LA CRÉATION
La diversité de nos métiers est une richesse au quotidien mais devient une faiblesse lorsqu’il s’agit de défendre des principes ou de mener une réforme de fond. Nous sommes éparpillés entre le secteur public, (lui-même divisé entre communes, agglomérations, métropoles, départements, et le secteur privé. Et il y a le secteur privé non lucratif, les associations et désormais aussi des Scoop, et le secteur privé lucratif lui aussi très disparate depuis les micro-crèches locales jusqu’aux grandes entreprises de crèches.) Sans oublier le secteur hospitalier. Certes, nous avons des fédérations, des associations, des collectifs, mais chacun est dans son couloir. Les uns défendent plus le social, les autres le sanitaire, la cohésion est parfois faible sur certains sujets. Nous l’avons encore vu ces derniers mois avec la crise sanitaire.
A la fin du mois de mai lors de la seconde phase de déconfinement, aucun ministre n’a parlé du secteur de la petite enfance : aucun calendrier, juste un document administratif sommaire, envoyé la veille aux gestionnaires. Nous sommes retombés dans l’oubli. Pour beaucoup de professionnels c’est très déstabilisant et très injuste. La crise du COVID-19 a alors mis en lumière le manque de reconnaissance, de visibilité et de prise en compte des professionnel.le.s de la petite enfance.
Pour Cyrille GODFROY (educateur de jeune enfant), c’est le déclencheur du projet de création du SNPPE.
Le 22 mai 2020, il lance un sondage permettant de recenser la nécessité de représentation de ces professionnel.le.s quelque soit leur secteur d’activités et leur diplôme. Plus de 1500 y ont répondus en un peu plus d’un mois.
Une vingtaine de profesionnel.le.s, de toute la France et de toutes formations, se sont investis dans le montage du syndicat: communication, visuel, création des statuts et règlement intérieur, ligne directive et organigramme, administratif, etc. Deux mois d’échanges pour officiellement annoncer la création du syndicat et voter le bureau national lors de l’AG du 30 juillet 2020.
A nous désormais de faire vivre et perdurer le SNPPE pour défendre nos droits, et militer en faveur de notre secteur: la petite enfance