Si l’anxiété générée par les règles sanitaires s’estompe, la crainte de l’arrivée des saisons plus fraîches, synonymes de maladies, se profile : « On ne pourra pas faire la différence entre les petites maladies comme le rhume et le Covid, vu que les symptômes sont similaires », alerte le SNPPE. Si le syndicat indique que « le nombre de places vacantes en crèche est plus important cette année », le cabinet ministériel chargé de la protection de l’enfance a déjà annoncé qu’en cas de reprise épidémique, l’accueil dans les établissements de garde d’enfants pourrait être limité.
Quel que soit le mode de garde, les professionnelles « se sont adaptées au cours des derniers mois », salue Lucie Robert, cosecrétaire générale du Syndicat national des professionnels de la petite enfance, nouvellement créé. Au prix, parfois, de grosses difficultés, notamment pour les assistantes maternelles. Souvent isolées, ces dernières ont dû réinventer l’accueil des tout-petits et fixer le cadre sanitaire à leur domicile, « au risque de la dégradation de la relation avec les parents », préviennent leurs représentants.
Ils et elles se plaignaient de ne pas être assez connu·es. Ils et elles ont décidé de changer les choses. Une vingtaine de militant·es ont lancé, le 31 juillet, le Syndicat national des professionnel.les de la petite enfance : le SNPPE. L’entité, qui se veut indépendante, tient à défendre l’ensemble des personnels du secteur, qu’ils exercent dans le public ou le privé, et améliorer leurs conditions de travail. Vaste programme. Les salarié·es en ont rêvé, ils l’ont fait. Une vingtaine de volontaires rassemblés autour de Cyrille Godfroy, éducateur de jeunes enfants et créateur du site d’informations sur la petite enfance PeAZ, ont lancé le syndicat national des professionnel.les de la petite enfance (SNPPE) le 31 juillet. Un projet dans les cartons depuis deux mois qui devient réalité. « Enfin, nous sommes représentés », « J’espère que les choses vont bouger et qu’on sera entendu et reconnu ». Les commentaires dithyrambiques qui accueillent la nouvelle sur la page Facebook du nouveau syndicat semblent dire de manière unanime : « Il était temps. »
Ça y est c’est officiel, il est créé ! Le Syndicat National des Professionnel.le.s de la Petite Enfance existe bel et bien. Il vient, lors de son assemblée générale du 31juillet, de constituer son équipe*.A sa tête deux secrétaires généraux, Cyrille Godfroy, éducateur de jeunes enfants et Lucie Robert, auxiliaire de puériculture. Car une des caractéristiques de ce syndicat est d’être interprofessionnel. Il ambitionne de réunir tous les salariés, quel que soit leur métier, du secteur public et privé. Pas d’assistant maternel dans le bureau national … faute de candidat ! Mais le SNPPE, le précise, il est ouvert à tous les pros de l’accueil collectif comme de l’accueil individuel.
Le Syndicat national des professionnel.e.s de la petite enfance (SNPPE) souhaite défendre l’ensemble des professionnels du secteur, quelque soit leur cadre d’emploi.Dans un secteur déjà représenté par de nombreuses organisations – centrales syndicales, syndicats professionnels, collectifs, associations et fédérations – pourquoi lancer une nouveau syndicat ? « Pour toucher tous les professionnels de la petite enfance, quelque soit leur cadre d’emploi : secteur public ou privé lucratif et non-lucratif » explique Cyrille Godfroy, à l’initiative du SNPPE.
Cyrille Godfroy est coordinateur petite enfance pour une communauté de communes de Moselle. Ancien vice-président de la FNEJE et créateur de PeAZ.fr, une veille documentaire en ligne, il se lance dans la création d’un syndicat national représentant toutes et tous les « professionnel.le.s » de la petite enfance. Il s’explique.