Lucie Robert, co-secrétaire générale du Syndicat des professionnels de la petite enfance (SNPPE), est encore remontée. “L’école est gratuite à partir de 3 ans, en dessous le parent doit se débrouiller alors que c’est la période la plus compliquée. La société a conscience de l’importance que l’on a mais tout le monde ferme un peu les yeux parce que ça demande tellement d’argent, et donc d’impôts”.Le SNPPE a des difficultés à mobiliser : “les personnes qui ont choisi d’aider les autres, ont du mal à s’aider elles-mêmes : notre bien-être à nous passe à côté, et au bout d’un moment il y a des craquages”, souligne Lucie Robert. Avec un salaire moyen dépassant tout juste le SMIC (1745 euros bruts mensuels selon l’INSEE), une journée de grève est inenvisageable, même en période de crise. “Il y a le travail et après, il y a les enfants, les courses, le bain… alors pour beaucoup une journée off en semaine, ce sera plus pour rattraper des machines, ou se reposer, que pour descendre dans la rue crier dans le vide”.

Pour lire la suite : Présidentielles 2022 : les élections vues par les travailleuses du secteur de la petite enfance – Marie Claire