Le SNPPE est extrêmement déçu des annonces de la Première Ministre et du Ministre des Solidarités. 

Après avoir installé un comité de filière petite enfance en novembre 2021, le gouvernement n’écoute toujours pas les acteurs du secteur de la petite enfance, en particulier les professionnel·les en première ligne sur le terrain et continue à n’en faire qu’à sa tête. La concertation et la publication de nombreux rapports sont totalement bafouées. Les professionnel·les sont méprisé·es par le ministre de tutelle qui n’a jamais reçu les organisations qui les représentent en personne.

QUANTITÉ AU LIEU DE QUALITÉ !

En annonçant 200 000 nouvelles places dans un contexte très tendu du secteur de la petite enfance, le gouvernement montre une fois de plus qu’il n’en a rien à faire des besoins du jeune enfant et des professionnel·les. Sa priorité est le plein emploi. Pour cela, le secteur de la petite enfance est réduit à sa fonction de garde. Les 200 000 places annoncées sont bien là pour ça : rassurer le secteur économique pour permettre à la main d’œuvre salariée de soutenir la croissance économique à tout prix. Les besoins des enfants, les conditions de travail, la valorisation des salaires, c’est accessoire.

LES ANNONCES N’ENGAGENT QUE CELLES ET CEUX QUI Y CROIENT !

C’est pourquoi, le SNPPE attend des actes : 

  • sur une revalorisation des salaires d’au moins 350 euros pour toutes et tous afin de permettre aux salariés dans la petite enfance d’avoir un salaire médian équivalent au salaire annuel médian français.
  • pour un plan de formation initiale et continue ambitieux. Pour créer 200 000 places, il faut de nombreux professionnel·les des différents métiers qui ne seront pas diplômés en 35 heures mais en 12 mois minimum à 4 ans. Il faut agir vite !
  • pour une politique “Qualité de Vie et des Conditions de Travail” décisive afin d’améliorer les  conditions de travail afin de protéger les salariés des inaptitudes et des reclassements.
  • pour l’accueil individuel qui a un rôle essentiel dans l’accueil du jeune enfant, des mesures concrètes pour anticiper les départs massifs à la retraite d’ici 2030

Tant que ces décisions ne seront pas prises, même les annonces les plus favorables comme le fait que, dans les micro-crèches, la présence de deux adultes sera obligatoire dès le 1er enfant seront insignifiantes. 

Tant que ces décisions ne seront pas prises, le SNPPE appellera à la mobilisation de toutes et tous en commençant dès le 6 juin en répondant à l’appel du collectif “Pas de bébés à la consigne”. 

Il n’hésitera pas à multiplier les appels à la mobilisation. Il est déterminé à ce que la voix des professionnel·les soit enfin respectée.

Pour cela, il rappelle qu’il a mis en place une caisse de grève pour que tout le monde puisse soutenir les professionnel·les dans leur combat pour la qualité d’accueil et de leurs conditions de travail : https://caisse-solidarite.fr/c/petite-enfance/

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