Tout d’abord une mise au point sur notre réalité. N’en déplaise à Victor Hugo, dans les métiers de la petite enfance, en France, nous sommes 99% de femmes. Alors nous faisons exception à la règle et laissons le féminin l’emporter sur le 1% masculin.
Ayant évoluées depuis plusieurs décennies dans une culture d’obéissance, d’oubli de soi, de peur, de mépris de leur travail, de manque de reconnaissance, d’infantilisation, de mensonges, d’effets d’annonce créés par les ogres et pour les ogres ; aujourd’hui, il est temps que Les « Poucettes » se soulèvent face aux ogres.
Ces ogres, parlons-en… les gouvernements successifs, les institutions législatrices (CAF, etc.), les gestionnaires aveuglés par la financiarisation / marchandisation du secteur… Tous ces ogres ont perdu leur humanité devant ce buffet à volonté de familles, en manque de solutions pour articuler projet parental et professionnel, affamées de solutions pour leurs jeunes enfants.
Revenons-en à nos « Poucettes ». Tant de cailloux semés à travers les manifestations, les contestations, les grèves, les alertes lancées, les regroupements de professionnelles dans toute la France ou bien encore avec les différents rapports publiés, les livres, les enquêtes et tout cela pour si peu d’écoute, de prise en compte, d’action. Il y a urgence ! Nous voyons bien que les cailloux ne suffisent pas !
Nous sommes environ 400 000 en France. Si nous nous soulevons toutes, ensemble et unies, une vraie force transformera les cailloux en une montagne bien plus forte que ogres.
Les Poucettes regroupons nous, rejoignez nous et défendons nos métiers.
Le 1er octobre, nous entrons en action pour dire STOP à la dégradation de nos conditions de travail et à la marchandisation de l’accueil des jeunes enfants. Sous le thème Petite enfance à l’agonie : le banquet des ogres doit cesser !, nous lançons un appel à la mobilisation nationale.
Les professionnels de la petite enfance sont sacrifié·e·s sur l’autel des profits, et nous devons faire entendre notre voix. C’est l’avenir de nos métiers, la dignité de nos pratiques et la qualité de l’accueil qui sont en jeu. Le temps des demi-mesures est révolu.
Modalités de mobilisation que nous vous suggérons : – Fermetures symboliques des crèches (d’une heure à une journée complète). – Occupations devant les crèches, avec distribution de tracts pour sensibiliser les familles. – Dépôt de lits vides devant les mairies et préfectures, symbolisant l’abandon de l’État. – Défilé de poussettes vides dans les rues pour marquer l’urgence de la situation.
Nos revendications sont claires : 300 euros nets par mois en plus pour chaque professionnel·le, une formation de qualité, l’arrêt de la rationalisation des fonds publics par la Prestation de Service Unique (PSU), et la fin des sous-effectifs chroniques.
Nous vous encourageons aussi à faire des parents nos alliés dans ce combat pour un accueil digne. Ensemble, faisons entendre nos voix !
Retrouvez toutes les informations pratiques dans le tract joint et sur notre site.
Nous comptons sur vous pour participer massivement et faire du 1er octobre une date historique.
Le Syndicat National des Professionnelles de la Petite Enfance (SNPPE) est très inquiet suite à la nomination d’Agnès Canayer au poste de ministre en charge de la petite enfance. Dans un secteur de la petite enfance en pleine crise, le SNPPE aurait souhaité travailler avec une personne qui maitrise les problématiques. Nous avons assez perdu de temps comme ça ! Les interventions de Mme Canayer au Sénat ont pu déjà montrer que l’obsession budgétaire prime sur tout le reste. Le SNPPE sera très attentif à ce que les moyens soient mis en œuvre pour résoudre la crise du secteur.
Son parachutage ne fait qu’amplifier nos doutes. Le ministère de LA Famille ? Un modèle familial dépassé qui n’a plus sa place dans nos réalités modernes. Le contexte est d’autant plus explosif avec la parution de Les Ogres, et nous exigeons qu’elle rencontre avant tout les représentants des professionnel·le·s, AVANT les gestionnaires ou la CNAF.
Madame la Ministre, il est temps de prendre conscience des véritables enjeux et d’agir pour un soutien concret à la petite enfance. Nos enfants, nos familles et nos professionnelles ne peuvent pas attendre. C’est pourquoi le SNPPE appelle à se mobiliser dès le 1er octobre.
Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) exprime sa vive inquiétude suite aux rumeurs de nomination de Laurence Garnier en tant que Ministre de la Famille. Alors que le secteur de la petite enfance traverse une crise profonde, exacerbée par des révélations troublantes dans le livre de Victor Castanet, Les Ogres, il est impératif de se tourner vers des solutions qui privilégient le bien-être des enfants, la sécurité des structures et la valorisation des professionnels.
Des défis majeurs pour le secteur de la petite enfance
Le livre Les Ogres dévoile des manquements inquiétants dans certaines structures d’accueil, révélant une politique de la petite enfance déconnectée des besoins réels des familles et des jeunes enfants. Ces dysfonctionnements résultent d’une gestion axée sur la rentabilité de l’usage de l’argent public renforcée par les logiques de la marchandisation, au détriment de la qualité d’accueil, essentielle pour le développement harmonieux de l’enfant et l’accueil de sa famille. Le SNPPE réaffirme que toute politique dédiée aux enfants et aux familles doit impérativement privilégier leur bien-être, en assurant une sécurité affective, physique et psychologique.
Une vision rétrograde inadaptée aux enjeux actuels
Les prises de position passées de Laurence Garnier, notamment son opposition à la PMA et à l’extension des droits pour les familles, ne correspondent pas à la vision inclusive et bienveillante que nous devons adopter pour accompagner les évolutions de la société moderne. En tant que professionnels, nous ne pouvons accepter qu’une telle vision conservatrice prenne les rênes de politiques publiques touchant directement à la diversité des structures familiales et à l’éducation des jeunes enfants.
Exigences pour l’avenir du secteur
Nous demandons :
Des réformes ambitieuses et inclusives pour la petite enfance, incluant un renforcement des contrôles de qualité dans toutes les crèches.
Une valorisation réelle du métier, avec des conditions de travail dignes et des salaires adaptés pour les professionnels.
Une politique de protection de l’enfance fondée sur l’inclusion, la bienveillance et des normes exigeantes, loin des visions régressives et partisanes.
Il est plus que jamais nécessaire de nommer des personnalités à même de répondre aux défis cruciaux que traversent nos familles et nos enfants.
Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) tient à dénoncer fermement les dérives actuelles de la gestion de la branche des salarié·e·s du particulier employeur et plus particulièrement des assistant·e·s maternel·le·s et des gardes à domicile, notamment sous la direction de la Fédération des particuliers employeurs (Fepem). Ce modèle de gestion désorganisé, l’opacité financière et le manque de transparence menacent directement la qualité de l’accompagnement fourni aux familles et la sécurité des enfants.
Alors que les besoins de formation des professionnel·le·s sont criants, le blocage persistant de l’accès aux formations, dont celles « Sauveteur Secouriste au Travail » (SST), constitue une attaque directe contre la montée en compétences des assistantes maternelles. Les décisions unilatérales de la Fepem, telle que l’annulation de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) prévue le 12 septembre, ne font qu’exacerber la rupture du dialogue social et entraver les syndicats et salarié·e·s du secteur.
Les Relais Petite Enfance (RPE) : un soutien affaibli pour les professionnel·le·s de la petite enfance
Les Relais Petite Enfance (RPE) jouent un rôle primordial dans le soutien aux professionnel·le·s de l’accueil individuel. Leur mission est essentielle pour garantir la qualité des services et le bien-être des enfants. Cependant, la situation actuelle empêche gravement les RPE de remplir pleinement leurs missions. Les RPE enrichissent les connaissances et compétences des professionnel·le·s, favorisant la formation continue. Les obstacles actuels limitent sévèrement leur capacité à organiser ces activités essentielles.
Le SNPPE déplore également que cette gestion chaotique et ces pratiques problématiques surviennent alors qu’il a récemment été empêché de se présenter aux élections des Très Petites Entreprises (TPE). Cette situation met en lumière les difficultés d’une branche qui peine à soutenir ses professionnel·le·s tout en faisant face à des obstacles injustes pour de nouvelles représentations syndicales.
Nous réaffirmons notre engagement pour une gestion transparente de la branche, un soutien renforcé aux professionnel·le·s, et un dialogue social inclusif et respectueux.