Le SNPPE dénonce l’emprise du capitalisme mondialisé sur les crèches privées françaises : la situation alarmante de People & Baby

Le SNPPE dénonce l’emprise du capitalisme mondialisé sur les crèches privées françaises : la situation alarmante de People & Baby

Le Syndicat National des Professionel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) exprime sa profonde préoccupation face à la situation décrite dans l’article du Monde du 26 avril 2024, révélant l’éviction du dirigeant fondateur de l’entreprise de crèches privées, People & Baby, par un fonds d’investissement mondialisé. Cette affaire met en lumière les risques inhérents au capitalisme mondialisé, auxquels sont exposés les groupes de crèches privées français, ainsi que les conséquences désastreuses que cela peut avoir sur les travailleurs et les enfants pris en charge.

Il est alarmant de constater que des fonds d’investissement étrangers puissent exercer une telle emprise sur des entreprises. Le SNPPE condamne fermement ces pratiques qui privilégient les intérêts financiers au détriment du bien-être des enfants et des employés.

La stratégie de croissance agressive adoptée par People & Baby, qui a nécessité le soutien du fonds d’investissement, a conduit à une situation précaire, mettant en péril la stabilité financière de l’entreprise et la sécurité de l’emploi pour des milliers de professionnel·les.

Nous exprimons notre solidarité envers les employé·es de People & Baby, qui se retrouvent aujourd’hui confrontés à une incertitude quant à leur avenir professionnel. Le SNPPE appelle à une mobilisation collective pour défendre les droits des travailleurs et garantir la pérennité des services de qualité offerts aux enfants et aux familles.

Nous exhortons les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour protéger les intérêts des travailleurs et des usagers des crèches privées, en garantissant notamment un contrôle accru sur les activités des fonds d’investissement dans ce secteur sensible.

Enfin, le SNPPE demande à ce que la transition vers un nouveau dirigeant respecte les droits des travailleurs et préserve la mission sociale de l’entreprise, en mettant fin à toute politique de rentabilité à tout prix qui compromettrait la qualité des services fournis.

La Petite Enfance en France : Entre Promesses Éphémères et Théâtre Politique

La Petite Enfance en France : Entre Promesses Éphémères et Théâtre Politique

Depuis que le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance a vu le jour (et cela remonte à moins de 4 ans !), nous avons assisté à un véritable défilé ministériel (pas moins de 5 ministres!). À chaque remaniement, c’est une nouvelle consultation, de nouvelles propositions, mais jamais rien de concret, celles-ci sont déjà chassées par le ministre suivant.

C’est comme si nos gouvernants faisaient tourner les ministres plus rapidement que les manèges à la fête foraine. Et comme si cette comédie ne suffisait pas à satisfaire notre appétit pour l’absurde, voilà que Sarah El Haïry décide de s’engager dans une tournée à travers la France pour rencontrer des élus. Comme si les solutions se trouvaient dans les alcôves des politiciens, pendant que sur le terrain, les professionnel·le·s de la petite enfance s’épuisent à attendre… attendre… attendre… sans même avoir été consulté·e·s, comme si leur expertise et leurs besoins n’avaient aucune importance.

Peut-être que le gouvernement espère nous plonger dans un sommeil profond, masquant ainsi son inaction flagrante face à une crise qui s’aggrave jour après jour. Mais franchement, on se demande bien ce que des “France Travail” « France VAE » et maintenant des « France Familles » vont apporter à un secteur qui a besoin d’actions concrètes, pas de slogans creux.

Le SNPPE réclame des actes forts, substantiels et équitables. À moins que Mme El Haïry ne s’engage à convaincre les élus la nécessité de revaloriser les salaires dans le secteur :

  • en plaidant pour remplacer les primes non prises en compte dans le calcul des retraites par des points d’indice dans le secteur public;
  • en soutenant les collectivités dans le financement des structures du secteur privé non lucratif;
  • en contrôlant que chaque crèche soit couverte par une convention collective nationale;
  • en exigeant de chaque gestionnaire que chaque salarié.e perçoive réellement l’augmentation de rémunération annoncée.

Cette tournée ne sera que pure représentation ! Tant que le gouvernement évitera d’aborder les problèmes fondamentaux et de prendre des mesures tangibles, tout cela ne sera que du théâtre politique.

La petite enfance aux Jeux Olympiques : la médaille d’or du mépris !

La petite enfance aux Jeux Olympiques : la médaille d’or du mépris !

La circulaire n° 6429-SG du 22 novembre 2023 relative à l’accompagnement des agents publics mobilisés pendant les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 précise, dans les modalités relatives à l’action sociale en direction des agents, “les dispositifs d’action sociale qui pourraient être mobilisés en ce sens. Une vigilance sera notamment portée sur les modalités d’accès aux établissements d’accueil de la petite enfance. La fermeture habituelle des crèches pendant la période estivale sera réexaminée afin de ne pas faire obstacle à l’accueil des enfants des personnels mobilisés pendant les Jeux.

Nous sommes profondément préoccupés par la publication de cette circulaire sans consultation ni consentement préalable des professionnels de la petite enfance.

En tant qu’acteurs essentiels, il est impératif que nos voix soient entendues et respectées dans les décisions qui nous impactent directement.

Après la crise sanitaire, l’accélération de la pénurie de professionnel·les, l’absence de revalorisation concrète des salaires malgré les annonces, cela signifie qu’un certain nombre de professionnel.les de la petite enfance vont se voir déplacer leurs vacances hors période JO à moins de 4 mois !!!

Alors, notre question est simple : quelle sera la prime pour ces professionnel.les qui vont se voir refuser leurs congés au dernier moment ? Au dernier moment, car à ce jour, aucune information officielle ne filtre. Les professionnel.les mobilisées se verront-elles encore une fois verser une potentielle prime incluse dans le RIFSEEP ? Donc, une prime au bon vouloir du gestionnaire ? Certains verseront 200, d’autres 20 euros comme pour nos superbes augmentations annoncées par Mme Vautrin? Idem dans le privé où en fonction de la bonne volonté du gestionnaire, les primes seront plus ou moins hautes, plus ou moins absentes ? 

Cette mobilisation sera-t-elle faite sur la base du volontariat ? Ou du volontariat désigné ? 

Nous sommes au mois d’avril ! A ce jour, nous ne savons rien ! Il semble que certaines assistantes maternelles aient été approchées pour savoir si elles seraient disponibles. Mêmes questions pour elles. Si elles se mobilisent, si elles déplacent voire annulent leurs vacances pour permettre l’accueil d’enfants pendant cette période, comment seront-elles rémunérées ? Auront-elles une prime à la hauteur ou bien auront-elles juste la gratitude comme d’habitude ?

Allons-nous encore une fois apprendre par les journaux que nous sommes mobilisé.es pour accueillir les enfants des professionnel.les mobilisé.es pendant les JO et ce, sans la moindre reconnaissance financière ? 

Vous êtes formidables !” “Vous faites un métier difficile et indispensable”, etc, etc … C’est ce que nous entendons tous les jours. Mais ce ne sont que des mots, rien que des mots ! 

Aujourd’hui, la petite enfance va mal ! On ne peut plus dire « on ne savait pas ».

« Les métiers de la petite enfance nous font grandir » une publicité qui ne fait que grandir la colère qui gronde et non le respect de la part de notre gouvernement.

Solidaires, jamais solitaires : uni·es pour des vrais salaires

Solidaires, jamais solitaires : uni·es pour des vrais salaires

Les professionnel·les de la petite enfance écoutent depuis trop longtemps les annonces gouvernementales, mais constatent avec amertume que ces promesses ne se traduisent pas concrètement sur leur fiche de paie.

Ce mercredi 3 mars 2024, lors de sa réunion, le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) a approuvé des mesures visant à améliorer les salaires, incluant les 100 euros par mois pour le secteur public et 150 euros par mois pour le secteur privé.

Cependant, le Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance observe plusieurs lacunes dans ces avancées :

  • Le bonus d’attractivité qui a été voté ne couvre que 66% de la revalorisation salariale annoncée par le gouvernement et reprise par la CNAF. Comment les 34% restant vont être pris en charge par les gestionnaires? C’est pourtant une question essentielle.
  • Les premières augmentations ne sont pas à la hauteur de l’avenant dans la Convention Collective Nationale (CCN) Alisfa d’après les retours que nous avons pu avoir. Qu’en sera-t-il pour les autres CCN et les fonctions publiques ?
  • Les professionel·les des structures bénéficiant du Complément de Libre Choix du Mode de Garde (CMG) de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE) sont toujours exclues de ces mesures. Il est clair que, par ce biais, les gestionnaires sont encouragés à opter pour la Prestation de Service Unique (PSU). Or, nous constatons, via le communiqué de la FFEC du 3 avril 2024, que ce n’est pas la volonté du secteur privé lucratif.
  • L’accueil individuel, déjà sous pression, verra son attractivité diminuer davantage puisqu’il n’est pas pris en compte par ces annonces.
  • Les modalités d’application pour les crèches familiales restent indéterminées.
  • Dans le secteur public, la mise en œuvre via le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP) suscite des inquiétudes, car il risque d’aggraver la tension sur les postes et d’accentuer les disparités salariales, ce qui est inacceptable. En effet, chaque collectivité le mettra en place à sa façon et des inégalités supplémentaires en découleront. Comme nous l’avons déjà exprimé, nous souhaitons une revalorisation des grilles indiciaires permettant une revalorisation des traitements plutôt que des primes ne comptant qu’en partie pour la retraite.

En outre, les négociations dans d’autres Conventions Collectives Nationales (CCN) n’ont pas encore abouti à des avancées salariales significatives, ajoutant ainsi un obstacle supplémentaire à l’amélioration des conditions salariales des professionnel·les de la petite enfance.

Sous l’apparence d’une amélioration salariale tant attendue, ces annonces pourraient provoquer un taux élevé de rotation du personnel dans un contexte de pénurie, entraînant ainsi une détérioration des conditions de travail. Le secteur de la petite enfance ne peut se permettre cette régression.

Face à cette situation alarmante, le SNPPE lance la campagne « Solidaires, jamais solitaires : Unies pour des vrais salaires » afin de réclamer des rémunérations dignes pour tou·te·s les professionnel·les de la petite enfance. Il invite les professionel·les à se saisir de ce slogan sur les réseaux sociaux en l’illustrant, si possible, d’une photo. Pour les professionel·les ayant déjà obtenu une revalorisation, il souhaite que la réalité de celle-ci soit annoncée pour montrer combien les annonces du gouvernement ne reflètent pas la réalité.

Le SNPPE profite également de cette occasion pour annoncer le lancement d’une nouvelle édition de son baromètre des salaires, visant à fournir une mise à jour sur la situation actuelle et à recueillir les premières données sur les réévaluations salariales intervenues depuis le 1er janvier 2024.

Communiqué sur la nomination de Mme El-Haïry Ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles

Communiqué sur la nomination de Mme El-Haïry Ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles

Le SNPPE donne son avis pour le bien être de :

15 000 000 enfants  

8 000 000 de familles (1 ou 2 parents)

400 000 professionnel.le.s. 

Deux futurs possibles pour les professionnel.le.s de la petite enfance / les enfants et les familles

  • 1ere possibilité -> encore une fois la personne censée nous écouter ne le fait que d’une oreille en dénigrant au passage une très grande partie des citoyens
  • 2eme possibilité -> cette nomination est une vraie décision réfléchie et mesurée ! Nous allons pouvoir commencer à travailler ensemble, afin de mettre en valeur toutes les forces existantes sur les terrains et échanger sur les axes d’améliorations

Nous espérons simplement que la 2eme possibilité sera la bonne !

Il n’est plus l’heure de détailler les CV qui se succèdent.

Les professionnel.le.s et les parents ne demandent qu’une seule chose:

Des mesures fortes qui marqueront à tout jamais un vrai tournant inédit

  • Un accueil de qualité pour tous nos enfants sur tout le territoire : 1 professionnel.le pour 3 enfants dépendants et 1 professionnel.le pour 5 enfants autonomes
  • Un accompagnement à la parentalité digne de ce nom : des professionnel.le.s formé.e.s et des lieux dédiés,  identifiés
  • Une reconnaissance de nos métiers : valorisations des salaires hors primes, pénibilité actée
  • Un véritable plan de réflexion autour des formations initiales réalisé avec les professionnel.le.s qui parlent de ce qu’i.elles connaissent

Le rapport de l’IGAS en Avril 2022, le rapport des 1000 premiers jours en septembre 2020, le rapport Giampino en mai 2016, nous apportent les éléments. Il suffit de les prendre en compte, de prendre en compte la parole des professionnel.les et de se mettre à l’action pour avoir enfin un accueil où les enfants, les adultes de demain, pourront grandir et s’épanouir harmonieusement.

Mme la Ministre, dialoguons rapidement !

Agissez vite !

la Fronde est-elle Nécessaire pour Sauver la petite Enfance, gabriel Attal ?

la Fronde est-elle Nécessaire pour Sauver la petite Enfance, gabriel Attal ?

Monsieur le Premier Ministre,

Après l’interview de votre ministre de l’Intérieur au 20h de TF1 hier, jeudi 25 janvier, le SNPPE vous informe de son changement de nom. Désormais, la FNSEA (Fédérons Nous pour Sauver la petite Enfance Aujourd’hui) sera votre interlocuteur pour représenter les professionnels de la Petite Enfance.

En effet, les revendications sont nombreuses et tristement semblables à nos confrères et consœurs du secteur agricole :

  • la dignité des professionnel·les de la petite enfance en exercice
    Depuis près de 15 ans, avec le collectif Pas de bébés à la consigne et ses membres, les professionnel·les se mobilisent pour la reconnaissance de leurs professions
  • La juste rémunération de leur travail
    Alors que l’ensemble du secteur de la petite enfance, les gestionnaires comme les organisations professionnelles, réunis au sein du comité de filière petite enfance depuis plus deux ans, sont d’accord sur le fait que le secteur a besoin d’une revalorisation des salaires, aucune décision concrète n’a été prise. Les ministres et les annonces se succèdent mais rien de concret sur les bulletins de paie. Rappel : le SNPPE réclame une revalorisation d’au moins 300 euros mensuels nets pour rattraper le salaire médian français.
  • La nécessité de rétablir des conditions d’exercice du métier acceptables
    Les dérégulations successives depuis plus de 15 ans, la pénurie actée par la CNAF en juillet 2022 ont engendré une accélération de la dégradations des conditions de travail : turn-over, arrêts maladies, burn-out, orientation des professionnel·les dans d’autres secteurs de la petite enfance…

Puisque le secteur agricole souffre et que votre gouvernement, par la voix de votre ministre de l’Intérieur, annonce avoir une grande compassion et une grande écoute avec nos amis agriculteurs, le SNPPE exige une rencontre très rapide avec vous et votre ministre du travail, de la santé et des solidarités dont toutes nos préoccupations sont dans ses attributions.

En l’absence d’écoute et de décisions concrètes pour le secteur de la petite enfance, le SNPPE appellera l’ensemble du secteur de la petite enfance à se mobiliser pour bloquer le pays comme nos confrères et consœurs agriculteurs peuvent le faire.
Si les préoccupations du secteur agricole sont légitimes, les nôtres aussi !

#amavraievaleur