(…) A force de pétitions, les professionnels obtiennent à l’automne des masques inclusifs (transparents et qui laissent voir la bouche), mais ils n’offrent qu’un piètre palliatif. Inconfortables, ils se couvrent de buée en un rien de temps et font peur aux enfants à cause de la bande de tissu qui coupe le visage en deux. « Notre rôle est de répondre aux besoins fondamentaux des enfants. En gardant le masque, on devient presque maltraitant, se désole Lucie Robert. Une génération entière va se construire avec des humains à moitié de visage. Nous, on n’a pas été élevés comme ça. Les décisions sanitaires ne prennent pas en compte le bien-être des enfants, c’est ce qui me dérange le plus ». Les professionnelles l’avouent, elles tombent presque toutes le masque quand elles sentent que l’enfant a besoin d’une attention particulière, lors des repas par exemple. (…)

Source : « Mon bébé ne supporte plus le moindre changement »: les tout-petits sont-ils les grands oubliés de la crise ?