
COVID 19 – MODES D’ACCUEIL DU JEUNE ENFANT 0-3 ANS FAQ – Relatives aux consignes du 02.04.2021
Voici la FAQ, dernier document transmis par le ministère dans ce contexte de 3e confinement à télécharger.
Voici la FAQ, dernier document transmis par le ministère dans ce contexte de 3e confinement à télécharger.
« Les bébés méritent mieux que les poulets bio ! ». Le syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) plante le clou : le projet de réforme des modes d’accueil de la petite enfance réduit l’espace d’accueil des jeunes enfants au niveau de ce qui est imposé à l’élevage des poulets bio. Annoncé depuis 2018, ce projet de reforme pourrait s’appliquer à partir de septembre prochain. Il entre dans le cadre de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) et concerne les modes d’accueil du jeune enfant. Ce volet complète la démarche des « 1000 premiers jours » de l’enfant visant à concentrer les moyens sur cette période jugée fondatrice.
Notre corps est NOTRE principal outil de travail. Or, il est mis à rude épreuve tout au long de notre carrière : charge à porter, gestes répétitifs, position peu ergonomique lors des repas, endormissements, activités, rangement, nettoyage…la liste est longue. Malgré l’adoption de postures plus ergonomiques et l’utilisation de matériels adaptés, nous développons tous, à différents degrés, des TMS (contractures, lombalgies, tendinites…).
Bref, nous devons prendre soin de notre premier outil de travail !!!
Mais comment faire lorsque le temps, l’énergie et la motivation manque après une journée de travail où l’on a bien souvent épuisé nos ressources physiques et émotionnelles ?
Dans un monde idéal, nos gestionnaires pourraient développer la prévention des TMS au-delà du matériels, du document unique et formation gestes et postures en accordant, pourquoi pas, un temps pour les professionnels avec l’intervention d’un kiné ou ostéopathe par exemple…
En attendant que ce monde meilleur arrive, il est possible d’intégrer un vrai temps de détente et de renforcement du corps tout en partageant ce moment avec le groupe d’enfant que l’on a en charge.
Depuis plusieurs années je propose, dans ma structure, une activité « gym » aux enfants de 18 mois à 3 ans une fois par semaine.
Suite à une réflexion sur le bien-être au travail, j’ai souhaité associer ces moments partagés avec tous (enfants/parents/professionnelles) à la prévention des TMS pour les professionnelles en renforçant les zones les plus sollicitées de notre corps.
Comment se déroule cette activité ?
Nous commençons par réveiller et étirer le corps en chanson (comptine enrouler le fil, dérouler le fil…) en position debout en enroulant le dos vers le sol puis en déroulant doucement le plus haut possible.
Ensuite c’est un enchaînement de postures imitant les animaux qui vont nous permettre de renforcer nos muscles, articulations, tendons…
• Le serpent qui rampe : gainage des muscles profonds (dorsaux, abdominaux…)
• La girafe qui marche en étirant ses jambes, son long cou, les bras levés : articulations étirées et renforcées
• L’éléphant qui marche jambes et bras tendus au sol : gainage et renforcement des épaules, poignets et bras.
• La tortue qui fait sortir sa maison en faisant le dos très rond (à 4 pattes au sol) puis la fait disparaître en creusant le dos : étirement profond des lombaires.
Et pour finir la séance en douceur, nous reprenons une comptine : bateau sur l’eau, en se balançant doucement (position tailleur).
Voilà quelques suggestions qui peuvent être adaptés à tous suivant les possibilités, pathologies et capacités.
Autres points positifs que j’ai pu observer, au fur et à mesure des séances, c’est le partage, la complicité et la cohésion qui se développent entre les enfants, avec les professionnels et aussi entre collègues. C’est un moment où tout le monde se met, à son niveau, dans le jeu !
On se découvre soi et on se découvre aux autres, alors jouons et prenons soin de nous !
Marion GORCE, Accompagnatrice éducative petite enfance, co-trésorière du SNPPE
Jeudi 18 mars, le gouvernement, par la voix de son Premier Ministre, a annoncé “une mesure de freinage sans enfermement” pour un mois dans 16 départements des régions Ile-de-France, Hauts-de-France, et partiellement Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Normandie.
Le gouvernement tient compte cette fois-ci l’importance du lien avec la nature et de l’impact néfaste de l’enfermement dans un petit espace. Des élus locaux l’ont bien souligné dans leurs réactions[1]. Le SNPPE le constate également : ce “confinement dehors” est bien imposé, sans que le gouvernement ne l’avoue, en lien avec les spécificités des logements des zones fortement peuplées.
Le SNPPE dénonce encore et toujours avec force le projet de réforme des modes d’accueil de la Petite Enfance que le gouvernement mène, par l’intermédiaire de son Secrétaire d’Etat à l’Enfance et à la Famille.. En effet, il persiste à le maintenir alors que le collectif Pas de Bébés à la Consigne appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 30 mars prochain. Car malgré ce qu’a fait croire Adrien Taquet en diffusant les textes définitifs, la réforme n’est toujours pas officielle. La DGCS a, vendredi 19 mars au soir, lendemain de l’annonce de ce “confinement ouvert”, diffusé aux acteurs de la petite enfance une nouvelle version du projet d’arrêté créant un référentiel national bâtimentaire destiné aux crèches. N’étant pas à une contradiction près, le gouvernement maintient ainsi sa volonté de ”parquer” les bébés dans 5.5 m² dans ces mêmes zones où il permet un “freinage sans enfermer”. Il veut aussi permettre de ne pas rendre obligatoire un espace extérieur pour les futures crèches de 24 places ou moins et seulement 2 m²/bébé en extérieur à partir de 25 places.
Il s’obstine donc à réduire les espaces d’accueil pour les jeunes enfants !
Intérieur comme extérieur !
IL N’EST PAS POSSIBLE qu’un gouvernement demandant un rapport sur la qualité d’accueil du jeune enfant[2] l’ignore à ce point dans sa réforme.
Le SNPPE appelle
TOUS LES PROFESSIONNEL·LES de la PETITE ENFANCE à SE MOBILISER
LE 30 MARS PROCHAIN A L’APPEL DU COLLECTIF PAS DE BEBES A LA CONSIGNE
pour dire NON à la réforme TAQUET de la petite enfance.
LES PROFESSIONNEL·LES DE LA PETITE ENFANCE VEULENT QUE LEURS MÉTIERS SOIENT RESPECTÉS, RECONNUS et VALORISÉS à la hauteur de la tâche immensément importante qu’est l’accueil du jeune enfant au quotidien dans un environnement sécurisant.
IL DEMANDE immédiatement à Adrien TAQUET de reprendre le dialogue avec les acteurs de la petite enfance et de revoir sa copie en ayant enfin une VRAIE AMBITION pour les jeunes enfants.
[1] Arrivée de Parisiens en Bretagne : le maire de Saint-Malo appelle à la responsabilité
Confinement des Hauts de France : « il fallait prendre ces mesures », estime Martine Aubry
[2] Les 1 000 premiers jours : Boris Cyrulnik remet le rapport de la commission d’experts à Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles
Communiqué à télécharger
Suite à la tribune parue le 8 mars 2021 dans le Figaro et signée par 120 personnes et organismes, le SNPPE partage la pétition lancée à l’initiative des auteures de la tribune. Pour rappel, dès le 18 janvier 2021, le syndicat a publié un communiqué demandant « à être parmi les professionnel·le·s prioritaires pour que, sur la base du volontariat, nous puissions être vacciné·e·s dans les meilleurs délais. Et ce, afin de garantir un accueil des jeunes enfants dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire possibles« .
Cette pétition appelle à :
Ces quatre mesures nous paraissent à même de réconcilier les contraintes sanitaires et les besoins capitaux des enfants. Il s’agit de permettre, au plus vite, que les tout-petits soient au contact quotidien de personnes dont ils puissent voir le visage et entendre correctement la voix.