Le SNPPE a regardé de près les recommandations concernant les professionnel·les de la petite enfance. Il réagit sur les recommandations concernant les professionnel·le·s

Il rejoint les co-rapporteures sur le besoin de mettre à jour la pénurie (recommandation 9). Quand il manque 10 000 ETP en juillet 2022 et que l’on observe un gel de plus en plus important de places depuis la rentrée de septembre 2023, le ressenti du syndicat est que l’état des lieux fait par la CNAF est déjà obsolète.

Sur la nécessité d’investir massivement dans la formation, le SNPPE ne peut aussi qu’y souscrire. Il est nécessaire que l’Etat mette la main à la poche pour qu’enfin les régions, en charge du financement des métiers du médico-social, ouvre des places. Le SNPPE rappelle qu’un plan d’augmentation des places en formations sanitaires et sociales a été annoncé en 2021 permettant d’augmenter la formation des infirmiers et des aides-soignants par exemple. A quand la même mesure pour les métiers de la petite enfance ?

Le syndicat se réjouit des recommandations 21, 23 et 32. En effet, il ne cesse de répéter que le temps de formation est un temps de travail qui doit se faire pendant les heures de travail, qu’il faut cesser de calculer le temps de travail des professionnel·les qu’en temps auprès des enfants. Pour lui, il est nécessaire de faire évoluer les formations afin que disparaisse ce ratio qui sous-entend que certain·es sont des « sous-professionnel·les » de la petite enfance. Pour cela, il faut, non pas empêcher les titulaires d’un CAP et autres formations de ne plus travailler en crèche mais bien de renforcer le contenu de ses formations (et éviter la possibilité de le faire en ligne) afin que la pluridisciplinarité des équipes permettent un véritable enrichissement et une complémentarité dans l’accueil des enfants et des familles. 

Sur la question salariale, et le secteur public en particulier, le SNPPE partage le constat : Pour la fonction publique, qui pourrait tirer ces métiers par le haut, rien n’est prévu, alors que l’État se devrait de montrer l’exemple en la matière.

Il est nécessaire que les grades des cadres d’emploi correspondant aux métiers de la petite enfance soient valorisés par une augmentation du nombre de point d’indices à chaque échelon dans les 3 catégories. 
Sur le secteur privé, il invite les organisations syndicales représentatives dans chaque branche à remonter les manches. Il reste disponible pour apporter son soutien à toute action permettant des avancées pour les professionnel·les. 

Enfin, la question de la reconversion des professionnel·les pour éviter les inaptitudes totales est essentielle. Il est nécessaire d’avoir une politique QVCT bien plus ambitieuse afin qu’elle soit dans la prévention des risques et ainsi, permette fortement diminuer les pénibilités qui se payent en fin de carrière. 

Photo de David Henry: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/france-architecture-gouvernement-places-6436372/