Comme toujours, les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient !
Nous constatons, encore une fois, que le gouvernement n’œuvre ni pour le bien-être des tout-petits dans les modes d’accueil, ni pour les professionnel·le·s du secteur qui ont pourtant, eux aussi, permis au pays de faire face à la crise sanitaire tout comme de nombreux autres métiers en accueillant les enfants des personnels prioritaires et essentiels pour combattre le virus pendant le confinement.
Tout comme il est important pour le gouvernement que l’économie ne s’effondre pas, il est important pour le pays que les tout-petits ne soient pas les sacrifiés de la crise sanitaire. Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas encore de voix pour exprimer leurs besoins, qu’il faut réduire au silence les mesures nécessaires à leur développement :

Port du masque obligatoire alors que la communication non-verbale est essentielle et que nous ne savons pas les répercussions futures de ces choix dans le développement et les apprentissages des enfants.
Non-respect des enfants qui devront dans les secteurs immobiliers à forte tension s’entasser comme des sardines au fond de leur boîte de conserve. Comment peut-on sacrifier cela et admettre de telles conditions juste pour des considérations purement économiques ?
Non-respect des professionnel·le·s avec des annonces orales suivi d’un cadre écrit toujours trop tard, leur demandant de s’adapter du jour au lendemain tout en maintenant la qualité d’accueil des enfants et des familles (le comble est tout de même la dernière version parue le 02 octobre, datée du 25 septembre sur le document et dont certaines mesures sont applicables depuis… le 12 septembre !) ;
Non-respect des professionnel·le·s d’un secteur presque à 100% féminin et ayant des salaires de misère pour des responsabilités quotidiennes : accueillir les tout-petits, futur de la société, encadrer des équipes dans un contexte réglementaire mouvant, des moyens financiers de plus en plus restreints, pour des salaires qu’aucun manager dans un autre secteur n’accepterait.
Non-respect des professionnel·le·s qui, malgré le rôle essentiel pendant la crise (et c’est toujours le cas puisque le gouvernement propose aux assistants maternels de garder en urgence un 5e enfant avec le même agrément. Tiens, une semaine, c’est justement la durée d’un confinement en cas de cas positif dorénavant, bizarre…) n’ont eu droit à AUCUNE prime, AUCUNE reconnaissance (ah si, un merci du secrétaire d’Etat lors de son Facebook live de lundi pour les assistant·e·s maternel·le·s… Trop généreux !).
Non-respect des professionnel·le·s qui ont le droit d’être TOUS formés, afin d’arrêter d’être considérés comme des professionnel·le·s de seconde zone pour certains.

[A suivre] Comprendre la loi ASAP 3/3 : les propositions du SNPPE