Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) exprime sa vive inquiétude suite aux rumeurs de nomination de Laurence Garnier en tant que Ministre de la Famille. Alors que le secteur de la petite enfance traverse une crise profonde, exacerbée par des révélations troublantes dans le livre de Victor Castanet, Les Ogres, il est impératif de se tourner vers des solutions qui privilégient le bien-être des enfants, la sécurité des structures et la valorisation des professionnels.

Des défis majeurs pour le secteur de la petite enfance

Le livre Les Ogres dévoile des manquements inquiétants dans certaines structures d’accueil, révélant une politique de la petite enfance déconnectée des besoins réels des familles et des jeunes enfants. Ces dysfonctionnements résultent d’une gestion axée sur la rentabilité de l’usage de l’argent public renforcée par les logiques de la marchandisation, au détriment de la qualité d’accueil, essentielle pour le développement harmonieux de l’enfant et l’accueil de sa famille. Le SNPPE réaffirme que toute politique dédiée aux enfants et aux familles doit impérativement privilégier leur bien-être, en assurant une sécurité affective, physique et psychologique.

Une vision rétrograde inadaptée aux enjeux actuels

Les prises de position passées de Laurence Garnier, notamment son opposition à la PMA et à l’extension des droits pour les familles, ne correspondent pas à la vision inclusive et bienveillante que nous devons adopter pour accompagner les évolutions de la société moderne. En tant que professionnels, nous ne pouvons accepter qu’une telle vision conservatrice prenne les rênes de politiques publiques touchant directement à la diversité des structures familiales et à l’éducation des jeunes enfants.

Exigences pour l’avenir du secteur

Nous demandons :

  • Des réformes ambitieuses et inclusives pour la petite enfance, incluant un renforcement des contrôles de qualité dans toutes les crèches.
  • Une valorisation réelle du métier, avec des conditions de travail dignes et des salaires adaptés pour les professionnels.
  • Une politique de protection de l’enfance fondée sur l’inclusion, la bienveillance et des normes exigeantes, loin des visions régressives et partisanes.

Il est plus que jamais nécessaire de nommer des personnalités à même de répondre aux défis cruciaux que traversent nos familles et nos enfants.