Neokids : un réseau de crèches et de micro-crèches ou d’escroqueries financières ? 

Neokids : un réseau de crèches et de micro-crèches ou d’escroqueries financières ? 

A la suite d’un article paru sur Mediapart, le SNPPE réagit à la situation de l’enseigne Neokids.

Une pédagogie attrayante, du matériel en bois innovant et à taille d’enfants, des locaux majoritairement neufs, des formations continues… La devanture parfaite pour inscrire son enfant au sein d’une micro-crèche Montessori en toute confiance.

Mais derrière cette apparence, la réalité fait face : des travaux non faits, laissant en insécurité des enfants jusqu’à l’intervention d’un arrêté préfectoral pour une fermeture (cf Saint Julien en Genevois) , des salariés qui tombent les unes après les autres en burn out, des cotisations retraites non versées depuis des années, de fausses déclarations de salaires à la CAF, des millions d’euros qui disparaissent … 

Il s’agit d’une « stratégie politique » dixit l’un des dirigeants de la société. D’ailleurs, qui dirige réellement ce réseau ? Un nouveau directeur avec moins d’un an d’ancienneté? Ou un directeur d’exploitation ayant été condamné à une interdiction de gestion d’entreprise en France, interdiction de gestion de fait ?

Les crèches font le plein, malgré une absence totale de fournisseur de repas. La solution proposée ? Demander aux directrices de faire l’avance des frais des repas et cuisiner quotidiennement si les enfants ne mangent pas de plats industriels alors que l’on promet aux parents des repas avec des produits BIO validés par un expert de la nutrition infantile.  Et surtout ne rien dire aux familles ! 

Garder une apparence et remplir pour la rentrée car oui, les négociations sont en cours pour un potentiel repreneur basque… qui rachèterait des crèches 4 millions d’euros ?

Qu’en est-il des conditions d’accueil et de travail quand les factures impayées ont laissé place aux passages d’huissiers quotidiennement auxquels les professionnel.les doivent faire face ? Qu’en est-il de la sécurité des bébés quand il n’y a plus de téléphone, d’internet, d’électricité pour les mêmes raisons?

Depuis l’audience au tribunal de commerce de Paris le 17 mai 2023, un plan de cession a été jugé favorable. Mais on continue à faire croire aux salariés et aux parents que les crèches fonctionnent comme l’atteste ce mail reçu ! 

Mardi 6 juin, à l’appel du collectif “Pas de bébés à la consigne” 10 établissements étaient en grève.

Le SNPPE soutient les salariés de Neokids
dans ce contexte à l’avenir très incertain.

Il exige de la part du gestionnaire : 

  • Le versement des salaires dans les délais légaux 
  • Une formation qualifiante Montessori pour tous les salariés afin que l’enseigne n’usurpe pas cette pédagogie
    à des fins mensongères de pur marketing
  • Le matériel Montessori nécessaire à la mise en place de la pédagogie
  • Les travaux de mise en sécurité et de l’entretien des locaux 
  • Le respect des conditions de travail en remplaçant les absences 
  • Un prestataire pour fournir des repas aux enfants quotidiennement 
  • Des cotisations retraites payées 
  • Des agents d’entretien dans chaque crèche afin de laisser les professionnelles à leur fonction première : accompagner les enfants dans leur éveil quotidien  

Crédit photo : Photo de Mikhail Nilov: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/ecole-colore-a-l-interieur-nature-morte-8924163/

Plan petite enfance : un nouveau service

Plan petite enfance : un nouveau service

Du côté des syndicats, l’heure est à la méfiance. « On ne parle pas réellement de revalorisation des professions. On veut créer des places, mais qui va s’occuper de enfants ? », s’inquiète Véronique Escames, co-secrétaire générale du syndicat général des professionnels de la petite enfance (Snppe). L’auxiliaire de puériculture regrette qu’aucune réponse concrète n’ait été apportée sur les problématiques de départs massifs à la retraite et du manque de formations adaptées.

Source : ■ ACTU – Plan petite enfance : un nouveau service

Salaire, effectif, formation… Des professionnelles des crèches manifestent à Paris

Salaire, effectif, formation… Des professionnelles des crèches manifestent à Paris

A l’appel du collectif « Pas de bébé à la consigne », les manifestantes – en très grande majorité des femmes – se sont rassemblées devant le ministère des Solidarités avec des pancartes proclamant « nous voulons des crèches, pas des usines », ou « de l’accueil, pas de la garderie pour nos petits ».

Source : Salaire, effectif, formation… Des professionnelles des crèches manifestent à Paris

La promesse d’Elisabeth Borne de 200 000 places de crèche supplémentaires suscite le scepticisme

La promesse d’Elisabeth Borne de 200 000 places de crèche supplémentaires suscite le scepticisme

« Comment créer de nouvelles places quand il manque déjà 10 000 professionnels pour assurer les places existantes ? » s’interroge Cyrille Godfroy, secrétaire général du syndicat national des professionnels de la petite enfance. « Il n’y a pas de mesures concrètes pour remédier au manque de qualité de l’accueil des enfants et à la pénurie de professionnels » réagit pour sa part Véronique Escames, membre du collectif « Pas de bébé à la consigne ».

Source : JIM.fr – La promesse d’Elisabeth Borne de 200 000 places de crèche supplémentaires suscite le scepticisme
Petite enfance : la pénurie de personnel à l’origine d’une « situation d’urgence absolue »

Petite enfance : la pénurie de personnel à l’origine d’une « situation d’urgence absolue »

« On est capables de chiffrer les 200 000 places supplémentaires, d’annoncer un budget de 5 milliards d’euros, mais sur le recrutement du personnel, cela reste toujours très flou », déplore Cyrille Godfroy, secrétaire général du syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE).

Source : Petite enfance : la pénurie de personnel à l’origine d’une « situation d’urgence absolue »