Le Président de la République, dans son allocution lors de l’ouverture du congrès de la fédération des acteurs de la solidarité le 6 janvier 2022 s’est enfin souvenu que la petite enfance existe (lien vidéo Youtube) !
Malheureusement, il oublie toujours les professionnel·le·s ! Quand Emmanuel Macron parle de création de 200 000 places d’accueil et d’un droit opposable aux modes de garde (individuel et collectif), nous nous interrogeons fortement sur sa capacité à mener un tel projet alors que dans son quinquennat l’objectif de 30 000 places créées est à peine atteint à la moitié. Si le système est « à bout de souffle », pour reprendre ses mots, comment faire confiance à la même personne pour faire ce qu’il n’a pas fait pendant 5 ans !! Le SNPPE partage le même constat. Ce dernier s’appuie sur des éléments concrets issues de ses actions : Baromètre des salaires 2021
les professionnel·le·s de la petite enfance ont un salaire moyen inférieur de presque 2000 € annuels à la moyenne française !!
Ils et elles attendent une revalorisation à minimum de 150 euros mensuels pour tous, quelque soit le secteur d’embauche (public/privé)
Souffrance au travail
les professionnel·le·s sont en très grande souffrance engendrée par la pénibilité des conditions de travail (ergonomie, espace de plus en plus réduits, bruit, taux d’encadrements…)
Tout cela crée un manque cruel de reconnaissance des professionnel·le·s, de leur mission, qui se concrétise par une tension de plus en plus forte. De ce fait, de nombreux professionnel·le·s quittent le secteur, écœuré·e·s par le manque de moyens pour accompagner le jeune enfant.
Pourtant le rapport de la commission des 1000 jours présidée par Boris Cyrulnik liste concrètement des pistes d’évolution au regard des connaissances actuelles du jeune enfant (neuroscience, développement de l’enfant). Or, ce rapport, demandé par Emmanuel Macron, n’est pas suivi par son PROPRE gouvernement.
La réforme petite enfance en cours, toujours en attente des derniers textes, est une politique du chiffre avant tout au lieu d’être une politique ambitieuse donnant les moyens de prendre soin du jeune enfant.
Le SNPPE rappelle que la petite enfance est l’avenir de la République.
Aussi, les professionnel·le·s de la petite enfance jouent un rôle INDISPENSABLE dans cette société : permettre que l’enfant s’épanouisse les premières années de sa vie, période stratégique pour le reste de sa vie.
C’est pourquoi il faut :
RESPECTER ces professionnel·le·s,
RECONNAÎTRE leur rôle en valorisant ENFIN leur mission en lien avec son véritable enjeu,
INVESTIR dans les moyens humains par des formations, des recrutements
OFFRIR une véritable déroulement de carrière dans ce secteur composé à très grande majorité de femmes et des salaires décents !
Le SNPPE remercie la sénatrice Christine LAVARDE d’avoir rappelé l’existence de l’enfant de moins de 3 ans au sein de la République ! Il est déplorable que le secrétaire d’Etat Adrien TAQUET après plus de 2 ans de gestion de crise, ne soit pas capable avec les services de la DGCS d’anticiper l’évolution des recommandations. Ainsi, il laisse les professionnel·le·s de la petite enfance sur le terrain devoir faire au mieux avec leur bon sens, les injonctions des gestionnaires (parfois prudent, parfois souhaitant maintenir l’accueil pour les familles à tout prix), les précisions des services locaux comme les ARS ou les PMI qui font ce qu’elles peuvent (ou pas). Le SNPPE a sollicité dès dimanche la DGCS pour demander l’éclaircissement nécessaire comme l’a fait Mme la sénatrice hier. A ce jour, AUCUNE réponse. Le SNPPE regrette fortement de découvrir que des organisations de gestionnaires sont au travail avec les services du ministère mais que les organisations professionnelles représentant l’accueil collectif ne soit pas citées. Le SNPPE interpelle, le SNPPE attend des réponses mais le SNPPE est disponible aussi pour jouer son rôle de représentant des TOUS les professionnel·le·s de la petite enfance, qui sont eux et elles sur le terrain, ne sont pas concertés pour témoigner de la réalité vécue et entendus pour faire évoluer les règles en lien avec la réalité de terrain.
Après le passage des auxiliaires de puériculture en catégorie B dans la FPH depuis le 1er octobre 2021, c’est au tour des AP en FPT de voir leur cadre d’emploi évolué vers la catégorie B au 1er janvier 2022.
Après la refonte de la formation, ce passage en catégorie B est un juste retour des choses. Mais (car il y a toujours un mais), la revalorisation dans le cadre de ce passage en catégorie B n’y est pas du tout !
Comme les EJE il y a quelques années lors du passage en cat. A, le passage en cat. B n’est pas à la hauteur, une fois de plus, des autres filières de la fonction publique. Le SNPPE demande que les auxiliaires de puériculture ainsi que l’ensemble des métiers de la petite enfance est une revalorisation équivalente aux autres filières !
même catégorie =
même déroulement de carrière
quelque soit la filière !
Retrouvez ci-dessous les tableaux des grilles indiciaires vous permettant de visualiser les évolutions de carrière qui entrent en vigueur au 1er janvier 2022.
C’est parti ! Le collectif « Construire Ensemble la Politique de l’Enfance » CEP-Enfance publie son programme du Forum du Samedi 29 janvier 2022 à Paris. Les inscriptions en ligne sont ouvertes sur http://cep-enfance.blogspot.com/ ou en cliquant directement sur : https://urlz.fr/gZMn
Le SNPPE sera présent avec plusieurs membres du Bureau National. Voici le programme de cette journée qui aura lieu à la Bourse du Travail (salle Hénaff), 29 boulevard du Temple (Paris 3e).
Matin
9h Accueil 9h30 Introduction par le CEP-Enfance à partir de 9h45 Interventions de :
Claire BRISSET, première défenseure des enfants en France
Jean-Pierre ROSENCZVEIG, magistrat, ex-président du tribunal pour enfants de Bobigny
Marie-Rose MORO, pédopsychiatre, responsable de la maison Solenn
Pause Déjeuner 12h15
Après-midi
13h30 Dialogue avec les candidats à l’élection présidentielle sur la politique de l’enfance et des exigences pour la cause des enfants 16h30 Conclusion et perspectives par le CEP-Enfance
Retrouvez ici les 10 exigences d’urgence pour la cause des enfants
Le SNPPE est signataire du livre blanc « Petite enfance : investir dans les professionnels pour développer le potentielde tous les enfants » publié par #Leplusimportant, Gribouilli et Edumiam lors du colloque du 17 décembre 2021 « Investir dans les professionnels pour développer le potentiel de tous les enfants ! » qui a eu lieu au Palais du Luxembourg à Paris.
33 propositions, fruit d’un travail collaboratif : avec des professionnels de terrain de tous les secteurs de l’accueil de la petite enfance, des experts académiques, acteurs de la société civile et parents.
Mettre en place un “Conseil d’orientation de la petite enfance” ;
Promouvoir « une approche intégrée des politiques éducatives des 0-6 ans » ;
Porter l’investissement dans la petite enfance à hauteur de 2% du PIB ;
Mettre en place « un droit à la qualification minimale au niveau du bac (vs. aucun minima aujourd’hui) pour l’accueil individuel, et au niveau du bac + 3 pour l’accueil en collectivité (vs. CAP aujourd’hui) » ;
Reconnaître « les situations professionnalisantes via le déploiement des badges numériques » ;
Développer la notion de parcours parental en communiquant sur la périnatalité et mobilisant des outils de prévention et d’accompagnement à la parentalité simples d’utilisation….
Afin de remettre la question de l’investissement dans les compétences des professionnel-le-s de la petite enfance au cœur des politiques publiques, participez au débat d’idées et apportez, vous aussi, vos propositions concrètes!