(…) « La mixité dans les métiers est essentielle mais cela ne résoudra pas le problème de l’attractivité. Dans les familles, il y a encore cette idée que c’est à l’homme de rapporter la plus grosse part du salaire. Or, ce n’est pas en gagnant le SMIC qu’on peut se projeter dans une carrière » déplore aussi Cyrille Godfroy, cosecrétaire général du Syndicat National des professionnel·le·s de la Petite Enfance (SNPPE). (…)
J’ai regardé hier soir avec attention votre interview. J’ai bien noté que vous souhaitiez réduire la hausse du coût de l’énergie pour les TPME ou pour les indépendants. Je suis assistante maternelle en MAM. Pour des raisons de sécurités des enfants que j’accueille, je n’ai d’autre choix que de chauffer avec des radiateurs électriques. Nous sommes équipés de radiateurs dernière génération. Le statut des MAM est particulier. Nous ne sommes pas considérés comme un EAJE, ni comme travailleur indépendant. Somme toute, nous devons prendre sur nos salaires pour payer le loyer et les charges. (Étonnant, car je me demande si tout autre société privée demanderait à ses salariés de participer au loyer ou au chauffage l’hiver). Je travaille dans une communauté de communes ou le revenu moyen est bien inférieur au revenu national moyen. J’accueille des familles familles fragiles (TSA, foyer mère enfant, travailleurs précaires). Je ne peux décemment pas leur demander de payer plus pour m’aider a financer les évolutions du coût de l’énergie.
Comment faire alors ?
Vous comprendrez que je suis obligée de chauffer notre MAM, les tout-petits ne pouvant pas réguler par eux-mêmes leur température corporelle. Par ailleurs , la convention des droits de l’enfant est la base de mon travail.
Comment faire alors ?
Je n’ai d’autre choix que de diminuer mes revenus . Soit l’augmentation des coûts de l’énergie est moindre pour les particuliers. Mais est-ce juste ? Nous sommes environ 271 000 assistants maternels dans la même situation. Nous travaillons à construire les adultes de demain. Et encore une fois, rien à notre sujet concernant d’éventuelles aides « énergétiques ». 100 euros a l’année est ridicule puisque ma facture va augmenter d’au moins 80 euros par mois.
Comment faire Monsieur le président ?
Allez-vous réfléchir à une solution pour les 271 000 assistants maternelles ????
Bien cordialement, Une assistante maternelle en MAM
« Ça dévalorise notre formation, soutient Aurélie de Brie, directrice de deux microcrèches près de Marseille et cosecrétaire du Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance (SNPPE). Et ça en dit long sur la perception qu’a la société du secteur de la petite enfance. » Selon l’arrêté, les professionnels non qualifiés doivent bénéficier de 35 heures de formation.« Les 35 heures de formation, ce sont les professionnelles de terrain qui doivent les faire. Mais quand ?, demande-t-elle. Et surtout, au bout de 35 heures, on n’est pas prêt à prendre en charge un groupe de 8 enfants seul. Ce n’est pas une solution pérenne. » Une phrase, prononcée par Xavier Darcos en 2008, reste gravée dans les esprits.
Ce mouvement fait suite à l’appel du collectif « Pas de bébés à la consigne » avec l’appui du syndicat national des professionnels de la Petite enfance. Nos revendications portent sur la qualité d’accueil des enfants. Il y a des besoins spécifiques à la toute petite enfance. Aujourd’hui notre métier n’est pas du tout valorisé » regrette Sandrine Bachoux, éducatrice de jeunes enfants.
Véronique Escames a connu ce système lorsqu’elle travaillait dans une crèche municipale de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). «On était contentes parce que ça fait du monde en plus, généralement les remplaçantes sont motivées et ça apporte un regard extérieur sur notre structure, ça nous fait avancer, déroule la cosecrétaire générale du Syndicat national des professionnel·le·s de la petite enfance. Après, quand elles viennent une semaine, elles ne connaissent pas les enfants, les enfants ne les connaissent pas, donc ça pose des difficultés avec les plus jeunes.