« Ces derniers mois, on a des structures qui ont diminué leur amplitude horaire, d’autres qui ont fermé des sections pour continuer d’accueillir les enfants en toute sécurité. Les professionnels qui restent en poste doivent bien souvent faire des heures supplémentaires pour pallier les absences de leurs collègues », résume Véronique Escames, co-secrétaire générale du Syndicat national des professionnel·le·s de la petite enfance (SNPPE).
A quelques jours de la rentrée, les places en crèche manquent. Véronique Escames, du Syndicat des professionnels de la petite enfance, s’inquiète d’une situation installée depuis des années.
Selon Lucie Robert, secrétaire générale du Syndicat national des professionnels de la petite enfance, « ce manque de professionnels était prévisible, nous connaissons à l’avance le nombre de départs à la retraite, et rien n’est entrepris pour permettre au personnel de travailler correctement. Certains ont donc quitté le métier à contrecœur. »
« On ne doute pas que sur tous ces candidats, il y aura des personnes compétentes et motivées. Mais ce ne sera pas le cas de tout le monde. C’est un métier qui demande du recul, qui peut être pénible aussi. Avec un salaire qui ne va pas toujours avec », souligne Lucie Robert, auxiliaire de puériculture et co-secrétaire générale du Syndicat National des Professionnelles de la Petite Enfance (SNPPE).
Cette dérogation suscite l’inquiétude parmi nombre de professionnels de la petite enfance. «Il s’agit d’un bouleversement de la politique petite enfance. C’est la porte ouverte à un abandon des normes de qualité dans les crèches. Nous sommes en colère», réagit Lucie Robert, auxiliaire de puériculture et membre du collectif Pas de bébés à la consigne.
Une décision qui suscite l’inquiétude voire l’indignation chez une partie des professionnels du secteur. « Il va falloir se rendre compte que s’occuper des enfants des autres c’est un vrai métier », note Cyrille Godfroy, co-secrétaire général du syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE).