Le SNPPE lance une caisse de grève

Le SNPPE lance une caisse de grève

Le Syndicat National des Professionnel·les de la Petite Enfance crée une caisse de grève pour TOUT·ES les professionnel·les de la petite enfance, syndiqué·es ou non.

En effet, suite à son communiqué du 8 mars dernier, le SNPPE estime qu’il est temps que la mobilisation du secteur de la petite enfance s’amplifie.

La valorisation salariale du secteur est une attente partagée par l’ensemble des acteurs du secteur. En effet, quoi qu’en dise le gouvernement, le manque d’attractivité salariale engendrée par une absence d’ambition nationale dans la politique petite enfance depuis de trop nombreuses années est LE premier point qui entraîne la pénurie de professionnel·les constatée par la CNAF en juillet 2022.

Le SNPPE sait à quel point une grève est un effort financier immense. C’est pourquoi il a décidé de créer une caisse de grève spécifique au secteur de la petite enfance avec le soutien de caisse-solidarité.fr

Il souhaite ainsi offrir la possibilité à toute personne, aux parents de soutenir les actions des professionnel·les de la petite enfance pour leurs conditions de travail et donc pour les conditions d’accueil du jeune enfant.

En prenant cette initiative, le SNPPE a la volonté d’apporter des moyens supplémentaires à TOUTES les futures actions que le SNPPE portera à son initiative ou de manière plus collective comme celles avec le collectif Pas de bébés à la consigne.

Il est possible également de donner par chèque ou par virement (plus d’infos par mail à caissedesolidarite@snppe.fr).

Tout professionnel de la petite enfance peut organiser une initiative locale pour aider à promouvoir la caisse de grève et y verser les sommes récoltées.

Enfin, le SNPPE rappelle que l’adhésion à un syndicat permet de bénéficier d’un crédit d’impôts. C’est aussi une manière de soutenir les actions du syndicat qui pourra ainsi lui-même attribuer un fond plus important à la caisse de grève.

Caisse de grève petite enfance

Le SNPPE propose cette caisse pour tout·es les professionnel·les de la petite enfance, syndiqué·es ou non, pour toutes les actions portées par le SNPPE de manière propre ou collective (par exemple dans le cadre du collectif Pas de bébés à la consigne).
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Pendant ce temps-là… people&baby continue la grande braderie de la petite enfance !

Pendant ce temps-là… people&baby continue la grande braderie de la petite enfance !

Voilà ce qui est proposé aux familles sur une sélection de crèches people&baby et sous réserve de places disponibles :

capture d’écran du site de people&baby

Tout·es professionnel·les de la Petite Enfance et personnes sensibilisé·es aux besoins des jeunes enfants ne peuvent que s’offusquer de cette idée.

Côté enfants, les besoins de stabilité, de repères de continuité ne sont pas considérés. L’enfant, à peine familiarisé, va devoir, en quittant la structure après la période d’essai, faire le deuil des professionnel·les en qui il a laissé sa confiance et sa sécurité. Un mois, pour beaucoup d’enfants, c’est court pour se sentir bien dans un lieu.

Côté professionnel·les, c’est accueillir un enfant dont l’avenir est incertain, non pas parce qu’il s’agit d’un accueil d’urgence, mais parce que c’est “à l’essai”. C’est s’investir sur la période la plus intense de familiarisation, y mettre ses compétences et son énergie sans être sûr à la fin des 4 semaines que l’enfant restera. Ainsi, c’est s’asseoir sur ses valeurs pédagogiques.

Dans un contexte déjà tendu, c’est un facteur supplémentaire de risques psychosociaux des professionnel·les de la petite enfance.

Côté familles, cela peut paraître être une bonne idée mais attention si vous voulez rompre le contrat c’est avant le 30 mars.

Passé cette date, que se passe-t-il si l’accueil ne fonctionne pas ? Combien devront-ils payer pour rompre le contrat ?

Pendant ce temps-là, même si les familles qui ne souhaitent pas continuer sont remboursées, la crèche, si elle est en PSU, aura perçu la part CAF.

Les enfants doivent-ils être accueillis comme on signe un essai “Amazon Prime” ou que l’on teste un matelas pour 100 nuits ?

Le SNPPE rappelle que les bébés ne sont pas des marchandises. Ces campagnes commerciales sont tout à fait scandaleuses et nuisent à l’image du secteur de la petite enfance. Elles nient l’engagement au quotidien et les valeurs des professionnel·les de la petite enfance.

Dans un contexte où il est question d’un Service Public de la Petite Enfance, le SNPPE renouvelle sa position : pour lui, c’est l’épanouissement du jeune enfant qui doit être au cœur de la réflexion et non le centre d’un intérêt commercial d’entreprises dont la seule préoccupation est les bénéfices pour les actionnaires et les dirigeants.

La petite enfance souffre, le gouvernement s’en contrefiche

La petite enfance souffre, le gouvernement s’en contrefiche

Le contexte de la petite enfance est plus que jamais mauvais :

  • de plus en plus de témoignages sur la boite mail du syndicat et sur les réseaux sociaux de professionnelles qui travaillent dans des conditions qui ne respectent pas le Code de la Santé Publique (CSP).
  • de nombreuses structures ferment ou sont dans des situations alarmantes :
    • Paris : l’inquiétante fugue de trois enfants de 4 ans, retrouvés à 1 km de leur école (TF1, 18 janvier 2023)
    • Seine-Saint-Denis : un élu pointe du doigt les conditions d’accueil “indignes” d’une crèche du Raincy (CNews, 18 janvier 2023)
    • Hautes-Alpes: une fillette de 9 mois oubliée dans une crèche par le personnel (BFM, 27 janvier 2023)
    • Sathonay-Camp | La crèche municipale ferme : des parents dans le désarroi (Le Progrès, 2 février 2023)
    • Fermeture de la crèche familiale à Poitiers : les parents et agents sont très déçus (Centre Presse, 3 février 2023)
    • Trop coûteuse pour la Ville de Charleville-Mézières, la crèche familiale va s’arrêter (L’Ardennais, 6 février 2023)
    • Jugée trop coûteuse, la crèche municipale de Laventie va-t-elle être privatisée ? (La Voix du Nord, 7 février 2023)
    • Vitré : la crèche d’entreprise de la SVA Jean Rozé bientôt vendue ? (Le Journal de Vitré, 12 février 2023)
    • Grève surprise dans plusieurs crèches autour de Toulouse : trois cents familles sans solution de garde ce mardi (La Dépêche, 14 février 2023)
    • La fermeture d’une crèche jugée insalubre à Talence prolongée jusqu’à l’été 2023 (Sud Ouest, 14 février 2023)
    • L’hôpital de Joigny maintient la crèche Les Lucioles accessible aux enfants de ses agents (L’yonne Républicaine, 14 février 2023)
    • Aides à l’investissement des CAF : une bonne affaire pour les promoteurs ? (Liaisons Sociales, 21 février 2023)
    • Détournement de fonds présumé à la crèche de La Frette-sur-Seine (La Gazette du Val d’Oise, 23 février 2023)
    • « Beaucoup pensent qu’on fait du gardiennage. Mais c’est bien plus que ça » : paroles d’auxiliaires de puériculture (France3 Nouvelle Aquitaine, 23 février 2023)
    • Quatre millions d’euros d’arnaque aux micro-crèches? 19 plaintes déposées à Nice (Nice-Matin, 24 février 2023)
    • Crèche de Val d’Isère : grèves, arrêts maladie, problèmes de chauffage… le ras-le-bol de parents (Le Dauphiné Libéré, 28 février 2023)
    • Valence : une micro-pile disparue à la crèche, 43 jeunes enfants à l’hôpital pour faire des radios (France Bleu, 1er mars 2023)
    • Soupçons de maltraitances et négligences dans une crèche de Rillieux-la-Pape (Le Progrès 5 mars 2023)

Et ce n’est qu’un extrait de ce que les médias relaient. Bien d’autres structures sont en difficultés financières, d’encadrement, de gestion…

  • Un futur rapport (un de plus !) du Pacte des solidarités, cette fois-ci, fait craindre aux acteurs de la branche de l’accueil individuel d’un risque de le déstructurer alors qu’il reste le 1er mode de garde après les familles en France.
  • Un ministre qui annonce déjà dans les médias que les concertations pour le Service Public de la Petite Enfance sont finies alors que la rapporteure générale doit finir sa concertation le….12 avril. Cependant, AUCUNE annonce n’a été faite en faveur des pros en ce qui concerne les salaires,  les conditions de travail ou bien encore un plan de formation pour faire face à la pénurie chiffrée par la CNAF depuis juillet 2022.

Dès lors, le SNPPE dénonce :

  • L’immobilisme du gouvernement : aucune annonce (à part l’arrêté du 29 juillet 2022) pour faire face à la pénurie.
  • Le manque de considération du statut des assistant·es maternel·les par le gouvernement, bien qu’ayant obtenu l’accès à la médecine du travail.
  • Aucune décision concrète ne sort du Comité de Filière Petite Enfance
  • Un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur la maltraitance qui n’est toujours pas publié.
  • Une deuxième mission de l’IGAS qui doit s’emparer de la question des salaires mais le contexte est déjà identifié ! Tous les acteurs le disent, même les gestionnaires ! Alors, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard et que nombreuses autres structures ne ferment.
  • Comment peut-on annoncer un plan ambitieux de 200 000 places supplémentaires quand on ne veut pas déjà palier 10 000 ETP manquants dans les places actuelles ?
  • Les manquements de certains gestionnaires à leur responsabilité en ce qui concerne le respect des règles d’encadrement des jeunes enfants dans les structures.

En effet, le SNPPE souhaite rappeler les règles du CSP (dont les dernières versions en cours sont issues du Décret n°2022-1772 du 30 décembre 2022)  :

  • Article R2324-37 : les temps d’analyse des pratiques professionnelles sont de 6 heures par an, en dehors de la présence des enfants.
  • Article R2324-42 : En attendant un arrêté (encore!), le nombre de professionnels chargé de l’encadrement des enfants (d’auxiliaires de puériculture diplômés, d’éducateurs de jeunes enfants diplômés d’Etat, d’infirmiers diplômés d’Etat, de psychomotriciens diplômés d’Etat et de puériculteurs diplômés d’Etat), est calculé en moyenne sur le mois, doit représenter au moins 40% de l’effectif mensuel de référence de l’établissement. Les 60 % restant des professionnel·les ayant une qualification ou une expérience définies par arrêté du ministre chargé de la famille.
  • Article R2324-43 : L’effectif minimal du personnel de l’établissement chargé de l’encadrement des enfants, qui résulte de l’application au nombre d’enfants effectivement accueillis des taux d’encadrement mentionnés aux articles R. 2324-46-4 et R. 2324-47-4, doit être respecté à chaque instant.
  • Article R2324-43-1 : Pour des raisons de sécurité, l’effectif du personnel de l’établissement présent auprès des enfants effectivement accueillis ne peut pas être inférieur à deux, dont, pour les établissements et services d’une capacité supérieure à vingt-quatre places, au moins un des professionnels mentionnés au 1° de l’article R. 2324-42.

Ainsi, il interpelle les professionnel·les petite enfance qui sont au quotidien auprès de l’enfant ainsi que les équipes de direction, de coordination, de responsables à ne pas alimenter cette duperie de pallier les manques de la politique nationale petite enfance en se mettant hors du cadre du Code de la Santé Publique !

Il faut arrêter d’accueillir les jeunes enfants sans le respecter !

Il faut que cessent les solutions d’urgence qui deviennent trop souvent pérennes comme faire appel au personnel technique ou de direction quand il manque quotidiennement des pros auprès des jeunes enfants (le SNPPE parle bien ici de situations récurrentes et non d’une urgence ponctuelle).

Il demande aux pros de systématiquement dénoncer ces contextes par écrit auprès de la hiérarchie, du gestionnaire (et en mettant en copie le SNPPE, l’inspection du travail et la PMI), d’exiger que le CSP soit respecté en prenant des mesures durables pour la sécurité des jeunes enfants et des professionnel·les.

Il exige que le ministre des Solidarités s’occupe sérieusement du secteur de la petite enfance avant que d’autres situations ne viennent encore faire les choux gras des médias.

Il veut que la petite enfance soit un réel atout pour la France. Il s’agit non seulement que qu’elle permette l’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle mais encore qu’elle soit un réel vecteur de l’épanouissement des bébés dans notre société au regard des connaissances acquises sur le développement du jeune enfant.

Les professionnel·les ne cautionneront plus les petits arrangements.

Ils et elles veulent seulement faire le travail correctement, dignement et qu’ils/elles soient respectés, valorisés à leur juste valeur.

le 11 février, pour ne pas passer de la crèche à l’EHPAD

le 11 février, pour ne pas passer de la crèche à l’EHPAD

Le SNPPE invite tous les professionnel·les de la petite enfance à rejoindre la mobilisation nationale du 11 février 2023.

Conscient que les salaires du secteur de la petite enfance ne permettent pas à chaque professionnel·le de se mobiliser en faisant à chaque fois grève, le SNPPE invite les professionnel·les à se rassembler lors des manifestations du samedi 11 février.

Après la mobilisation sectorielle du 6 février, le SNPPE renouvelle ses revendications contre la réforme des retraites.

Pour ne pas passer de la crèche à l’EHPAD

Les professionnel·les en fin de carrière sont usé·es, fatigué·es quand iels ne sont pas devenu·es inaptes. Le SNPPE rappelle qu’il est important d’investir fortement pour améliorer les conditions de travail. Il n’est pas possible, dans ces conditions, que les professionnel·les, principalement des femmes, ne voient leur santé encore plus détériorée par deux années de plus de travail.

Samedi, tout·es dans la rue pour dire NON à la réforme des retraites !

Le 2 février 2023 : grève petite enfance

Le 2 février 2023 : grève petite enfance

Face à l’immobilisme du gouvernement à agir face à la crise que subit le secteur de la petite enfance, le SNPPE appelle à une journée de mobilisation le 2 février 2023.

➡️Pour une revalorisation immédiate des salaires

Alors que les salaires du secteur sont plus faibles que les salaires en France,
alors qu’il est confirmé qu’il manque près de 10 000 ETP dans le secteur de la petite enfance, 
le gouvernement n’a ABSOLUMENT RIEN fait de concret pour valoriser les salaires de la petite enfance.
Bien au contraire, depuis juillet dernier, il a permis de recruter du personnel sans diplôme, mettant encore plus à mal les qualifications des professionnel·le·s. 
Alors qu’il est confirmé que l’emploi chez les assistant·e·s maternel·le·s continue de s’effondrer, que leur rémunération est bien en-dessous du salaire moyen en France, quand le gouvernement va-t-il enfin considérer ces métiers en évitant les bévues ministérielles devant l’Assemblée Nationale ?

➡️Pour une amélioration sensible des conditions de travail
➡️Contre la réforme des retraites

Un petit exercice de maths.
Considérant qu’un·e professionnel·le en accueil collectif accueille des enfants de 0 à 3 ans, soit en moyenne disons 18 mois, 
qu’un enfant de cet âge pèse en moyenne 11kg, 
que le Code de la Santé Publique permet un taux d’encadrement de 1 pro pour 5 enfants qui ne marchent pas ou 1 pro pour 8 enfants qui marchent, soit en moyenne disons 6,5 enfants,
qu’un enfant, sur une journée, doit avoir sa couche changée au moins 3 ou 4 fois, qu’il est porté pour être rassuré, accompagner à la sieste, ou dans bien d’autres circonstances, disons en moyenne 6 fois par jour,
Sachant qu’en moyenne, les crèches en France sont ouvertes 223 jours par an, 
Combien de kg un·e professionnel·le porte sur une carrière ?

Réponse : 11×6.5x6x223x43 = 4 113 681 kg !!!!

Le SNPPE demande un plan d’action national sur les conditions de travail, les risques sont connus
Les professionnel·le·s ne tiendront pas jusqu’à 65 ans. Il est contre la réforme des retraites.

➡️Pour l’abrogration de la réforme du secteur de la petite enfance

Cette réforme, initiée pour simplifier le secteur de la petite enfance, comporte une ordonnance, 2 lois, 6 décrets, 3 arrêtés et d’autres textes sont encore annoncés.
Les professionnel·le·s n’en peuvent plus de cet amoncellement de textes, qui, ajoutés aux protocoles Covid et à la pénurie de professionnel·le·s, les ont complètement usés, épuisés. 

Il est temps que chaque profesionnel·le soit reconnu·e à sa vraie valeur ! 

A FOLSCHVILLER, il est temps de grandir pour la petite enfance !

A FOLSCHVILLER, il est temps de grandir pour la petite enfance !

Quand un conflit politique entre la Mairie de Folschviller et l’association gérant la Crèche La Ruchée met en péril la pérennité de la structure…

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance soutient les salariées dans ce contexte difficile et appelle les responsables de cette situation à grandir un peu, à tenir les engagements signés.
Le SNPPE vous invite à les soutenir en signant la pétition :
https://www.change.org/p/sauvons-la-cr%C3%A8che-de-folschviller