par admin | Avr 29, 2025 | communiqué
Le Syndicat National des Professionnel·les de la Petite Enfance (SNPPE) alerte sur la décision du Gouvernement de créer un titre professionnel de niveau IV dans la filière petite enfance, équivalent au diplôme d’Etat auxiliaire de puériculture, mais délivré hors cadre de diplôme d’État.
Présentée comme une réponse aux difficultés d’accès à la VAE et comme un outil de structuration de la filière petite enfance, cette réforme soulève de graves inquiétudes tant sur le fond que sur la forme. Elle risque de désorganiser davantage encore la filière, de déqualifier les métiers, et de mettre à mal les engagements récents du gouvernement sur la qualité de l’accueil du jeune enfant.
Une décision précipitée, prise en dehors de toute logique de concertation
Annoncée par la présidence du comité de filière petite enfance, cette décision a été prise :
– sans concertation réelle avec les membres du comité,
– sans implication des associations professionnelles,
– et sans articulation avec les diplômes existants : DEAP, IDE, IPDE (santé), CAP AEPE (éducation nationale), DEEJE (travail social)…
Aucune coordination n’a été engagée pour un enjeu aussi stratégique que la formation des professionnel·les de la petite enfance. Pour le SNPPE, c’est une faute majeure du ministère, alors même que le discours officiel valorise la qualité de l’accueil et l’intérêt supérieur de l’enfant.
Pourquoi confier l’élaboration de ce nouveau titre à l’AFPA, un organisme sans expertise dans ce champ ? Pourquoi opter pour un titre professionnel, et non pour un diplôme d’État reconnu et structurant ? Ces choix, non justifiés, interrogent la légitimité même du projet.
Une dilution des compétences plutôt qu’un renforcement
- renforcer les connaissances dans les champs éducatifs et psychologiques, afin de mieux appréhender la globalité des besoins des jeunes enfants,
- tout en maintenant un haut niveau d’expertise en soins, indispensable à la qualité d’accueil, notamment pour les enfants en situation de handicap, atteints de pathologies chroniques ou présentant des besoins spécifiques.
La complémentarité entre métiers est une richesse qu’il faut renforcer, et non éroder. Ce nouveau titre, centré exclusivement sur l’éducatif, risque d’écarter progressivement les AP des équipes, au détriment de la sécurité et de la santé des jeunes enfants.
Un contournement manifeste du décret 2025-304
Le décret n°2025-304 avait pour objectif clair de mettre fin aux dérogations dans les micro-crèches et d’élever le niveau de qualification requis. Ce nouveau titre envoie un signal inverse :
- Il permettra aux titulaires du CAP AEPE d’obtenir, via la VAE, une reconnaissance en catégorie 1 (40 %) dans le Code de la Santé Publique,
- Il autorisera le maintien de fonctionnements à un seul professionnel par structure.
Autrement dit, cette mesure offre une façade de conformité réglementaire. Elle semble conçue pour rassurer les gestionnaires, non pour répondre à l’urgence de qualité et de sécurité dans les établissements, en particulier les plus vulnérables.
Ce que révèlent nos échanges
Lors de deux rendez-vous avec le cabinet de la ministre A. Vautrin et la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS), le SNPPE a recueilli plusieurs éléments qui confirment ses craintes.
- Le faible taux de réussite à la VAE du DEAP est présenté comme un motif de création de ce nouveau titre.
- Il est indiqué que les CAP AEPE s’orientent rarement vers le DEAP, que de nombreuses auxiliaires de puériculture rejoignent le secteur hospitalier, et que la nécessaire évolution du DEAP, plusieurs fois discutée, se heurte à des blocages structurels entre les différentes administrations concernées.
- La direction de projet du SPPE, chargée de piloter le travail avec l’AFPA, est avancée comme gage de qualité, mais aucune concertation avec le comité de filière ou les associations professionnelles n’est annoncée.
- Enfin, aucune disposition réglementaire n’est envisagée à ce stade pour assurer durablement la présence d’Auxiliaires de Puériculture dans les équipes des EAJE, contrairement à ce qui existe pour d’autres professions comme les EJE ou les IPDE.
Lors de cet échange, la DGCS a exprimé une orientation visant à renforcer la filière éducative dans les EAJE et à réduire la place accordée à l’approche sanitaire, sans exclure à terme une moindre représentation des professionnels du soin dans les équipes.
Une inquiétante cohérence avec la réforme du travail social
Cette réforme ne peut être isolée. Elle s’inscrit dans un mouvement plus global de standardisation et de déqualification des métiers du lien.
- Le SNPPE s’associe aux alertes lancées par les associations et les syndicats sur la réforme des diplômes de travail social de niveau 6, qui risque de diluer les spécificités professionnelles dès 2026
- L’ANPDE a également exprimé ses inquiétudes quant à l’avenir du diplôme d’infirmier·e puériculteur·rice pointant les risques de dilution des spécificités métier dans les projets de réformes en cours.
- Le Collège des infirmier·es puéricultrices (CNP IPDE) a exprimé son soutien plein et entier par une lettre envoyée aux membres du comité de filière petite enfance aux associations et syndicats sur la réforme des diplômes de travail social, en refusant toute uniformisation des formations au détriment de leur complémentarité.
Le SNPPE appelle à une inflexion claire
Le SNPPE s’interroge donc sur la création d’une qualification supplémentaire et exige :
- Une concertation réelle, transparente et structurée, impliquant les membres du comité de filière, les syndicats, les fédérations et les professionnel·les.
- Un référentiel de formation qui corresponde aux exigences actuelles de qualité de l’accueil du jeune enfant.
- Une réflexion d’ensemble sur l’évolution des diplômes existants (DEAP, DEEJE, CAP AEPE), pour mieux les adapter aux réalités professionnelles.
Nous demandons également que soit discutée la question des pourcentages des différents métiers de la petite enfance, afin d’assurer la présence indispensable d’auxiliaires de puériculture dans les crèches.
Ce que nous défendons
- Une filière cohérente, exigeante, respectueuse des spécificités et des complémentarités.
- Des professionnel·les qualifié·es, reconnu·es, et formé·es à la hauteur des enjeux éducatifs, relationnels et sanitaires.
- Des réformes qui ne soient pas dictées par la seule logique économique, mais par l’intérêt supérieur de l’enfant.
La qualité de l’accueil ne se bricole pas. Elle se construit avec exigence, respect et dialogue.
par admin | Avr 24, 2025 | communiqué
Le SNPPE déplore avec force cette nouvelle annonce de fermeture de 44 établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) gérés par un acteur privé lucratif du secteur. Derrière le vocabulaire aseptisé de « redimensionnement » se cache une réalité brutale : des professionnel·les inquiet·es pour leur avenir, des enfants qui perdront leurs repères, des familles plongées dans la précarité de solutions de garde.
Cet épisode illustre, une fois encore, les dérives de la marchandisation du secteur de la petite enfance. Lorsqu’un gestionnaire privé mise sur la rentabilité à tout prix, ce sont toujours les mêmes qui trinquent : les salarié·es, les familles, et les enfants.
Le SNPPE rappelle que les EAJE ne peuvent pas être gérés comme de simples entreprises commerciales. L’accueil du jeune enfant est une mission d’intérêt général qui exige stabilité, qualité, et reconnaissance du travail des professionnel·les.
Le SNPPE reste pleinement mobilisé pour accompagner toutes les professionnel·les concerné·es, adhérent·es ou souhaitant le solliciter. Nous serons à leurs côtés pour les aider à faire valoir leurs droits, à défendre leur avenir professionnel et à ne pas rester seul·es face à cette décision injuste.
Nous appelons les pouvoirs publics à tirer les leçons de cet échec : il est urgent de mettre en place un véritable service public de la petite enfance, à l’abri des logiques de profit.
par admin | Avr 14, 2025 | communiqué
Le lundi 14 avril 2025, le SNPPE a cosigné un communiqué de presse avec plusieurs organisations nationales (FNEJE, ANAS, France ESF, CGT, SNUASFP FSU, Sud Santé Sociaux, AFORMEJE, IRE) pour alerter sur une réforme aussi brutale que préoccupante : la refonte des diplômes d’État du travail social (niveau 6), prévue pour une entrée en vigueur à la rentrée 2026.
Une réforme sans concertation réelle
Depuis octobre 2024, les professionnel·les alertent sur le projet porté par la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS), visant à regrouper les formations autour de blocs de compétences communs. Trois blocs sur quatre seraient ainsi identiques pour tous les diplômes. En clair, un·e assistant·e de service social pourrait, en ne validant qu’un bloc complémentaire, obtenir le titre d’éducateur·trice de jeunes enfants.
Une telle uniformisation remet gravement en cause la spécificité des métiers, la reconnaissance des compétences propres à chacun, et l’histoire même de la professionnalisation dans le travail social. Aucun volume horaire par bloc ne nous a été communiqué à ce jour. L’opacité est totale.
Nos métiers ne sont pas interchangeables
Cette réforme, sous couvert d’« adaptabilité », vise avant tout à répondre à des logiques économiques. En réduisant les formations à un socle commun, le gouvernement espère pallier la pénurie de professionnel·les. Mais à quel prix ?
Nous rappelons que chaque métier du travail social a sa culture, son approche, son expertise. On ne forme pas un·e EJE comme on forme un·e éducateur·trice spécialisé·e. Cette diversité est une richesse, pas un obstacle.
Si nous ne réagissons pas collectivement, nos métiers vont progressivement disparaître à partir de septembre 2026. Ce sont nos formations, nos pratiques, et surtout la qualité de l’accompagnement auprès des publics qui sont en jeu.
Une audience demandée en urgence
Face à cette situation, les organisations signataires ont demandé une audience d’urgence à Madame Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, ainsi qu’à Monsieur Jean-Benoît Dujol, directeur de la DGCS.
Nous défendrons fermement l’importance de formations différenciées, exigeantes et en lien avec la réalité du terrain. La réponse à la crise du travail social ne peut pas être un nivellement par le bas.
par admin | Mar 25, 2025 | communiqué
Le Syndicat National des Professionnel·les de la Petite Enfance (SNPPE) prend acte des conclusions du rapport sénatorial sur l’efficacité des contrôles des crèches, publié le 20 mars 2025. Ce rapport met en lumière des lacunes que nous dénonçons depuis longtemps : des contrôles insuffisants, un manque de coordination entre les autorités compétentes et des services de protection maternelle et infantile (PMI) en sous-effectif chronique.
Le SNPPE salue plusieurs avancées :
✅ Un renforcement des contrôles et la publication des résultats pour plus de transparence.
✅ Une meilleure coordination entre les différentes instances de contrôle.
✅ La reconnaissance du lien entre la qualité de l’accueil et les conditions de travail des professionnel·les.
Cependant, les mesures proposées restent insuffisantes face aux dysfonctionnements constatés :
❌ Un manque de moyens concrets pour garantir des contrôles réguliers et rigoureux.
❌ Une approche qui ne prend pas assez en compte la logique de rentabilité qui pèse sur la qualité d’accueil dans certains modèles de gestion.
❌ Le recours envisagé à des organismes tiers pour certains contrôles, risquant une perte d’indépendance avec un risque de collusion pour le secteur privé et d’efficacité des inspections.
Le SNPPE rappelle que les problèmes de gestion et de qualité concernent l’ensemble du secteur, mais qu’ils sont exacerbés lorsqu’une logique de réduction des coûts prime sur l’intérêt des enfants et des professionnel·les. Pour garantir un contrôle efficace, il est indispensable de renforcer les moyens humains et financiers des administrations publiques chargées de la supervision.
Un silence qui en dit long…
Alors que le SNPPE a porté la voix des professionnel·les lors de cette mission sénatoriale, d’autres organisations, bénéficiant de financements paritaires dans le secteur privé et de subventions publiques dans la fonction publique pour représenter les professionnel·les, ont préféré rester en retrait. Une grande amnésie collective ?
Réaction de la FFEC : un appel à la concertation qui ne doit pas ralentir l’action
La Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) salue le rapport et insiste sur la nécessité d’un contrôle équitable entre tous les établissements, quel que soit leur statut. Si l’objectif de transparence est partagé, le SNPPE met en garde contre toute tentative de minimisation des dérives observées dans certains modèles de gestion où la rentabilité l’emporte sur la qualité d’accueil.
Le SNPPE exige des mesures immédiates et concrètes
▶️ Un renforcement effectif des contrôles avec des moyens humains et financiers adaptés.
▶️ Un plan d’urgence pour renforcer les effectifs des PMI et assurer un suivi de qualité par la mise en réseau de ces services départementaux.
▶️ Une transparence totale sur l’utilisation des financements publics, avec des mécanismes de contrôle renforcés.
Le SNPPE restera mobilisé pour que ces recommandations ne restent pas lettre morte et que la réforme du contrôle des crèches aboutisse à des changements concrets pour les enfants, les familles et les professionnel·les. Nous appelons l’ensemble des acteur·rices du secteur à se mobiliser pour exiger des mesures à la hauteur des enjeux.
Vous méritez mieux : agissons ensemble !
par admin | Mar 24, 2025 | communiqué
Les organisations professionnelles (ACEPP, Collectif SPE, FNEJE, SNPPE, UFNAFAAM) prennent acte de la publication du rapport de la Cour des comptes du 18 février 2025 sur l’Association paritaire nationale d’innovation et d’information (Apni) et du rapport parallèle sur l’Opco EP. Ces documents confirment les alertes répétées de nos organisations concernant des conflits d’intérêts systémiques et un manque de transparence dans la gestion des fonds de formation professionnelle des salariés du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile.
Des conflits d’intérêts avérés
Le rapport de la Cour des comptes souligne que l’accord-cadre qui finance les actions de l’Apni repose sur une procédure peu concurrentielle et entachée d’un conflit d’intérêts manifeste. En effet, les liens unissant le prestataire retenu à une organisation professionnelle membre de la gouvernance de l’Apni posent un sérieux problème d’impartialité et d’équité.
Par ailleurs, la délégation à un prestataire externe des missions essentielles de conception des orientations pédagogiques, de gestion des relations avec les organismes de formation et de contrôle des actions empêche l’Apni d’exercer pleinement ses responsabilités. Cela affaiblit la transparence et renforce l’opacité dans l’utilisation des fonds.
Un dispositif de gouvernance inefficace
La Cour des comptes met également en lumière la difficulté de contrôle de l’Opco EP sur l’Apni. Elle déplore des bilans succincts, transmis tardivement et parfois erronés. Le comité de suivi censé assurer une gestion rigoureuse des fonds ne dispose pas des moyens suffisants pour garantir un pilotage efficace. De plus, la superposition d’intermédiaires entre la perception des fonds et leur utilisation effective complique encore davantage la lisibilité et l’efficacité du dispositif.
Les principaux concernés, à savoir les Salarié·es du Particulier Employeur, les Relais Petite Enfance et les Organismes de Formation, s’ils avaient pu témoigner de ce qui s’est déroulé depuis 2017 sur le terrain, auraient permis d’effectuer des contrôles plus tôt et bloquer ainsi la mécanique. Nous demandons que des instances autres que syndicales puissent, à l’avenir, témoigner des réalités du terrain auprès des décideurs. Sans cela, il faut craindre que la nouvelle organisation voulue par la Cour des comptes aboutisse finalement aux mêmes résultats puisqu’il sera difficile de déterminer qui, dans ces instances, appartiendra par « habitude historique » au réseau qui a provoqué ces dysfonctionnements.
On ne peut qu’admirer la remarquable discrétion des organisations professionnelles de la branche sur ces problèmes, elles qui siègent pourtant dans les instances de gouvernance de l’Apni. Leur engagement indéfectible pour une gestion exemplaire et transparente semble, hélas, être resté au stade des bonnes intentions. Pourquoi un tel silence face à une fédération employeur qui tente de leur confier la responsabilité dans son dernier communiqué de presse ?
Nos demandes pour une réforme urgente
Face à ces dérives confirmées par la Cour des comptes, nous réitérons nos demandes :
- La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur la gestion des fonds et proposer des mesures correctives.
- Une réforme profonde de la gouvernance de l’Apni et de l’Opco EP afin de garantir une représentation équilibrée des acteurs de terrain.
- Une transparence totale sur l’attribution et la gestion des financements de la formation professionnelle.
- Un contrôle renforcé de l’État et des instances indépendantes pour s’assurer que les fonds soient effectivement utilisés au service des professionnels et non captés par des structures à but lucratif.
- Une simplification des circuits de financement pour réduire le nombre d’intermédiaires et garantir une gestion plus directe et efficace.
Un appel à l’action
Les conclusions de la Cour des comptes confirment nos alertes : la gestion actuelle des fonds de formation est inéquitable et opaque. Il est urgent que les pouvoirs publics prennent des mesures fermes pour corriger ces dérives.
Nous appelons à une mobilisation collective pour exiger des réformes concrètes et garantir aux professionnels de l’accueil individuel un accès équitable à la formation et à des conditions de travail dignes.
par admin | Mar 19, 2025 | communiqué
La proposition de loi déposée par la députée Christelle D’Intorni (UDR), soutenue par des membres de l’UDR et du Rassemblement National, prétend répondre à la crise de la petite enfance. Mais derrière les grandes annonces, aucun moyen, aucun calendrier crédible, aucune ambition réelle.
Le SNPPE et les professionnels de la petite enfance ne sont pas dupes de cette tentative de récupération politique, comme le souligne également le collectif Pas de bébés à la consigne dans son dernier communiqué.
Un encadrement irréaliste et hors-sol
Le texte impose 60 % de professionnels diplômés et un ratio de 1 adulte pour 4 enfants, alors que les crèches peinent déjà à recruter. Sans revalorisation des salaires ni plan massif de formation, cette annonce est purement démagogique et inapplicable… à moins de vouloir, en réalité, réduire l’offre d’accueil et renvoyer les femmes au foyer.
Un financement bricolé sur une taxe sur le tabac
Plutôt que d’engager un véritable investissement pour la petite enfance, cette PPL repose sur une taxe additionnelle sur le tabac, une ressource instable qui diminue chaque année. En externalisant le financement sur un produit de consommation plutôt que d’engager un investissement direct dans la petite enfance, cette proposition de loi éviterait ainsi à l’Etat d’assumer sa responsabilité et de garantir un budget pérenne.
Un avantage aux employeurs, pas aux professionnels
L’élargissement du Crédit d’Impôt Famille (CIFAM) bénéficie avant tout aux entreprises, sans aucune garantie d’amélioration pour les conditions de travail et les salaires des professionnels. Encore une fois, les intérêts économiques passent avant la reconnaissance des métiers de la petite enfance.Le SNPPE appelle tous les professionnels à ne pas se laisser berner par cette opération de communication opportuniste, qui masque l‘inaction du gouvernement face aux défis réels du secteur. Il est grand temps que l’exécutif passe des paroles aux actes : des engagements clairs, concrets et financés sont nécessaires pour répondre aux besoins urgents de la petite enfance. Les professionnels attendent des solutions durables, et non des promesses vides qui ne font que retarder l’indispensable réforme du secteur.