Contrairement à ce qu’Adrien Taquet veut faire croire en s’exprimant abondamment dans les médias, la réforme des modes d’accueil n’est pas encore passée, les textes ne sont pas publiés. Il est encore temps d’agir pour le faire reculer !! C’est pourquoi le collectif Pas de bébés à la consigne appelle à une nouvelle journée de grève dans tous les modes d’accueil mardi 30 mars et à des manifestations partout en France ! Découvrez en 2e page du tract une offre d’emploi grâce à la future réforme. Est-ce que vous signez ? Pour l’organisation de cette journée, nous sollicitons les représentant.es des organismes membres du collectif pour qu’ils-elles se contactent localement afin d’organiser dès à présent les rassemblements et manifestations et de les annoncer au plus tôt dans un maximum de villes. Et chaque fois que cela paraîtra possible, l’organisation d’assemblées citoyennes locales, en visio notamment, paraît de nature à impliquer les parents et les professionel.les ensemble dans la mobilisation pour lui donner la plus grande ampleur et favoriser la participation de toutes et tous aux manifestations. Merci de votre engagement pour assurer le succès du 30 mars, en faveur d’un accueil de qualité pour la petite enfance. On n’a plus le temps d’attendre !! Préparons partout le plus grand mouvement que la France ait connu de la part des professionnel.le.s de la petite enfance, avec les parents ! Tracts à diffuser sans modération ! On compte sur vous 💪🏻 (toutes les infos pratiques avec les préavis, les modalités pour se déclarer gréviste, les lieux des manifestations… seront communiquées dans les prochains jours)
Quotas d’enfants sans cesse augmentés, travail à la chaîne, manque de reconnaissance et de moyens, pathologies articulaires lourdes : les employées de crèches souffrent dans l’ombre. Elles sont descendues dans la rue il y a quelques jours. En petits groupes, à peine audibles. Leur combat du jour : la loi Asap qui risque encore d’alourdir les quotas d’enfants et les conditions de travail en crèches (lire plus bas).
Retrouvez l’intégralité du dossier en PDF sur la grande souffrance du monde de la petite enfance pour lequel le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance a été sollicité ci-dessous.
Ce mardi 2 février 2021, dans une trentaine de villes de France, les Professionnel.le.s de la Petite Enfance se sont mobilisé·e·s pour protester contre la réforme des modes d’accueil.
Dans le cadre du Collectif Pas de bébés à la consigne, nous avons demandé à être reçu·e·s par Monsieur Adrien Taquet, Secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles auprès du Ministre des Solidarités et de la Santé. Encore une fois, ce dernier n’a pas daigné nous recevoir mais nous a fait recevoir par Monsieur Blin, son conseiller. Pendant notre entrevue, Monsieur Blin s’est montré attentif, il a pris quelques notes. Il nous a entendu… mais nous a-t-il écouté ? Pas sûr.
Lorsqu’on lui parle d’enfants, lui nous parle de moyennes. Quand on lui parle de qualité d’accueil, lui nous répond: « qu’un adulte pour 6 enfants, c’est mieux que, en moyenne, un adulte pour 7 enfants ». Certes, envisagé sous cette forme, c’est mieux. Mais en pratique, NON !!! M. Taquet nous propose 1 pro pour 6 enfants qui ne marchent pas alors qu’actuellement c’est 1 pro pour 5 ! Nous demandons simplement à ce que ce maximum soit maintenu.
Le rapport de la Commission des 1000 premiers jours en septembre 2020, l’avis du Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age en octobre 2020, le rapport Giampino en 2016, préconisaient une variété de dispositifs précurseurs pour améliorer la qualité de l’accueil des jeunes enfants et de leurs familles.
Cependant, afin de répondre aux objectifs gouvernementaux de création de places de crèche, nous constatons à l’évidence, qu’il est plus « facile » de réduire les m² nécessaires à la vie des enfants et le nombre de professionnel·le·s pour s’en occuper que de créer de nouvelles places d’accueil individuel ou collectif. Aussi, là où, jusqu’à présent, on ne pouvait accueillir « que » 30 bébés pour 6 professionnel·le·s, on pourra accueillir le même nombre de bébés mais avec seulement 5 professionnel·le·s.
Le choix est financier sans aucune preuve d’humanité : réduction des espaces et du nombre de professionnel·le·s. en 2021, l’Etat Français n’a-t-il vraiment que cette facilité d’option pour accueillir dans le monde les nouvelles générations ???
Ne sacrifions pas les jeunes enfants pour des raisons purement économiques. Nous leur devons toute notre attention, nous leur devons le droit de pouvoir s’épanouir en toute sécurité physique, affective et relationnelle aussi. Nous trouvons déplorable le comportement de M. Taquet à l’égard des pros de la petite enfance, malgré une apparence de communiquant et ses belles phrases officielles. Pourquoi ne pas écouter nos témoignages et le quotidien de tou·te·s les pros qui travaillent entre 35 et 50h par semaine avec des petits enfants de moins trois ans ???
Aujourd’hui, en sortant de notre entrevue, nous restons sur ce sentiment de mépris envers nous, Professionnel·le·s de la Petite Enfance.
Monsieur Taquet, nous demandons à être reçu·e·s, écouté·e·s et enfin pris·e·s au sérieux !
Le secteur de la petite enfance se mobilise aujourd’hui, mardi 2 février, pour montrer son opposition à la réforme Taquet. Cette réforme des modes d’accueil du jeune enfant a, à la base, pour but de clarifier et de garantir une meilleure qualité de l’accueil des enfants mais qui visiblement ne vous convient pas.
« Ce n’est pas entendable pour pouvoir respecter les besoins des enfants » assène Cyrille Godfroy, coordinateur petite enfance pour la communauté de commune du Bouzonvillois-Trois Frontières et fondateur du Syndicat national des professionnels de la petite enfance, « c’est déjà compliqué dans les structures parce que les taux d’encadrement sont justes, on subit de plein fouet la crise sanitaire avec des cas contacts qui nous obligent à avoir moins de personnel en ce moment. »