Crèches La Maison Bleue en Moselle : pourquoi le SNPPE rend aujourd’hui publique sa démarche

Crèches La Maison Bleue en Moselle : pourquoi le SNPPE rend aujourd’hui publique sa démarche

Depuis plusieurs années, le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) est régulièrement interpellé par des professionnel·le·s et des familles au sujet de dysfonctionnements persistants dans certaines crèches gérées par le groupe La Maison Bleue, en particulier lorsqu’elles relèvent de délégations de service public (DSP).

En Moselle, ces alertes se sont multipliées au fil du temps, concernant plusieurs structures situées sur le territoire de la Communauté de Communes du Pays Orne-Moselle (CCPOM). Elles portent sur des difficultés d’organisation, de continuité de service, de conditions de travail des équipes, mais aussi sur la qualité de l’accueil proposé aux enfants et à leurs familles.

Une démarche formelle, encadrée par la loi

Face à la persistance de ces signalements, le SNPPE a fait le choix d’une démarche institutionnelle et responsable.
Le 6 novembre 2025, le syndicat a ainsi saisi officiellement, par courriers recommandés, le Préfet de la Moselle, le Président du Conseil départemental et le Directeur de la CAF de Moselle, sur le fondement de l’article L.2324-2 du Code de la santé publique.

Cette disposition confie précisément à ces autorités une mission de contrôle des établissements d’accueil du jeune enfant, tant sur le plan de la sécurité et du bien-être des enfants que sur l’utilisation des fonds publics et le respect des obligations réglementaires.

L’objectif du SNPPE était clair :
👉 permettre que des contrôles coordonnés soient diligentés,
👉 objectiver la situation,
👉 et garantir que le service public délégué réponde effectivement aux exigences légales.

Une alerte relayée… mais toujours sans réponse

Cette démarche n’est pas restée confidentielle.
Le 8 décembre 2025, le média Ici Lorraine (Radio France) a relayé publiquement la saisine du SNPPE, donnant une visibilité régionale aux inquiétudes exprimées par les professionnel·le·s et les familles.

Pourtant, plusieurs semaines après l’envoi des courriers, et plusieurs jours après cette médiatisation, le SNPPE n’a reçu aucune réponse officielle des autorités sollicitées.
Ni accusé de réception, ni information sur d’éventuels contrôles en cours, ni calendrier.

Ce silence interroge.
Il interroge d’autant plus que les faits signalés sont documentés, répétés dans le temps, et concernent des structures accueillant de très jeunes enfants dans le cadre d’un service public.

Rendre publique une démarche restée sans suite

C’est dans ce contexte précis que le SNPPE a fait le choix de rendre publique sa démarche.
Non pour polémiquer.
Non pour stigmatiser.
Mais pour rappeler les responsabilités de chacun et refuser que l’inaction devienne la réponse institutionnelle face à des alertes aussi graves.

La publication du communiqué ci-dessous vise à :

  • informer les professionnel·le·s et les familles ;
  • alerter l’opinion publique locale ;
  • et appeler les autorités compétentes à exercer pleinement leurs missions de contrôle et de protection.

Le SNPPE continuera d’agir avec la même ligne : exigence, responsabilité et défense de l’intérêt général, dans un secteur où la qualité de l’accueil et la sécurité des enfants ne peuvent souffrir aucun compromis.

Source photo : Google Street View – © Google

Titre professionnel IEPE : le SNPPE alerte, appelle au boycott et prépare la riposte

Titre professionnel IEPE : le SNPPE alerte, appelle au boycott et prépare la riposte

La publication du décret du 10 décembre 2025 et de l’arrêté du 12 décembre 2025 créant le titre professionnel d’« intervenant éducatif petite enfance » (IEPE) marque un tournant préoccupant pour l’accueil du jeune enfant en France.

Présentée comme une réponse pragmatique à la pénurie de professionnel·le·s, cette réforme s’inscrit en réalité dans une logique de dérégulation profonde du secteur, au détriment des métiers, des équipes et de la qualité de l’accueil.

Depuis plusieurs années, les constats sont pourtant largement partagés et documentés :
la crise de la petite enfance ne résulte ni d’un manque de diplômes, ni d’une insuffisance de formations, mais de conditions de travail dégradées, de rémunérations insuffisantes et d’un déficit chronique de reconnaissance professionnelle.

Plutôt que de répondre à ces causes structurelles, l’État fait aujourd’hui le choix d’une réponse de court terme, fondée sur un abaissement implicite des exigences de qualification et sur une mise en concurrence des diplômes.

Le titre IEPE illustre cette dérive :

  • il fragilise les auxiliaires de puériculture, profession réglementée à socle sanitaire,
  • il affaiblit le rôle éducatif structurant des éducateur·rice·s de jeunes enfants,
  • il expose les équipes à une perte de lisibilité des responsabilités,
  • et il crée, pour ses propres titulaires, une précarité diplômante, le titre étant limité dans le temps sans garantie de reconnaissance durable.

Face à ces enjeux majeurs, le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) a pris une position claire et assumée : refuser la banalisation de cette réforme, alerter sur ses conséquences et appeler à une mobilisation collective.

Retrouver le communiqué de ce jour.

Retrouvez également une FAQ du SNPPE pour répondre à toutes vos questions sur le communiqué et sur le titre professionnel de niveau IV d’Intervenant Educatif Petite Enfance

Le SNPPE publie “Les gestes invisibles”, un livret inédit sur la pénibilité dans la petite enfance

Le SNPPE publie “Les gestes invisibles”, un livret inédit sur la pénibilité dans la petite enfance

À 48 heures de l’ouverture de la Conférence Travail & Retraites, le SNPPE rend public “Les gestes invisibles”, un document inédit qui analyse la pénibilité réelle vécue par les professionnelles de la petite enfance.

Ce livret, transmis ce jour à l’ensemble des parlementaires, organisations professionnelles et partenaires sociaux, synthétise les données les plus marquantes sur l’usure des corps tout au long d’une carrière.

➡️ Lire la page complète et télécharger le livret

Pourquoi publier ce livret maintenant ?

Parce que la Conférence Travail & Retraites ouvre le 5 décembre et que la petite enfance risque encore d’être ignorée. Il fallait documenter les réalités du terrain avant le cadrage gouvernemental.

Est-ce un avis syndical ou une étude technique ?

C’est un document hybride : analyse ergonomique, chiffrages, synthèse de données existantes, mais aussi prise de position syndicale.

Pourquoi ces chiffres ne sont-ils jamais pris en compte ?

Parce que la pénibilité des métiers féminisés reste invisibilisée, et que le système actuel ne reconnaît pas la réalité de l’exposition quotidienne.

Qui a reçu le livret ?

Tous les parlementaires, les syndicats employeurs, les organisations professionnelles, les partenaires sociaux et les médias spécialisés.

Que demande le SNPPE ?

Une reconnaissance officielle de la pénibilité, l’intégration dans le C2P, et l’ouverture d’un chantier national dédié.

Déclarée inapte à 52 ans : le parcours éprouvant de Véronique, auxiliaire de puériculture – Les pros de la petite enfance

Déclarée inapte à 52 ans : le parcours éprouvant de Véronique, auxiliaire de puériculture – Les pros de la petite enfance

 

Après plus de 30 ans de carrière en crèche municipale, Véronique Escames, auxiliaire de puériculture et co-secrétaire générale du SNPPE, a été poussée vers la sortie à seulement 52 ans

Source : Déclarée inapte à 52 ans : le parcours éprouvant de Véronique, auxiliaire de puériculture – Les pros de la petite enfance

Crèche du groupe LPCR à Saint-Mitre-les-Remparts : le SNPPE saisit l’inspection du travail

Crèche du groupe LPCR à Saint-Mitre-les-Remparts : le SNPPE saisit l’inspection du travail

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) alerte sur une situation préoccupante survenue au sein de la crèche Tamaris à Saint-Mitre-les-Remparts, gérée par le groupe LPCR.

Après un signalement resté sans suite effective et un climat professionnel devenu insupportable, les salariées ont dû se mettre en grève pour que la direction accepte enfin d’ouvrir une enquête RH.
Le SNPPE a depuis saisi l’Inspection du travail et demande la protection des salariées lanceuses d’alerte ainsi qu’un renforcement du contrôle public sur le groupe LPCR.