Ce mardi matin, les parents des bambins gardés à La Maison des Doudous à Hayange étaient invités à venir les récupérer dès 11 h. Comme la semaine précédente , le personnel du multi-accueil a débrayé durant une heure. Le mouvement de grève, soutenu par le Syndicat national des professionnel (le) s de la petite enfante (SNPPE) et la CGT, a été suivi par une très grande majorité des agents dont la première revendication est le maintien de leurs jours de congés.
Voici deux mois, le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), lançait ainsi une pétition en ligne pour demander la distribution de masques inclusifs pour permettre aux enfants de moins de trois ans, en pleine acquisition du langage, « d’avoir accès aux expressions des professionnels ».L’annonce hier par la Caisse nationale des allocations familiales du vote par son conseil d’administration de l’achat de masques transparents destinés aux personnels des crèches et de Maisons d’assistantes maternelles suscite donc la satisfaction du SNPPE. « Même si nous n’avons jamais eu de réponse directe du gouvernement à notre demande, nous sommes satisfaits que notre action ait permis d’accélérer cette décision » réagit Cyrille Godfroy, co-secrétaire général du SNPPE.
Le SNPPE se félicite que la pétition qu’il a lancée il y a deux mois trouve un écho favorable dans la décision du Conseil d’Administration de la CNAF. Néanmoins, il rappelle que les jeunes enfants ne sont pas accueillis qu’en Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant et en Maison d’Assistants Maternels mais aussi chez les assistant·e·s maternel·le·s à leur domicile. Il est nécessaire que tous les jeunes enfants bénéficient de professionnel·le·s avec un masque inclusif.
Entendant les revendications des professionnels, conscient du coût engendré pour les gestionnaires des lieux d’accueil, et à la demande de deux ministres, le conseil d’administration de la Cnaf vient de voter, ce 17 novembre le financement de 3 maques à fenêtre transparente par professionnel de crèches , micro-crèche ou de MAM soit 500 000 masques au total.
Depuis que le port du masque est obligatoire pour les professionnelles de la petite enfance exerçant en crèches ou en MAM, les pros sont nombreux à demander des masques inclusifs afin de préserver leur communication avec les enfants. Le SNPPE a lancé le 21 septembre dernier une pétition dans ce sens qui a recueilli près de 5000 signatures .
Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance, les organisations professionnelles et familiales UFAL, FNEJE et UFNAFAAM, avec le soutien du SNMPMI demandent qu’il soit expressément mis en place une prime permettant à l’ensemble des professionnel·le·s d’être reconnu pour leur engagement constant depuis le début de la crise sanitaire.
En effet, depuis le 17 mars 2020, l’ensemble des professionnel·le·s mobilisé afin de répondre aux besoins des familles est resté dans l’ombre.
Alors que celles et ceux des secteurs de la Santé, du médico-social et des EHPAD ont perçu, à juste titre, une prime exceptionnelle pouvant aller jusqu’à 1500€[1], le secteur de l’accueil de la Petite Enfance et celui de la Protection de l’Enfance sont les grands oubliés de ces dispositifs !
Pourtant, historiquement, ces secteurs souffrent de salaires très bas et de conditions de travail toujours plus difficiles au fil des réformes !
Malgré celà, que ce soit du côté de l’accueil individuel comme de l’accueil collectif des jeunes enfants, ces professionnel·le·s essentiel·le·s ont su montrer leur engagement, leur adaptabilité et leur constance.
Aujourd’hui, ils et elles restent plus que jamais investi·e·s et présent·e·s sur le terrain pour permettre non seulement l’accueil des tout-petits des personnels de santé mais aussi de tous les parents !
Aussi, nous demandons au gouvernement d’attribuer une prime exceptionnelle à la hauteur de leur engagement à tout·e·s les professionnel·le·s de la Petite Enfance du Public comme du Privé.
[1] Décret n° 2020-711 du 12 juin 2020 relatif au versement d’une prime exceptionnelle aux personnels des établissements et services publics sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière, de la fonction publique territoriale et de la fonction publique de l’Etat dans le cadre de l’épidémie de covid-19
Au lendemain de la rentrée des vacances de la Toussaint, les syndicats de l’enseignement et de la petite enfance sont unanimes après l’élargissement des profils « à risque » face au Covid-19 : un problème d’effectif risque de poindre sans tarder.