAIEVALEUR 💎
par admin | Mai 31, 2023 | communiqué
Veuillez trouver ci-dessous, notre dernier communiqué co-signé avec l’ACEPP, la FNEJE et l’UFNAFAAM.
par admin | Mai 17, 2023 | communiqué
Le Syndicat National des Professionnel·les de la Petite Enfance alerte l’ensemble des professionnel·les de la petite enfance d’une arnaque au CPF en cours.
Selon nos informations, un démarchage téléphonique est en cours aussi bien dans les structures petite enfance qu’auprès des assistant·es maternel·les.
La personne se présente comme étant du Bureau National de la Petite Enfance, organisation qui n’existe pas en France. Cet organisme n’a rien à voir avec notre syndicat dont son instance dirigeante est nommée Bureau National comme dans beaucoup d’organisations syndicales.
Le démarchage consiste au discours suivant :
La personne au téléphone dit qu’elle fait partie du Bureau National de la Petite Enfance. Son appel concerne une subvention gouvernementale pour tous les travailleurs de la Petite Enfance pour les récompenser de leur travail durant la période Covid. Elle évoque ensuite les points sur le compte CPF à convertir en subvention ou à verser sur le compte retraite.
TOUT CECI EST FAUX !!
Nous invitons les professionnel·les démarché.es à prendre note du numéro d’appel et, si possible, d’obtenir de la personne un mail expliquant la démarche afin d’avoir de plus grands moyens pour l’identifier.
Ensuite, le SNPPE incite les professionnel·les à faire les démarches nécessaires :
Retrouvez toutes les explications sur les arnaques au CPF sur le site du ministère de l’économie : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/demarchage-relatif-au-compte-personnel-de-formation-cpf-attention-aux-arnaques
Le SNPPE s’interroge, comme d’autres organisations professionnelles ont pu le faire auparavant, sur l’efficacité de la sécurité du site mon-enfant.fr de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales qui permet d’accéder à l’ensemble des coordonnées des modes d’accueil petite enfance en France.
Il souhaite que la CNAF puisse garantir l’accessibilité des données. Il n’est pas entendable qu’un service créé pour informer les parents devienne un annuaire facile d’accès pour les arnaques en tout genre auprès des professionnel·les de la petite enfance.