Le SNPPE, aux côtés d’autres organisations syndicales et professionnelles, dénonce fermement le simulacre de concertation orchestré autour de la réingénierie des diplômes de niveau 6 du travail social.
Un engagement pris… et aussitôt renié
Le mardi 24 juin, nos organisations ont été reçues par des représentants du cabinet de la ministre Catherine Vautrin et de la DGCS. Pour la première fois depuis le début de cette réforme, nous avons eu le sentiment d’être entendus. Le cabinet a reconnu l’ampleur des enjeux non résolus et proposé, à condition d’un engagement commun à co-construire, de reporter le vote sur les nouveaux référentiels à juin 2026, pour une mise en œuvre en septembre 2027. Un calendrier de travail et une liste des sujets à traiter nous ont été demandés.
Par sens des responsabilités et pour ne pas alimenter les tensions, nous avons choisi de ne pas communiquer immédiatement sur cet engagement.
Le lendemain : un véritable déni de concertation
Dès le mercredi matin, la DGCS maintenait une réunion de concertation du HCTS, soigneusement préparée avec les partisans de la réforme (UNAFORIS, CFDT, Croix-Rouge notamment), et excluant toute remise en question du calendrier.
La réunion, présentée comme informative, s’est en réalité révélée être une tentative de passage en force :
📌 référentiels envoyés la veille au soir à 20h15,
📌 absence totale de temps d’analyse ou de retour,
📌 accusations de “malhonnêteté” et de “corporatisme” à l’égard des opposants.
Un appel passé ensuite au cabinet a confirmé l’impensable : l’engagement de report n’était plus d’actualité. Il nous a été affirmé que la réunion avait permis de constater un consensus… auquel nous n’avons manifestement pas assisté.
Le SNPPE alerte : la réforme ne peut se faire sans et contre les professionnels
Nous rappelons avec force que :
🔹 Nous ne sommes pas opposé·es à une réforme des diplômes, mais à la méthode autoritaire et précipitée utilisée.
🔹 Certaines compétences transversales sont pertinentes, mais les référentiels restent confus, redondants ou éloignés des réalités de terrain.
🔹 L’absence de clarté sur la place des compétences métier et sur les volumes horaires rend ces textes inacceptables en l’état.
Ce que nous exigeons
🔴 La suspension immédiate du vote prévu le 2 juillet.
🔴 Un retour à une méthode transparente, démocratique, respectueuse de l’expertise des professionnel·les.
🔴 La reprise du travail dans un cadre clair, stable et partagé.
Madame la Ministre : la balle est dans votre camp
Le 17 juin en plénière du HCTS, vous avez proposé un report. Vous avez imposé une concertation. Vous avez désormais la responsabilité politique d’apaiser les tensions et de démontrer concrètement votre soutien aux professionnel·les du travail social.
Le SNPPE reste pleinement mobilisé. Aux côtés de nos partenaires, nous continuerons à refuser une réforme imposée, construite à huis clos, et déconnectée de la réalité des métiers.