Avec le dernier remaniement du gouvernement, Catherine Vautrin est nommée à la tête du très large Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Aussi, quelle n’est pas notre stupeur que ces trois grands domaines de la vie des Français soient rassemblés sous la houlette d’une seule personne. Comment Mme Vautrin pourra-t-elle suivre l’ensemble des dossiers, portés par trois ministres de plein exercice dans le gouvernement précédent ? Nous craignons qu’avec un portefeuille aussi large, les Solidarités passent après le Travail et la Santé, ce que nous constatons déjà depuis sa nomination puisque, dans les médias, les Solidarités sont quasiment systématiquement oubliées.
Le Comité de Filière Petite Enfance, tout récemment mis en place puisqu’il fête ses deux années d’existence, a été créé avec le secrétaire d’Etat Adrien Taquet. Le Ministre Jean-Christophe Combe a permis qu’il prenne toute sa place dans notre secteur professionnel et a demandé un audit à l’IGAS. Ce dernier a donné lieu à un rapport qui a fait l’effet d’une bombe. La Ministre Aurore Bergé, malgré un passage éclair aux responsabilités de notre secteur, s’est appuyée sur les travaux du CFPE dès son arrivée et a poursuivi le renouveau de notre secteur avec la mission qualité de l’IGAS.
Nous demandons une garantie de continuité de nos travaux sur cette lancée et engageons Gabriel Attal et son gouvernement à les prendre en compte afin de garantir une politique nationale de la Petite Enfance renouvelée et ambitieuse dans le cadre du futur Service Public voulu par le Président de la République. Il en va de la survie des modes d’accueil qui vont mal du fait d’une pénurie structurelle de professionnel·les. S’il n’y a plus d’assistant·es maternel·les et de crèches, comment les Français, et surtout les Françaises, feront-ils pour travailler? Comment les bébés et les familles seront-ils accompagnés au plus près de leurs besoins et de leurs territoires ?
Seule la puissance d’un Etat juste et équitable contribue, par la solidarité, à réduire les inégalités sociales et économiques grandissantes depuis au moins trois ans sur le territoire français. Le service PUBLIC, patrimoine de ceux qui n’en ont pas, de la petite enfance doit être à la hauteur des enjeux. Pour cela, nous, parmi les membres du CFPE, souhaitons que le Premier Ministre nomme un·e Ministre Délégué·chargé des solidarités à défaut d’avoir un ministre de plein exercice.
Les 2 avenants concernant la nouvelle classification sont désormais étendus à toute la branche associative des acteurs du lien social et familial !
L’avenant 10-22 et l’avenant 1 à l’avenant 10-22 ont été étendus par un arrêté d’extension du 11 décembre 2023 publié au Journal Officiel du 16 décembre dernier. Aussi, au 1er janvier 2024, toutes les structures appartenant à la branche professionnelle Alisfa qu’elles soient ou non adhérents au syndicat devront appliquer les nouveaux systèmes de classification et de rémunération.
Pour le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), cette commission risque d’être enterrée. « Comment peut-on mettre aux deux postes clés, deux députés qui ont voté contre cette commission d’enquête ? Comment peut-on mettre comme président et rapporteur, deux députés qui ont porté des amendements écrits par la Fédération Française des Entreprises de crèches ? », s’alarme le syndicat, qui se présente comme apolitique.
Le SNPPE est heureux de vous annoncer les dates de son prochain congrès : les 14 et 15 juin 2024 à Paris
Il se composera de 3 temps :
14 juin 2024 : un colloque en journée avec pour thème « Comment la santé au travail agit sur nous ? » Nous vous donnerons plus d’infos sur les intervenants, les sujets traités et les modalités d’inscription dans les semaines qui viennent (tarifs, etc…)
toujours le 14 juin : une conférence en soirée en lien avec l’actualité, elle sera gratuite et donc ouverte à toutes et à tous.
le 15 juin : le congrès du syndicat en présentiel et en distanciel le matin avec tous les adhérents à jour de leur cotisation.
Pour ce congrès, nous avons sollicité le Cerc Congrès pour nous aider à organiser la logistique. Il proposera le jeudi 13 un colloque « sur la périnatalité. « Les Francophones de Périnatalité« .
D’après ce site, “la ministre est en pleine réorganisation de ses équipes (…) après le départ vers le cabinet de sa directrice de cabinet et le départ imminent du directeur de cabinet adjoint. Le profil de la déléguée générale de la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) depuis 5 ans a été sondé dans les travées du ministère. Mais la lobbyiste du réseau des crèches lucratives, dont les dérives du secteur ont été pointées du doigt dans un récent rapport et deux livres” a décliné.
Le syndicat est stupéfait des intentions de la ministre de tutelle du secteur de la petite enfance. Après les conclusions du rapport de l’IGAS sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches, les livres parus en septembre, les éléments de la mission-flash de la délégation aux droits de l’enfant de l’Assemblée Nationale, l’idée même d’avoir pensé à la déléguée nationale de la FFEC, c’est nier encore une fois tout ce qui est dénoncé clairement depuis le mois de mars.
Alors qu’est lancée la nouvelle mission IGAS sur la qualité de l’accueil de la petite enfance, avec un comité de pilotage hier où le SNPPE est présent ; Alors qu’un travail intense est demandé aux acteurs du secteur afin d’élaborer un référentiel de qualité pour l’ensemble des lieux d’accueil : de nouveaux outils d’évaluation et de contrôles, et un nouveau référentiel de connaissances et de compétences pour les différents emplois de la petite enfance, Mme Bergé cherche ses nouveaux collaborateurs dans le secteur privé lucratif si décrié. Le SNPPE constate la proximité du Ministère avec les acteurs de la marchandisation du secteur de la Petite Enfance. Or, le développement de ces derniers n’a jamais été vecteur de qualité pour l’accueil des publics concernés et pour les conditions de travail des professionnel·le·s ! Et ce, paradoxalement aux annonces des différents ministres successifs.
C’est pourquoi nous nous interrogeons sur les intentions réelles de Madame Bergé!