« Les annonces c’est bien, ça ne coûte pas cher », ironise Cyrille Godfroy, cosecrétaire général du syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE). « Mais on ne sait toujours pas ce qui va être fait pour que les effectifs de formation augmentent. »« Etat et régions se renvoient la patate chaude, on sait que tout cela est une question de sous », ajoute-t-il. Annoncée par l’exécutif, la revalorisation de 100 à 150 euros mensuels des personnels de la petite enfance est « non seulement insuffisante » mais « rien ne dit à ce stade qu’elle pourra être mise en oeuvre, tout dépend des collectivités ».Autre question laissée en suspens et qui dépend d’un regain d’attractivité du métier, celle du taux d’encadrement.
Source : Dérives dans les crèches : un an après le rapport accablant de l’Igas, les choses ont-elles changé ?
Selon le SNPPE, « la marge de manœuvre des collectivités locales est assez étroite. Le système est injuste et incertain ». « Et qui plus est, explique Cyrille Godfroy, co-secrétaire général du SNPPE, ce système indemnitaire fait que l’augmentation consentie ne comptera pas pour la retraite contrairement aux revalorisations dans le secteur privé qui seront intégrées aux salaires ». « Par ailleurs, ajoute-t-il certaines collectivités ont décidé que l’IFSE est déduite dès le premier jour d’arrêt maladie ».
Aujourd’hui, ces métiers n’attirent plus. « Les bas salaires mais aussi les contraintes horaires, le manque de reconnaissance et les conditions de travail de plus en plus dégradées dissuadent les candidats», témoigne Cyrille Godfroy, cosecrétaire du Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE). Il manque actuellement plus de 10 000 personnes dans le secteur, selon les chiffres annoncés par le gouvernement.
Pour le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), cette commission risque d’être enterrée. « Comment peut-on mettre aux deux postes clés, deux députés qui ont voté contre cette commission d’enquête ? Comment peut-on mettre comme président et rapporteur, deux députés qui ont porté des amendements écrits par la Fédération Française des Entreprises de crèches ? », s’alarme le syndicat, qui se présente comme apolitique.
Les révélations sur les maltraitances dans les crèches françaises ont fait beaucoup de bruit en cette rentrée 2023, allant même jusqu’à la création d’une commission d’enquête parlementaire. Doit-on réellement s’inquiéter de la situation des crèches en France ? Pourquoi est-ce si compliqué de trouver une place pour son enfant ? Pour en parler, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Véronique Escames, co-secrétaire du syndicat général des professionnels de la petite enfance (SNPPE) et en skype Clotilde Robin, première adjointe au maire de Roanne et vice-présidente de la Loire.
Cyrille GODFROY, co-secrétaire général du SNPPE, réponds aux questions de Marco, dans l’émission « C’est dans l’actu » sur Lor’fm. Retrouvez son interview sur le podcast de la radio.