Arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les modes d’accueil du jeune enfant

Arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les modes d’accueil du jeune enfant

Comme nous le craignons, l’arrêté mettant à jour les diplômes permettant de travailler en crèche a été publié ce jour au JORF.
Comme nous le craignons, en écrivant noir sur blanc des mesures actant la pénurie de professionnel·le·s (articles 2 et suivants), nous nous méfions des futurs actes du gouvernement pour y faire face.

Nous le constatons hélas trop souvent, les mesures « à titre exceptionnel » deviennent ensuite des mesures permanentes. Nous insistons sur le fait que, dans un contexte de pénurie, ce sont encore les professionnel·le·s qui vont devoir faire face à de nouvelles tâches pour former ces personnes embauchées.
Et surtout, nous dénonçons la braderie de nos formations organisée par le gouvernement.
4e alinéa de l’article 3 : « Après la 120e heure effective dans l’établissement, il peut travailler hors de la présence des professionnels qui l’ont accompagné dans son parcours d’intégration. »

Ces mesures illustrent encore et toujours l’absence totale de reconnaissance de nos métiers et des formations qu’il faut valider pour travailler en crèche. Depuis plus de 20 ans (Transposition de la Directive « Services », dite Bolkestein, dans le champ de la petite enfance en 2009, décret Morano en 2010, etc…), le secteur de la petite enfance ne cesse de subir une déréglementation constante. Encore une fois, le seul responsable de cette pénurie, c’est le gouvernement lui-même ! Rappel : le rapport de Sylviane GIAMPINO (2016) l’évoquait déjà (page 11 de la synthèse).
Qu’a fait la majorité en place depuis 5 ans ? RIEN

Le SNPPE sera mobilisé dès la rentrée pour défendre nos professions.

[Covid-19] Fin de la possibilité d’accueillir seul jusqu’à 3 enfants dans les EAJE et 6 enfants pour les assistant·e·s maternel·le·s

[Covid-19] Fin de la possibilité d’accueillir seul jusqu’à 3 enfants dans les EAJE et 6 enfants pour les assistant·e·s maternel·le·s

Depuis le 3 janvier 2022, l’article 32 du décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire avait été modifié par l’article 1 du Décret n° 2021-1957 du 31 décembre 2021 modifiant le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire.

Il permettait pour les établissements relevant du 1° ou du 2° du II de l’article R. 2324-17 du code de la santé publique qu’un professionnel pouvait accueillir seul jusqu’à trois enfants.

L’article 10 du Décret n° 2022-1097 du 30 juillet 2022 relatif aux mesures de veille et de sécurité sanitaire maintenues en matière de lutte contre la covid-19 abroge le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021.

Depuis ce jour, il n’est donc plus possible pour les crèches collectives et les jardins d’enfants d’ouvrir ou de fermer avec un·e seul·e professionnel·le jusqu’à 3 enfants, mesure qui avait mise en place dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire.

Pour éviter toute confusion, nous précisons qu’il est toujours possible pour les micro-crèches de fonctionner ainsi puisque l’article R2324-43-1 du Code de la Santé Publique n’est pas concerné par le décret du 30 juillet 2022.

Ce décret abroge aussi la « dérogation covid » qui permettait aux assistant·e·s maternel·le·s d’accueillir jusqu’à 6 enfants en raison de la situation sanitaire. En effet, les assistant·e·s maternel·le·s pouvaient, sous réserve des conditions de sécurité suffisantes, prétendre accueillir jusqu’à six enfants simultanément, à la condition d’en avertir le président du conseil départemental et les parents des accueillis.

Les contrats conclus dans ce cadre doivent donc être rompus.

Crise dans les crèches : « L’urgence c’est l’attractivité et la revalorisation du métier »

Crise dans les crèches : « L’urgence c’est l’attractivité et la revalorisation du métier »

Les récents soup­çons de mal­trai­tance et l’empoisonnement d’une petite fille de onze mois ont mis en exergue la situa­tion alar­mante du sec­teur de la petite enfance. Pour Causette, Véronique Escames, co-​secrétaire géné­rale du Syndicat natio­nal des professionnel·les de la petite enfance (SNPPE), revient sur la crise que subit le sec­teur depuis de nom­breuses années.

Source : Crise dans les crèches : « L’urgence c’est l’attractivité et la revalorisation du métier »
Crise dans les crèches : « On ne peut pas se permettre de faire du discount avec l’humain »

Crise dans les crèches : « On ne peut pas se permettre de faire du discount avec l’humain »

L’empoisonnement d’un bébé par l’employée d’une crèche privé survenu la semaine dernière à Lyon a déclenché une onde de choc en France. L’affaire a libéré la parole sur les conditions de travail des professionnelles et professionnels du secteur de la petite enfance et les situations de maltraitance qui peuvent en découler. Pénurie de personnel, manque de moyens pour accueillir dignement les enfants et leurs familles… Les professionnels tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, sans être écoutés, explique au JDD Lucie Robert, auxiliaire de puériculture et co-secrétaire générale du Syndicat National des professionnels de la Petite Enfance (SNPPE).

Source : Crise dans les crèches : « On ne peut pas se permettre de faire du discount avec l’humain »
Pénurie de professionnels, épuisement, risque de maltraitance : le secteur de la petite enfance à bout de souffle

Pénurie de professionnels, épuisement, risque de maltraitance : le secteur de la petite enfance à bout de souffle

Le SNPPE, qui a réalisé avant les élections législatives un état des lieux, le confirme. « Dans les réponses qu’on a reçues, on a des structures qui ont diminué leur amplitude horaire, d’autres qui ont fermé des sections pour pouvoir continuer d’accueillir les enfants en toute sécurité… Partout, il y a beaucoup d’heures supplémentaires effectuées par les professionnels en poste, afin de pallier au mieux les absences », détaille Véronique Escames, co-secrétaire générale du SNPPE.

Source : Pénurie de professionnels, épuisement, risque de maltraitance : le secteur de la petite enfance à bout de souffle