par admin | Juin 4, 2025 | communiqué
Nous avons accepté l’invitation de l’AFPA à participer à un échange sur la création du futur Titre Professionnel (TP) d’Accompagnant Petite Enfance, malgré notre opposition ferme à ce projet.
Notre position est claire : la présence des Auxiliaires de Puériculture (AP) dans les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) est indispensable. Elle garantit la sécurité, la santé et le bien-être des tout-petits, notamment en situation d’urgence, d’inclusion d’enfants en situation de handicap, ou atteints de pathologies chroniques. Diluer ou supprimer cette expertise serait une erreur grave.
De même, nous réaffirmons l’importance de la présence des Éducateurs de Jeunes Enfants (EJE) sur le terrain, auprès des enfants et des équipes. Les cantonner à des fonctions de direction — pour lesquelles ni leur formation initiale ni leur expérience ne les préparent réellement, pas plus que les puéricultrices — est une dérive à éviter.
Une alternative concrète, fondée sur l’expertise existante
Face aux défis du secteur, nous proposons une voie plus pertinente que la création d’un nouveau titre, qui risquerait de fragiliser les équipes et de créer des tensions entre métiers.
Nous portons une proposition alternative :
- Une réforme ambitieuse de la formation des Auxiliaires de Puériculture, avec un socle de compétences renforcé ;
- L’introduction d’une spécialisation Petite Enfance, davantage tournée vers l’éducation et le développement de l’enfant ;
- Un allongement de la formation, garantissant à la fois polyvalence et professionnalisation.
Créer un nouveau titre ne résoudra ni la pénurie de professionnels, ni les difficultés d’attractivité du secteur. Cela pourrait, au contraire, aggraver la confusion des rôles et missions sur le terrain.
Notre participation : un acte de responsabilité, pas une approbation
Nous avons choisi de participer à cet échange pour faire entendre la voix du terrain. Car, malgré nos réserves, il est plus utile d’agir que de subir.
Si ce titre devait voir le jour, nous serons vigilants à ce que son référentiel :
- Soit ancré dans les réalités professionnelles ;
- Ne se substitue pas aux AP ni aux EJE ;
- Reflète une formation de qualité, complémentaire et non concurrente.
Notre engagement dans ce dialogue n’est pas une approbation.
Il traduit notre volonté d’alerter, de défendre nos métiers et de préserver la qualité de l’accueil du jeune enfant.
Le SNPPE reste convaincu que la véritable voie aurait été celle d’une revalorisation ambitieuse du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP), à la hauteur des enjeux.
par admin | Mai 27, 2025 | Vie du syndicat
Le SNPPE convoque un congrès national extraordinaire le jeudi 19 juin 2025 de 20h à 20h30, en visioconférence.
Pourquoi cette convocation exceptionnelle ?
En 2024, le SNPPE a déposé sa candidature aux élections TPE (Très Petites Entreprises), un scrutin essentiel pour mesurer l’audience des syndicats dans les entreprises de moins de 11 salarié·es.
Mais plusieurs grandes centrales syndicales ont déposé un recours pour contester notre droit à nous présenter. Elles ont obtenu gain de cause : le SNPPE n’a pas pu se présenter.
Si nous avons évité les condamnations financières demandées, le jugement a retenu une jurisprudence importante :
Un syndicat doit publier ses comptes chaque année, même s’il prévoit dans ses statuts une validation tous les deux ans (comme c’est le cas actuellement au SNPPE).
Ce que nous faisons
Pour ne plus jamais être empêché·es de défendre vos droits lors d’élections professionnelles, nous devons nous mettre en conformité avec cette jurisprudence.
C’est pourquoi nous convoquons ce congrès extraordinaire :
👉 pour modifier les statuts et le règlement intérieur, et y intégrer la publication annuelle des comptes.
👉 pour valider ces modifications par les adhérent·es, conformément à nos principes démocratiques.
📢 Autres points à l’ordre du jour
- Validation des membres cooptés au Bureau national depuis le dernier congrès ordinaire.
- Lancement d’un appel à candidatures pour renforcer l’équipe, notamment avec des professionnel·les AEPE, AP ou assistant·es maternel·les.
Comment participer ?
- Le congrès se tiendra le jeudi 19 juin de 20h à 20h30, en visioconférence (modalités de connexion à venir par mail aux adhérent·es).
En conclusion
Malgré les obstacles, le SNPPE continue d’agir avec détermination pour défendre les professionnel·les de la petite enfance. Ce congrès extraordinaire est une étape importante pour garantir notre légitimité syndicale dans les prochaines échéances électorales.
par admin | Mai 22, 2025 | News
Le SNPPE ne lâche rien. Après avoir exigé dans un communiqué du 28 février 2025 la publication du rapport de l’IGAS sur le groupe La Maison Bleue, le syndicat passe à l’étape suivante.
Ce 20 mai 2025, nous avons adressé une demande officielle à la ministre Catherine Vautrin, pour obtenir la communication du rapport d’enquête IGAS, transmis à son cabinet à l’issue de la phase contradictoire.
Commandé en mars 2024 suite à la promulgation de la loi plein emploi, ce rapport fait suite à des signalements graves : maltraitance institutionnelle, pressions sur les salarié·es, conditions de travail dégradées, non-paiement des salaires, sous-effectifs chroniques et mise en danger des enfants.
Alors que ce rapport d’inspection constitue un document administratif communicable au public, son maintien sous silence serait inacceptable.
Le SNPPE prévient : si aucun retour n’est donné dans le délai d’un mois, ou si un refus est opposé, nous lancerons les recours nécessaires auprès de la CADA.
Les enfants, les professionnel·les et les familles ont droit à la vérité.
par admin | Mai 15, 2025 | communiqué
Le SNPPE exprime son entier soutien au collectif des salarié·es du groupe Infans, actuellement plongé·es dans une procédure de redressement judiciaire opaque, brutale et déshumanisante.
Depuis le 11 mars, date de l’ouverture du redressement judiciaire, les salarié·es d’Infans sont privé·es de droits élémentaires :
- Pas de CSE mis en place malgré l’obligation légale ;
- Une représentante du personnel élue dans l’urgence mais écartée de toutes les étapes de la procédure ;
- Des audiences du tribunal de commerce tenues sans convocation de la représentante des salarié·es ;
- Aucun accès réel aux informations sur les offres de reprise ni aux repreneurs ;
- Des réunions à huis clos avec les mandataires, l’administrateur judiciaire, les juges et M. Combe, dirigeant de l’entreprise, sans présence des salarié·es ou de leur défense.
Pire encore, des atteintes graves aux droits individuels ont été signalées : modifications illégales des dates d’ancienneté, non-respect de la convention collective, absence de réponse aux demandes de reclassement ou de régularisation de statut. Ce sont des pratiques inacceptables.
Les crèches sont aujourd’hui menacées de fermeture.
- 3 crèches ont fermé le 30 mars,
- 4 autres le 30 avril,
- 10 doivent encore fermer le 31 mai 2025.
Seules 9 crèches seraient potentiellement reprises, sans que les salarié·es n’aient pu échanger avec les repreneurs ou connaître les conditions de ces reprises.
Le SNPPE alerte : aucune procédure judiciaire ne peut justifier la mise à l’écart des salarié·es, premières concerné·es par les licenciements et les décisions sur l’avenir des crèches. La représentante élue doit être convoquée, consultée, écoutée. C’est une exigence légale, mais aussi une exigence morale.
Nous demandons publiquement :
- La reconnaissance immédiate de Mme Aurélie Beial, du SNPPE, comme représentante officielle des salarié·es ;
- Sa convocation systématique à toutes les audiences et réunions concernant la procédure ;
- L’accès complet et transparent aux offres de reprise ;
Le financement de l’assistance juridique des salarié·es, au même titre que la défense du dirigeant, conformément aux droits liés à une procédure collective.
La casse sociale en cours, moins de deux ans après la reprise des crèches Neokids, est le symbole d’un système défaillant, où des structures d’accueil de jeunes enfants sont traitées comme de simples actifs à liquider.
Nous refusons que les professionnel·les de la petite enfance soient une fois de plus les oublié·es d’une procédure menée sans éthique ni considération humaine.
Le SNPPE restera aux côtés du collectif des salariés d’Infans, alertera les institutions et soutiendra toute initiative visant à défendre les droits des salarié·es et dénoncer les abus dans le secteur.
Assez de mépris ! Les professionnel·les de la petite enfance méritent d’être respecté·es et protégé·es !
par admin | Mai 14, 2025 | communiqué
Dans la continuité du communiqué inter-organisation du 14 avril 2025, les premiers signataires — dont le SNPPE — ont été reçus le 9 mai par Jean-Benoît Dujol, directeur général de la cohésion sociale, à propos de la réforme des diplômes du travail social de niveau 6.
Si nous partageons la nécessité de faire évoluer nos diplômes pour mieux répondre aux enjeux de société, nous avons rappelé que l’attractivité des métiers ne passera pas par une réforme précipitée et déconnectée du terrain. Elle repose avant tout sur des conditions de travail dignes, une véritable reconnaissance des missions des professionnel·les, et le respect de leur identité professionnelle.
Nous avons demandé :
- Le report du vote en CPC, prévu le 3 juillet 2025
- Le maintien des 60 semaines de stage
- Le maintien des heures de formation théorique, indispensables à un accompagnement de qualité
Un second rendez-vous est prévu début juin. Nous devons également être reçus par le cabinet de la ministre Catherine Vautrin dans les jours à venir.
Le SNPPE, avec ses partenaires, poursuivra son engagement pour une réforme construite avec les professionnel·les et les organismes de formation, et non contre eux.