par admin | Sep 17, 2025 | communiqué
Depuis plusieurs années, le SNPPE alerte sur les dérives du secteur privé lucratif dans la petite enfance. Derrière les promesses marketing et les beaux discours, la réalité vécue par les professionnel·le·s et les familles est toute autre : salaires impayés, pressions managériales, conditions de travail dégradées, dépassements de capacité…
Ces constats, nous ne les inventons pas : ce sont les professionnel·le·s eux-mêmes qui nous écrivent, semaine après semaine, pour dénoncer ce qu’ils vivent dans leur quotidien.
Des faits qui s’accumulent
En 2024 déjà, les salarié·e·s de People & Baby ont subi des retards de paiement de salaires. Une situation inacceptable qui avait conduit le SNPPE à interpeller les autorités et à demander des contrôles.
Depuis, d’autres témoignages sont venus s’ajouter : modifications unilatérales de fiches de poste, pressions à l’encontre des grévistes, encadrements non respectés, déclarations erronées aux autorités de tutelle.
Ces alertes ne sont pas isolées : elles se répètent aussi bien chez People & Baby que chez La Maison Bleue, deux des plus grands groupes privés lucratifs du secteur.
Quand les enquêtes confirment les témoignages
Ce que les professionnel·le·s décrivent au SNPPE trouve désormais un écho public.
- Le documentaire diffusé sur Arte a mis en lumière les dérives de gestion dans plusieurs groupes.
- Le journaliste Victor Castanet publie aujourd’hui une édition augmentée de son livre Les Ogres, qui démontre que ces pratiques ne sont pas des accidents mais un système organisé : déflation salariale, pression sur les équipes, recherche de profits rapides pour les fonds d’investissement.
- Enfin, le rapport de l’IGAS, censé apporter des réponses, a été largement caviardé au nom du secret des affaires, empêchant toute transparence pour les familles, les élus locaux et les professionnel·le·s.
Une question de responsabilité publique
Ces révélations posent une question centrale : à qui profite l’argent public, et à quelle hauteur ?
Alors que des milliards d’euros d’aides aux entreprises sont distribués chaque année, peut-on accepter que des groupes de crèches financés par des fonds financiers spéculent avec cet argent plutôt que de garantir l’intérêt général ?
Pour le SNPPE, la réponse est claire : l’argent public doit servir les enfants, les familles et les professionnel·le·s, pas la rentabilité des actionnaires.
Le SNPPE dit STOP
Face à l’accumulation des preuves et à l’inaction de l’État, le SNPPE a pris une décision importante : déposer plainte contre People & Baby et La Maison Bleue.
Cette action judiciaire, portée par Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, avocats au Barreau de Paris, marque une étape décisive : elle traduit notre volonté de défendre les professionnel·le·s de la petite enfance, au même titre que les enfants et les familles.
par admin | Sep 10, 2025 | communiqué
Alors que l’actualité politique capte toute l’attention, l’administration tente de faire valider dans l’ombre un nouveau diplôme de niveau IV pour la petite enfance. Ce « Titre IV » doit être examiné en Commission professionnelle consultative (CPC) cette semaine, sans que les organisations professionnelles aient été informées du contenu final de son ingénierie.
Dans une réponse écrite au Sénat le 28 août 2025, le ministère a confirmé qu’un titre professionnel de niveau 4 serait créé au 3ᵉ trimestre 2025 pour permettre d’exercer en catégorie 1, tout en indiquant que des travaux étaient en cours pour en faciliter l’accès par la VAE.
Autrement dit, ce diplôme est conçu comme une solution transitoire pour aider les structures – notamment les micro-crèches – à se mettre en conformité avec le décret du 1ᵉʳ avril 2025. Mais aucune transparence n’a été garantie : ni ingénierie stabilisée, ni volume horaire consolidé, ni concertation réelle avec les professionnel·le·s.
Face à ce flou et à cette précipitation, le SNPPE alerte : l’avenir de la formation dans la petite enfance ne peut pas se décider dans l’opacité.
Dans son communiqué, le SNPPE dénonce un diplôme taillé pour la rentabilité des gestionnaires de micro-crèches et appelle à la mobilisation des professionnel·le·s.
Lire le communiqué complet ⤵️
par admin | Sep 9, 2025 | communiqué
Ce soir, la chaîne Arte diffuse un documentaire coréalisé par Coraline Salvoch et Alain Pirot qui met en lumière les dérives du secteur des crèches privées lucratives.
Sous-effectifs organisés, repas rationnés, pression financière sur les équipes, captation de financements publics via des montages immobiliers… autant de pratiques qui fragilisent la qualité de l’accueil des jeunes enfants et épuisent les professionnel·le·s.
Ce film rejoint ce que le SNPPE dénonce depuis sa création :
➡️ l’argent public nourrit les profits des grands groupes,
➡️ la logique de la rentabilité prime sur la bientraitance,
➡️ et tout le secteur est contaminé, y compris l’associatif et le public, contraints de s’aligner dans la concurrence.
Le SNPPE appelle une nouvelle fois à des actes clairs :
- Revaloriser les salaires,
- Garantir les effectifs et la qualification,
- Renforcer les contrôles publics,
- Sortir la petite enfance de la logique lucrative pour construire un vrai service public.
👉 Lire le communiqué complet ⤵️
par admin | Août 22, 2025 | communiqué
Le 20 août 2025, plusieurs associations professionnelles et organisations syndicales – dont la FNEJE, l’ANAS, France ESF, le SNPPE et d’autres – ont publié un communiqué commun pour dénoncer la réforme en cours des diplômes d’État du travail social (éducateurs spécialisés, éducateurs techniques spécialisés, éducateurs de jeunes enfants, assistants de service social, conseillers en économie sociale et familiale).
Une réforme imposée sans concertation
Comme nous l’avons collectivement rappelé, les premiers concernés n’ont pas été consultés.
Les calendriers fixés par la DGCS, en plein cœur de l’été, rendent tout travail sérieux de contre-proposition impossible. Les référentiels transmis contiennent de nombreuses incohérences et marquent un recul considérable :
- Disparition du mémoire au profit d’un simple contrôle continu, propre à chaque centre de formation.
- Fin du caractère national des diplômes, remplacés par des « diplômes d’école » ou de centres.
- Admission facilitée au détriment de l’exigence et de la qualité.
- Stages transformés en « immersions » morcelées, rendant impossible une réelle professionnalisation.
Tout cela traduit un désengagement clair de l’État et un profond mépris pour les professionnels comme pour les publics qu’ils accompagnent.
Un parallèle inquiétant avec la petite enfance
Au SNPPE, nous établissons un lien direct avec ce qui se prépare dans notre secteur.
La création du titre professionnel de niveau IV pour la petite enfance s’inscrit dans la même logique :
- Former vite et à bas coût.
- Déqualifier des métiers déjà fragilisés.
- Remplacer des diplômes exigeants par des certifications au rabais.
Dans le travail social comme dans la petite enfance, les conséquences sont les mêmes : perte de sens, perte de reconnaissance et mise en danger des personnes accompagnées.
Notre position
Nous refusons cette destruction des diplômes d’État.
Nous demandons :
- Le maintien du caractère national et exigeant des certifications.
- Des conditions d’admission crédibles et sélectives.
- Des temps de formation théoriques et pratiques suffisants, garantissant les spécificités de chaque métier.
- Une véritable concertation avec les organisations représentatives.
✊ Défendre la valeur des diplômes, c’est défendre la qualité de l’accompagnement, la dignité de nos métiers et la protection des plus vulnérables.
par admin | Août 1, 2025 | communiqué
Le 3 juillet 2025, le tribunal de commerce de Lyon a ordonné la cessation immédiate d’activité de plusieurs micro-crèches du groupe privé INFANS.
Pourtant, un mois plus tard, certaines crèches continuent d’accueillir des enfants, avec un risque assurantiel sûrement non-couvert. Les salarié·es, non licencié·es, travaillent dans l’insécurité juridique.
Cette situation illustre les dérives du secteur privé lucratif de la petite enfance : fermeture brutale, maintien d’activité hors cadre, et pression sur les professionnel·les. Le modèle marchand montre ses limites, comme le soulignent les récents appels à subventions supplémentaires par les fédérations du secteur privé.
Le SNPPE a saisi les autorités concernées (PMI, DREETS, juge, ministère) et dénonce :
- des faits laissant craindre un contournement des décisions de justice,
- un manque de transparence préoccupant autour des informations sur d’éventuels repreneurs,
- et un risque d’atteinte aux droits élémentaires des professionnel·les de la petite enfance.
par admin | Juil 22, 2025 | communiqué
Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) publie aujourd’hui un communiqué fort pour dénoncer les annonces récentes du Parti Renaissance et de son secrétaire général Gabriel Attal concernant la politique petite enfance.
Alors que le parti présidentiel présente un programme axé sur l’économie et la croissance, le SNPPE rappelle que la petite enfance ne saurait être réduite à un simple levier au service de l’emploi ou de la productivité. Depuis huit ans, les professionnel·le·s du secteur subissent un profond mépris politique, marqué par l’absence d’investissement réel, la pénurie chronique de places d’accueil et de personnel, ainsi que des conditions de travail et de rémunération inacceptables.
Le communiqué dénonce un « droit opposable » présenté comme une avancée, alors qu’il ne repose pas sur une véritable augmentation des moyens humains et financiers indispensables pour répondre aux besoins des enfants et des familles. Le SNPPE exige que le gouvernement cesse les faux-semblants et engage enfin des mesures concrètes, notamment en matière de formation, de revalorisation salariale et de renforcement du service public de la petite enfance.
« Ce ne sont ni les rapports ni les comités qui manquent, mais le courage politique d’engager des moyens financiers à la hauteur des enjeux. Tant que ces décisions ne seront pas prises, parler de ‘droit opposable’ restera une hypocrisie. »
— SNPPE
Nous invitons toutes et tous à lire ce communiqué complet et à rejoindre notre mobilisation pour défendre un accueil de qualité du jeune enfant, respectueux de ses droits, de ses besoins, et de ceux des professionnel·le·s qui l’accompagnent.