Le Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance prend acte et est plutôt en accord avec cette obligation vaccinale . « On ne peut être contre une mesure qui tend à protéger les professionnels explique-t- il. Tout en reconnaissant que sa mise en œuvre ne sera ni simple, ni facile ! Mais il y voit aussi l’occasion pour les professionnels de pouvoir enlever le masque ce qui sera un vrai soulagement par rapport aux enfants.
Suite à la tribune parue le 8 mars 2021 dans le Figaro et signée par 120 personnes et organismes, le SNPPE partage la pétition lancée à l’initiative des auteures de la tribune. Pour rappel, dès le 18 janvier 2021, le syndicat a publié un communiqué demandant « à être parmi les professionnel·le·s prioritaires pour que, sur la base du volontariat, nous puissions être vacciné·e·s dans les meilleurs délais. Et ce, afin de garantir un accueil des jeunes enfants dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire possibles« .
Cette pétition appelle à :
Un droit à la vaccination prioritaire des personnels de la petite enfance, au même titre que les personnels de santé,
Dans les espaces extérieurs, l’organisation de moments sans masque, en maintenant une distance de sécurité. Ces temps seraient inscrits au planning dès que la météo le permet, et pour toutes les sections. Ils pourraient se tenir une fois par demi-journée,
En intérieur, des moments sans masque lorsque l’adulte est seul avec un enfant.
Et pour engendrer encore davantage de moments sans masque, encourager les professionnels à se séparer physiquement les unes et les uns, des autres, dès que cela est possible. Cette norme organisationnelle – se répartir les enfants en petits groupes, à condition que les locaux le permettent – fait déjà partie des bonnes pratiques. Mais il s’agirait d’aller plus loin en l’appliquant systématiquement quand le contexte le permet : ce point pourrait faire l’objet de groupes de travail, dans les plus brefs délais.
Ces quatre mesures nous paraissent à même de réconcilier les contraintes sanitaires et les besoins capitaux des enfants. Il s’agit de permettre, au plus vite, que les tout-petits soient au contact quotidien de personnes dont ils puissent voir le visage et entendre correctement la voix.
Contrairement à ce qu’Adrien Taquet veut faire croire en s’exprimant abondamment dans les médias, la réforme des modes d’accueil n’est pas encore passée, les textes ne sont pas publiés. Il est encore temps d’agir pour le faire reculer !! C’est pourquoi le collectif Pas de bébés à la consigne appelle à une nouvelle journée de grève dans tous les modes d’accueil mardi 30 mars et à des manifestations partout en France ! Découvrez en 2e page du tract une offre d’emploi grâce à la future réforme. Est-ce que vous signez ? Pour l’organisation de cette journée, nous sollicitons les représentant.es des organismes membres du collectif pour qu’ils-elles se contactent localement afin d’organiser dès à présent les rassemblements et manifestations et de les annoncer au plus tôt dans un maximum de villes. Et chaque fois que cela paraîtra possible, l’organisation d’assemblées citoyennes locales, en visio notamment, paraît de nature à impliquer les parents et les professionel.les ensemble dans la mobilisation pour lui donner la plus grande ampleur et favoriser la participation de toutes et tous aux manifestations. Merci de votre engagement pour assurer le succès du 30 mars, en faveur d’un accueil de qualité pour la petite enfance. On n’a plus le temps d’attendre !! Préparons partout le plus grand mouvement que la France ait connu de la part des professionnel.le.s de la petite enfance, avec les parents ! Tracts à diffuser sans modération ! On compte sur vous 💪🏻 (toutes les infos pratiques avec les préavis, les modalités pour se déclarer gréviste, les lieux des manifestations… seront communiquées dans les prochains jours)
La mobilisation du SNPPE pour que les professionnel·le·s Petite Enfance soient doté·e·s de masques inclusifs, au même titre que les enseignants des écoles maternelles, a porté ses fruits. En effet, les CAF ont progressivement procédé à leur fourniture dans les EAJE sur le territoire. Nous vous livrons ici les retours de quelques unes de nos collègues membres du Bureau National. Ces derniers sont très variés de la part des pros, comme des parents ou des enfants de tous les groupes d’âge. Chacun·e s’est approprié·e cet outil très différemment : Marion témoigne : “d’un accueil très très apprécié par les parents qui m’ont verbalisé leurs inquiétudes pour leurs enfants dans le développement affectif et du langage. Les enfants « moyens/grands » très curieux de voir ma bouche dans un premier temps, puis j’ai constaté qu’ils ne voulaient plus me l’enlever lors des interactions. Les bébés accrochent bien plus le regard et sont globalement plus réceptifs lors des échanges. Pour moi, quelle joie de pouvoir à nouveau échanger des sourires !!! Je le trouve assez confortable (on s’est arrangé entre collègues pour les tailles… L : grosse tête, M : petite tête) ; Je trouve que l’on respire mieux et je n’ai plus besoin d’enlever mon masque pour les histoires ou les chansons.” Dans l’EAJE de Véronique où seule la section des moyens-grands a été équipée du fait de la présence d’1 enfant malentendant, elle exprime aussi la satisfaction des parents mais encore : ”Les enfants ne connaissaient pas le visage de notre collègue arrivée en septembre. Ils sont restés bloqués sur elle pendant un bon moment. Quand on n’est pas d’accord avec notre petit malentendant, pas besoin de baisser le masque. Et lui non plus ne nous le baisse plus.” Question taille, le M livré est un peu trop grand, “ on a bricolé une attache”. Aurélie remarque que “ les parents découvrent aussi notre visage en réel et notre sourire.” Elle fait part de la surprise des enfants globalement, voire de peur au départ, “mais leur sourire était plus franc et adapté au nôtre. Les échanges de regard et de paroles pendant les repas sont plus intenses.” Enfin au sujet des collègues qui ont porté ces masques par intermittence, au cours des repas et des temps de comptines et chants, elle nous indique une : “hyper surprise car agréable, meilleure respirabilité et surtout elles retrouvent des interactions plus normales, des enfants qui réagissent aux échanges comme avant… Il manque encore le nez, mais c’est mieux que le masque plein” lui ont-elles dit. Par contre pour Cathy et ses collègues “sincèrement après utilisation sur une période, nous sommes déçues sur la conception et puis la praticité. Notre retour est négatif : buée, élastiques qui irritent derrière les oreilles, ils sont mal taillés M ET L, la respiration est restreinte donc pas agréable même la direction n’adhère pas. Enfin une dernière chose l’entretien : ils ne sont pas facile à laver.” Un dernier avis, celui de Joëlle : “Pour nous les avis sont partagés : certains pros ne le supportent pas du tout, d’autres qu’ils génèrent trop d’humidité et enfin certains le préfèrent aux masques chirurgicaux. En ce qui concerne les enfants c’est pareil : certains ont eu peur au départ, d’autres n’ont marqué aucun changement et enfin certains ont vraiment été rassurés.” Par ailleurs, elle nous indique que “pour l’organisation : 1 adulte par section a tjrs le masque”. Question pratique, “le lavage est assuré par la collectivité”.
En conclusion, nous saluons la réponse du Ministère à notre demande de prise en charge et attendons vos retours. A vous la plume, donc !
Le Bureau National du SNPPE
NB : L’utilisation de ces masques étant limitée, leur réapprovisionnement pose question, en termes de financement…