En amont de la Journée internationale des droits des femmes, Oxfam France lance un cri d’alerte sur l’urgence d’un plan national pour l’égalité de genre. Parmi les revendications mises en avant, la nécessité de revaloriser les métiers féminisés, notamment dans le secteur du soin et de la petite enfance, rejoint pleinement les combats menés par le SNPPE.
Une réalité alarmante pour les professionnel·les de la petite enfance
Aujourd’hui, les salarié·es des crèches, majoritairement des femmes, sont confronté·es à des salaires bas, des conditions de travail éprouvantes et un manque de reconnaissance professionnelle. Selon Oxfam, l’écart salarial entre les femmes et les hommes en France reste de 23,5 %, un chiffre qui reflète notamment la faible valorisation des métiers où les femmes sont surreprésentées.
Dans la petite enfance, cet écart se creuse encore davantage en raison de la précarité des contrats, de l’absence d’évolution de carrière et de l’impact de la maternité sur les trajectoires professionnelles. De nombreux·ses professionnel·les sont contraint·es à des temps partiels subis et à des horaires fragmentés, aggravant encore leur situation financière et leur équilibre de vie.
Un service public de la petite enfance pour lutter contre les inégalités
Le SNPPE soutient pleinement la revendication d’Oxfam en faveur de la création d’au moins 200 000 places en crèche supplémentaires. Le développement d’un véritable service public de la petite enfance permettrait non seulement de faciliter l’accès aux modes de garde pour les familles, mais aussi d’améliorer la reconnaissance et les conditions de travail des professionnel·les du secteur.
Nous rappelons que les salaires doivent être revalorisés à hauteur de l’engagement et des compétences des travailleuses et travailleurs de la petite enfance. Le SNPPE réclame notamment une augmentation de 300 euros nets mensuels pour toutes et tous, ainsi que l’intégration des primes dans le calcul des retraites.
Audrey, membre du SNPPE et visage de la campagne
Parmi les trois visages de la campagne d’Oxfam figure Audrey, membre du Bureau National du SNPPE, qui témoigne de son engagement pour l’égalité salariale et la reconnaissance des métiers du soin. Son témoignage met en lumière les réalités du terrain et l’urgence d’agir pour un avenir plus juste pour les professionnel·les de la petite enfance.
Le SNPPE appelle l’ensemble des professionnel·les et des citoyens à relayer cette campagne et à exiger des mesures concrètes pour l’égalité salariale et la reconnaissance des métiers féminisés.