Rencontre du SNPPE avec la Ministre de la Petite Enfance : Revendications Clés pour Améliorer les Conditions des Professionnels

Rencontre du SNPPE avec la Ministre de la Petite Enfance : Revendications Clés pour Améliorer les Conditions des Professionnels

Le SNPPE a récemment rencontré la ministre de la Petite Enfance et sa directrice de cabinet pour porter des revendications cruciales et urgentes au nom des professionnels du secteur. Nos échanges ont permis d’aborder les réalités du terrain et de souligner les besoins essentiels pour revaloriser ce métier exigeant. Voici les points principaux évoqués :

1. Revalorisation des Salaires

Les professionnels de la petite enfance, qui portent une mission d’intérêt public, méritent une reconnaissance salariale à la hauteur de leur engagement. Le SNPPE demande une augmentation mensuelle de 300 euros nets pour tous les professionnels, y compris ceux exerçant en micro-crèche PAJE. Actuellement, le « bonus attractivité » accentue les inégalités entre gestionnaires, générant un turnover nuisible à la stabilité des équipes et à la qualité de l’accueil.

La ministre et sa directrice de cabinet sont conscientes des enjeux autour des salaires mais souhaitent élargir le contexte à la reconnaissance des métiers, à leur image. 

Par ailleurs, nous demandons l’intégration des primes dans le calcul des retraites, pour une reconnaissance durable de la contribution de chaque professionnel à la société.

2. Amélioration des Conditions de Travail

Les conditions de travail influent directement sur la qualité de l’accueil des enfants et la santé des agents. Pour renforcer cette qualité, le SNPPE relaie la demande du collectif Pas de bébés à la consigne avec un taux d’encadrement progressif de 1 agent pour 5 enfants en 2027 et 1 pour 4 d’ici 2030. Il est également nécessaire de ne plus limiter le temps de travail des professionnels au temps de présence auprès des enfants, arrêter les réunions d’équipe et les groupes d’analyses de pratiques après les heures d’ouverture.

En matière de qualité de vie et de conditions de travail (QVCT), nous réclamons des mesures de prévention adaptées, telles que des améliorations ergonomiques et des moyens pour réduire les nuisances sonores et thermiques, afin de diminuer les cas d’inaptitudes professionnelles qui conduisent à des licenciements ou à des retraites anticipées.

3. Reconnaissance des Métiers de la Petite Enfance

Le SNPPE appelle à une reconnaissance officielle des métiers de la petite enfance, qui doit inclure la prise en compte de la pénibilité et de la complexité des missions exercées.

La reconnaissance doit être aussi sociétale. La ministre en est consciente. Le SNPPE s’est permis de faire le parallèle avec la reconnaissance des missions des éluEs locales dans leur mandat (souvent cantonnées dans le social, la famille, trop rarement dans la sécurité par exemple).

4. Révision des Normes et Réglementations

Les normes en vigueur, notamment celles issues des décrets de 2021 et de la réforme NORMA, méritent une réévaluation. Il est crucial de revoir les critères d’espace par enfant et de garantir un environnement de travail sain et sécurisant.

Nous avons souligné la prise de conscience, après la réforme NORMA, de l’ensemble du secteur a plus de qualité plutôt que de quantité jusque-là. Hélas, les mesures pour y remédier sont beaucoup trop lentes. Et ce n’est pas en ayant 6 ministres ou secrétaires d’Etat depuis que le SNPPE est créé que cela aide à avoir une continuité des actions.

5. Accès à la Formation et à l’Emploi

La formation, initiale comme continue, est une priorité pour renforcer les compétences professionnelles. Le SNPPE préconise des exigences accrues dans les parcours de formation : cesser les formations CAP AEPE par correspondance, lancer la réingénierie de la formation de CAP et d’AP pour valoriser davantage les compétences éducatives, et préserver les spécificités des éducateurs de jeunes enfants dans le secteur social. Un diplôme de Master 2 est également souhaité pour les puéricultrices, et des formations en gestion et management sont indispensables pour les futures directions.

Il est également essentiel de revoir les conditions d’accès à la VAE : une seule année d’expérience n’est pas suffisante pour garantir l’acquisition des compétences requises. Il ne s’agit pas de remettre en question le dispositif de la VAE, mais de s’assurer que le diplôme est attribué aux professionnels ayant l’expérience nécessaire. Par ailleurs, pour attirer les membres de jury, il est crucial de les rémunérer suite à la réforme de l’arrêté du 1er août 2023, et de demander aux DREETS de renforcer la rigueur dans la composition des sous-jurys.

6. Amélioration de la Qualité des Services

Pour garantir un accueil de qualité, le SNPPE propose de réduire le nombre d’enfants par groupe et de fournir du matériel éducatif adapté et de qualité. L’objectif est de créer des environnements où les enfants peuvent s’épanouir pleinement et en toute sécurité.

7. Création d’un Service Public de la Petite Enfance

Un véritable service public de la petite enfance est crucial pour accompagner les familles. Cette initiative vise également à définir des critères de qualité que les collectivités devront porter, pour des services harmonisés et respectueux des besoins des familles et des enfants.

Mais qu’est-ce que la qualité évoquée dans la loi Plein Emploi ? Le SNPPE a rappelé l’urgence de la parution des décrets d’application qu’il sera difficile de mettre en œuvre avec si peu de délais au 1er janvier 2025. La ministre a indiqué leur très prochaine parution.

8. Simplification des Questions Organisationnelles et Administratives

Les professionnels sont quotidiennement exposés à divers risques sanitaires. Pour cette raison, nous demandons la suppression des jours de carence pour les absences dues à des maladies. Nous proposons également la création d’une instance intégrant les parents, afin de renforcer le dialogue et la collaboration.

Enfin, le travail administratif des directions doit être allégé pour leur permettre de se concentrer sur l’encadrement des équipes, en allégeant les multiples exigences (CAF, PMI, gestionnaires). Quant au financement des structures, il est indispensable de revoir la Prestation de Service Unique (PSU) pour les familles, avec une tarification simplifiée pour chaque journée ou demi-journée et un financement transparent pour les gestionnaires.

Madame Canayer a semblé être à l’écoute. Elle a pris quelques notes, notamment concernant les CAP en distanciel, mais aussi sur les VAE et ses problématiques. Elle semble convaincue de la nécessité de revaloriser nos métiers et notamment leur image. Les métiers de la petite enfance sont de vrais métiers qui demandent de véritables compétences. Au premier abord, elle semble très accessible, ouverte aux discussions. Les actes suivront-ils ? 

People & Baby : Votre avis compte !

People & Baby : Votre avis compte !

Le secteur de la petite enfance traverse une période de bouleversements, et People & Baby, l’un des principaux acteurs, a récemment communiqué sur des transformations destinées à améliorer la qualité de ses services et les conditions de travail de ses salarié·e ·s. Ces annonces, intervenues dans un contexte de crise et après les révélations du livre Les Ogres de Victor Castanet, soulèvent des questions importantes : ces changements sont-ils réellement perceptibles sur le terrain ? Ont-ils amélioré votre quotidien et les conditions d’accueil des enfants ?

Le SNPPE souhaite recueillir vos témoignages pour faire entendre votre voix auprès de la direction de People & Baby et des instances concernées. Nous avons donc créé un sondage destiné à toutes les salarié·e·s de People & Baby.

Pourquoi ce sondage ?
Votre expérience quotidienne est essentielle pour comprendre la réalité des conditions de travail dans les crèches de People & Baby. Ce sondage permettra de vérifier si les annonces de transformation se traduisent par des actions concrètes et positives pour les équipes et les enfants. Le SNPPE est engagé à vos côtés pour défendre des conditions de travail dignes et un accueil de qualité.

Vos réponses anonymes seront précieuses pour :

  • Évaluer si les promesses d’amélioration sont suivies d’effets.
  • Identifier les besoins et difficultés rencontrés sur le terrain.
  • Soutenir les professionnels·le·s de People & Baby dans leurs démarches pour obtenir des avancées concrètes.
  • Renforcer la mission du SNPPE dans la défense de la petite enfance et de ses acteurs·rice·s.

Comment participer ?
Il vous suffit de répondre au sondage ci-dessous. Quelques minutes suffisent pour répondre, et vos réponses resteront strictement anonymes. Plus vous serez nombreux·ses à participer, plus notre action collective sera forte et entendue.

Merci de votre participation et de votre engagement !
Le SNPPE reste à vos côtés pour porter votre voix et vous accompagner.

Saison 2 des Webinaires du SNPPE : Un accompagnement exclusif pour nos adhérents

Saison 2 des Webinaires du SNPPE : Un accompagnement exclusif pour nos adhérents

Le Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE) lance la deuxième saison de ses webinaires exclusifs à partir du 14 novembre 2024. Cette série de webinaires, conçue pour répondre aux besoins et aux défis des professionnel·le·s de la petite enfance, est réservée à nos adhérent·e·s. Si vous n’êtes pas encore membre, il vous suffit d’adhérer pour participer à ces rendez-vous incontournables.

Pourquoi participer à ces webinaires ?

Ces sessions ont pour but d’accompagner nos membres dans leur parcours professionnel, en leur fournissant des informations et des outils pratiques pour relever les défis quotidiens du secteur. Chaque webinaire se concentrera sur un thème spécifique, en abordant des questions essentielles liées au droit du travail, à la santé, à la représentation syndicale, et bien plus encore.

Programme des webinaires de la saison 2 :

  • 14 novembre 2024 : Commission des délégués locaux et des CSE
    • Posture syndicale
    • Éthique
    • CSE et CST
    • Représentativité
    • Action locale
  • 10 décembre 2024 : Épuisement et usure professionnelle
    • Fatigue
    • Arrêt maladie
    • Reconversion
    • Reconnaissance maladie
  • 15 janvier 2025 : Épuisement et usure professionnelle (suite)
    • Fatigue
    • Arrêt maladie
    • Reconversion
    • Reconnaissance maladie
  • 5 février 2025 : Création d’un syndicat local
    • Droits et statuts
    • Heures syndicales
    • Budget
    • Fonctionnement
  • 13 mars 2025 : Reconnaissance des droits
    • Responsabilité contractuelle et réglementaire

Comment s’inscrire ?

Pour participer à ces webinaires, il vous suffit de nous envoyer un mail à l’adresse suivante : webinaire@snppe.fr. Attention : les inscriptions se ferment 4 jours avant chaque date.

Pas encore adhérent·e ?

L’adhésion est simple et rapide. Devenir membre du SNPPE vous permet de bénéficier de nombreux avantages (crédit d’impôts, assistance juridique, etc.), dont l’accès à ces webinaires qui vous donneront les clés pour mieux comprendre vos droits, votre santé au travail, et l’importance de l’action syndicale dans votre quotidien.

Rejoignez-nous et ne manquez pas cette opportunité d’échanger avec vos pairs et de développer vos compétences !

Pour en savoir plus sur l’adhésion, cliquez ici.

Avis aux 400 000 poucettes de France

Avis aux 400 000 poucettes de France

Il est grand temps de faire bouger les lignes, de tourner la page de notre histoire qui, jusque-là, n’a clairement pas été un conte de fée…

À qui la faute me direz-vous ? Et bien aux Ogres de tous bords !

Familles, enfants, professionnelles, nous ne sommes pas des pions permettant aux Ogres de s’engraisser sur notre dos.

N’ayons plus peur de nous positionner, de faire entendre nos voix jusque-là cachées derrière chaque petit caillou semé.

Occupons l’espace !

Pour changer les choses, nous devons être actrice et sortir du cadre qui nous a toujours été imposé. Le soulèvement des Poucettes passe par une mobilisation générale des professionnelles de la petite enfance.

C’est le moment !! Des parlementaires sont prêts à nous écouter et nous soutenir. Il faut se montrer, sortir de notre forêt !

Le 19 novembre rejoignons les rangs des manifestions du collectif Pas de bébés à la consigne.

Parallèlement, dans un premier temps, nous organisons un mouvement en ligne du Soulèvement des Poucettes !

Rejoignez-nous sur le chemin pour « faire de nos petits cailloux une montagne ».

Dénonçons le système, portons nos revendications haut et fort.

Pour ce faire, nous faisons appel à votre créativité : faites-nous parvenir des photos, vidéos et/ou textes siglés du Soulèvement des Poucettes.

Vous pouvez également, par le même biais, porter les revendications du secteur de la petite enfance.

Nous reprendrons vos productions afin de créer des réels qui visibilisent la parole des Poucettes.

Nous écrire sur l’email poucettes@snppe.fr

Grande mobilisation nationale pour la petite enfance

Grande mobilisation nationale pour la petite enfance

Le collectif Pas de bébés à la consigne appelle à une mobilisation nationale pour défendre la qualité de l’accueil des jeunes enfants. Face à l’inaction des autorités depuis 15 ans, les professionnel·les de la petite enfance, les parents, et les citoyens sont invités à se rassembler le mardi 19 novembre 2024 pour une journée de grève et de manifestations.

Colère et espoir

Ce mouvement reflète une colère envers les réformes régressives du secteur qui ont affecté la qualité des modes d’accueil. Malgré des rapports convergents, aucune action n’a été entreprise pour mettre en œuvre des solutions concrètes.

Cependant, il y a également de l’espoir, car l’urgence de suivre les préconisations pour améliorer les conditions d’accueil des jeunes enfants est maintenant reconnue par toutes les autorités compétentes. Un nouveau gouvernement est en place : ensemble, exigeons qu’il prenne des mesures décisives pour la petite enfance.

Exigences du collectif

Le collectif demande :

  • Un taux d’encadrement de 1 professionnel·le pour 5 enfants en 2027 et 1 pour 4 en 2030.
  • L’inversion du ratio 40/60 en faveur des professionnel·les diplômé·es.
  • L’arrêt du recours à du personnel sans qualification ni expérience.
  • La formation urgente de 15 000 professionnel·les par an pendant 5 ans.
  • La reconnaissance des assistant·es maternel·les comme des professionnel·les de la petite enfance, avec accès à une formation continue de qualité.
  • Une augmentation de 10 % des salaires pour tous les secteurs.

Pour soutenir cette mobilisation, signez la pétition nationale et participez au forum organisé le samedi 23 novembre à l’Institut de puériculture à Paris, avec la participation d’experts renommés comme Maya Gratier et Sylviane Giampino.

Ensemble, mobilisons-nous pour remettre à l’endroit l’accueil de la petite enfance !

Pour plus d’informations : Pas de bébés à la consigne et ses réseaux sociaux.